Le risque majeur est un danger qu'en France on qualifie de risque: Europa major hazard agreement = accord Europa risques majeurs , d'où l'absence de traduction à cette page. Il ne faut pas le confondre avec un accident majeur et une catastrophe majeure, qui en sont les causes. C'est donc,un accident d'une gravité très élevée mais d'une probabilité d'occurrence très faible. Il résulte de la confrontation d'un aléa avec un ou plusieurs enjeu(x). L'accident provoque une situation de crise telle que "la société se trouve dépassée par l'immensité du désastre" (Haroun Tazieff). L'organisation des secours demande alors la mise en place de moyens exceptionnels.
Le risque majeur appartient au domaine du risque collectif et correspond à un accident avec de nombreuses victimes et/ou des dommages importants pour les biens et/ou pour l'environnement (ex : en 2001, explosion d'AZF à Toulouse, inondations dans la Somme...).
Il se caractérise par une faible probabilité d'occurrence et une gravité très élevée.
Le risque majeur n'intègre pas les risques domestiques, les accidents de la route, les pollutions chroniques, les risques alimentaires, l'insécurité urbaine...
Un risque est la confrontation d'un aléa avec des enjeux.
On peut le définir par cette relation:
Ainsi le risque peut être diminué par la modification de la répartion des installations, mais aussi en les adaptant (construction parasismique, surélévation pour se prtotéger des inondations...).
L'anglais Farmer a réalisé une courbe qui met en relation, pour le risque, la fréquence et la gravité : les accidents étant d'autant plus fréquents qu'ils sont peu graves.
Cette courbe a été découpée en trois domaines qui peuvent être illustrés par l'exemple de l'accident routier.
L'industrie nucléaire dispose de sa propre échelle de risque, l'échelle INES. Cette échelle comporte 8 niveaux, classés de 0 à 7. Le niveau 7 (accident majeur) n'a été atteint qu'une seule fois dans l'histoire de l'industrie nucléaire, avec la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Le classement de Farmer donne l'impression qu'il y a une gradation du risque qui est sur les deux composantes du risque. Il vaut mieux commencer par une définition du risque : combinaison de la probabilité de survenue d'un dommage et de la gravité de ce dommage où le dommage est défini comme blessure physique ou atteinte à la santé des personnes.
Le risque a bien deux composantes, mais elles sont indépendantes :
probabilité d’occurrence de l’évènement dangereux et possibilité d’éviter le dommage.
L'évènement dangereux sera le déclencheur (p. ex. perte de contrôle du véhicule), la possibilité d'évitement est ce qui réduit la gravité ou l'occurrence (p. ex. bonne maîtrise du véhicule, ou présence de ceintures de sécurité et d'air-bags)
On peut classer les risques dans des tableaux croisés gravité vs fréquence la gravité ayant plusieurs classes suivant le phénomène étudié de Classe I "effets mineurs" à Classe IV "effets catastrophiques" et la probabilité de Très faible à forte.
Probabilité | Très faible | Faible | Moyenne | Forte |
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Gravité | ||||
Classe I : Effets mineurs | ||||
Classe II : Effets significatifs | ||||
Classe III : Effets critiques | ||||
Classe IV : Effets catastrophiques |
On pourrait mettre dans la Classe I, probabilité faible, le fait de se couper en mangeant de la viande, dans la classe III, probabilité très faible le fait de mourir de listeria suite à un repas, mais aussi classe III probabilité forte le fait de mourir suite à une chute de plus de 10 mètres.
Il est donc toujours important de préciser les conditions qui font que l'on classe le risque dans une case ou une autre. Cela est spécialement important pour la probabilité, celle-ci dépend du temps envisagé, ainsi , son exposition étant plus grande, le risque de chute ne sera pas le même pour un couvreur que pour un électricien. Ne jamais oublier cette notion de temps sans cela l'effet critique "mort" a un probabilité de 1 pour tout individu, en l'état actuel de nos connaissances.