Le syndrome métabolique (ou syndrome X) désigné par les acronyme SMet (pour syndrome métabolique) ou MetS (pour Metabolic syndrome chez les anglophones) désigne l'association d'une série de problèmes de santé ayant en commun un mauvais métabolisme corporel.
Il fait partie des syndromes émergents. Sa signification clinique et son origine exacte restent controversées. Des études en cours cherchent à éclaircir ces questions.
On ne peut pas encore affirmer qu'il s'agit vraiment d'une maladie plutôt qu'un simple regroupement de facteurs de risque plus ou moins liés par une origine, des cibles métaboliques ou des mécanismes communs.
Il y a cependant consensus sur le fait que le syndrome métabolique détecté chez une personne n'ayant déclaré aucun symptôme particulier correspond à un risque d'accident cardio-vasculaire multiplié par trois par rapport à un individu réellement en bonne santé.
Le syndrome métabolique décrit un état qui est considéré comme préfigurant plusieurs maladies graves :
Pourraient s'y ajouter :
Tabagisme et/ou alcoolisme augmentent encore le risque cardiovasculaire et de cancer.
Comme le cancer, la vulnérabilité cardiovasculaire, les allergies, la délétion de la spermatogenèse et d'autres syndromes émergents très probablement multifactoriels, il s'agit d'un problème de santé publique d'enjeu mondiale, qui invite le médecin et l'épidémiologue, mais aussi le politique à une approche plus holistique et pluridisciplinaire de la santé, et qui justifie des actions de détection (monitoring épidémiologique et éco-épidémiologique), information/prévention et suivi des personnes à risque, d'autant que le dépistage est simple et peu coûteux (il suffirait d'une simple visite médicale scolaire ou d'entreprise associant une mesure du tour de taille, et un taux de triglycérides (prise de sang) pour repérer 80 % des patients victimes d'un syndrome métabolique). Chez le 20 % restant, tant que le pancréas réussit à maintenir une glycémie proche de la norme, le syndrome métabolique est difficile, voire impossible, à détecter par les tests courants de glycémie. De simple mesures de l'indice du poids corporels et du tour de taille suffisent à détecter un nombre significatif des adolescentes affectées par ce syndrome.
Un meilleur dépistage permettrait souvent d'éviter l’évolution du syndrome vers des maladies graves et invalidantes (diabète de type 2 ou troubles cardiovasculaires).