Sang de cordon - Définition

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Introduction

Le « sang de cordon » (ou « sang placentaire ») est le sang contenu dans le placenta et le cordon ombilical des mammifères (autrefois considéré comme un « déchet opératoire », mais présentant aujourd'hui un intérêt pour la médecine régénérative.

Le sang du cordon contient :

  • des cellules souches hématopoïetiques (CSH)qui sont des cellules sanguines, et qui ne sont pas considérées comme des cellules souches embryonnaires, ce qui du point de vue de l'éthique médicale et de la règlementation leur confère un statut plus ouvert que s'il s'agissait de cellules de l'embryon lui-même.
  • des cellules souches mésenchiques (CSM) qui sont des cellules tissulaires.

Ces cellules sont proches de celles qu'on trouve dans la moelle osseuse, ce pourquoi on a tenté, avec succès de les utiliser pour réparer certaines maladies dégénératives de la moelle.

Pour le droit français, son statut est un tissu humain, en tant qu'appartenant à la catégorie des tissus définie comme « toute partie constitutive du corps humain constitué de cellules » et il devrait donc aussi en droit européen répondre à la Directive 2004/23 relative aux tissus et cellules humains.

Toxicologie, écotoxicologie

Ce sang est parfois analysé pour fournir des indices de contamination intra-utérine par certains polluants tels que métaux lourds (et plomb en particulier), ETM (éléments trace métallique), pesticides, organochlorés, etc.. Une analyse plus fine et systématique de la qualité de ces sang, associées à leur provenance pourrait aussi avoir un intérêt médical et éco-épidémiologique, notamment dans le domaine de la santé environnementale. Il ne semble pas envisagé à ce jour.

Les acteurs de la collecte

  • Ce sont d'abord les maternités associées aux programmes de collecte.
  • La collecte et les utilisations émergentes de ce sang ont généré en 1995 la création d'Eurocord, associatio créée le Pr. Eliane Gluckman pour la gestion et le suivi de l’ensemble des greffes de sang de cordon à échelle mondiale, et pour également valider les données cliniques susceptibles d'être collectées ce faisant.
  • Parallèlement, le secteur privé à développé une fondation Netcord , à but non-lucratif, proposant un ensemble de critères de qualité du stockage du sang de cordon, imposés en 2009 à 336 banques dans le monde, critères moins exigeants que ceux retenus par la France (volume supérieur à 70 mL et plus de 2.106 cellules souches dans ce volume).


En Europe, le secteur privé de la cryogénisation de sang de cordon serait Cryosave.

Banques publiques ou privées ?

  • Elles coexistent dans quelques pays (Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis en 2008, où la la loi n'impose pas de statut public ou privé à ces banques, se contentant d'exiger une simple autorisation administrative. Les banques publiques n'achètent pas le sang, et si un particulier veut conserver ce sang pour son enfant plus tard, il doit verser $2000 à $3000 pour l'inscription et le recueil du sang, puis de $100 à $200/an pour sa conservation (ordre de grandeur valables en 2008) ;
  • D'autres pays (Belgique, Espagne, Italie, interdisaient les banques privées, mais ont récemment assoupli leur règlementation ou sont en train de le faire ;
  • En France, à ce jour seule les banques publiques de sang placentaire sont autorisées. L'Agence française du sang (devenue l'Établissement français du sang le 1er janvier 2000) avec l'Établissement français des greffes, (devenu l'Agence de la biomédecine le 10 mai 2005), ont en 1999 créé le réseau français de sang placentaire (association à but non-lucratif) pour gérer ces questions. Selon le sénat, en 2008, la France disposait d'environ 6 000 unités de sang placentaire cryogénisés, alors que certains experts estiment que 50 000 seraient idéalement nécessaire pour couvrir les besoins et ne pas devoir régulièrement importer des greffons (à un prix de 15 000 à 25 000 € l'unité, et il en faut parfois deux pour un malade), ce pourquoi les autorités médicales ont planifié d'augmenter la collecte et le nombre de maternités partenaires, visant 10 000 unités de sang placentaire avant fin 2010.
    Le don de cordon est en France bénévole, anonyme et gratuit. Les greffons stockés sont inscrits dans le registre national « France Greffe de Moelle », géré par l'Agence de la biomédecine. ce sang est à disposition des hopitaux ou cliniques pour des greffes allogéniques. Les greffes autologues ne sont pas explicitement interdites, mais outre qu'elles pourraient être dangereuses, « aucun établissement n'a demandé d'agrément en vue d'une telle activité ».
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