En nomenclature zoologique, la race est un rang taxinomique inférieur à l'espèce (équivalent au rang de variété dans d'autres disciplines), dans le but de distinguer plus finement à l'intérieur des espèces animales domestiques, que la variation soit due à l'action de l'homme (par exemple la sélection par l'élevage) ou à la nature (évolution suite à un isolement géographique, par exemple une île). Mais dans ce dernier cas, on préférera utiliser le terme de sous-espèce.
On parle ainsi de races bovines, canines ou caprines.
Toutefois, les taxons au rang de race n'ont pas de noms scientifiques internationaux, leur circonscription taxinomique reposant souvent sur des critères subjectifs et pratiques (notamment utilisés pour la désignation commerciale). Ces variations sont généralement très faibles pour les races élevées où l'on veille à un standard, et pour les races dont on exige des prestations particulières pour satisfaire de façon optimale à un but d'utilisation. Par contre, la variabilité peut être très importante entre races géographiques.
Cet article concerne plus particulièrement l'acception du mot « race » pour désigner des groupes d'une même espèce animale. En nomenclature botanique et mycologique où le terme de « race » n'est pas un rang taxinomique codifié, on parle de variété ou de sous-espèce.
Il reste cependant possible d'utiliser le mot de « variété animale » domestique pour désigner une population animale sélectionnée constituée d'une fraction des animaux d'une espèce ou d'une race que des traitements particuliers de sélection ont eu pour effet de distinguer des autres animaux de l'espèce ou de la race par un petit nombre de caractères dont l'énumération définit le modèle.
Concernant l'espèce humaine, l'utilisation de critères biologiques permettant de définir différentes races soulève des questions éthiques et fait l'objet de multiples controverses. Cet autre sujet, qui concerne en biologie des domaines tels que l'anthropologie physique ou la génétique des populations, fait l'objet de l'article général « race humaine ». Y sont également abordés les aspects historiques et sociaux de l'application de la notion de race à l'espèce humaine.
Race est principalement utilisé pour les espèces domestiquées (voir section plus bas). Il se rapporte à des populations individualisées d'une même espèce ayant des caractères morphologiques et physiologiques héréditaires bien distincts des autres populations, c'est-à-dire ayant un génotype moyen individualisé et que l'homme s'est attaché à maintenir parfois depuis très longtemps, mais qu'il peut faire évoluer dans le temps en fonction d'impératifs économiques ou de modes.
Les termes « race pure » ou « race fixée » ne correspondent souvent pas à une réalité objective étant donné l'histoire des races, et la sélection dont elles font l'objet. Le cheval dit pur-sang anglais par exemple est issu du croisement de juments britanniques et d'étalons barbes, originaire du Maghreb, ainsi probablement que de pur-sang arabes. Ces termes peuvent être cependant pris avec une acception relative, et il existe des races homogènes et anciennes.
Il est maintenant possible d'obtenir des populations parfaitement homogènes par clonage, et des lignées pures pour un gène voire la totalité du génome par des techniques de reproduction (animaux homozygotes : les deux chromosomes de chaque paire seront alors identiques, et les gènes transmis à la progéniture invariables). Les lignées pures ont un intérêt essentiellement scientifique, quoique le principe de lignée comme subdivision d'une race soit suivi en élevage, et puisse intervenir lorsqu'on élabore des schémas de reproduction.
Une race d'élevage est déterminée de plusieurs façons:
Dans les cas précédents, la notion de race décrit un ensemble d'animaux objectivement homogènes d'apparence et d'origine, quoiqu'il s'y soit ajouté des objectifs de perfectionnement de cette homogénéité dans un cas, et d'amélioration des performances ou de divers caractères dans l'autre.
L'on définit aussi certaines races presque en dehors de critères d'homogénéité et d'origine commune, en fonction d'une volonté d'organisation de l'élevage d'une espèce. C'est le cas de certaines races de vaches qui ont été « créées » par fusion de plusieurs races locales, ou bien du cheval dit Selle français et du poney français de selle, pour lesquels on autorise des origines et croisements limités mais hétérogènes. Ces races sont donc formées avec des objectifs d'utilisation, de production, et pour réunir et identifier un type d'animal. Elles peuvent être appelées à être par la suite "fermées" aux nouveaux apports ou au contraire être en permanence alimentées par des produits de première génération de croisements d'autres races, comme c'est le cas des poneys de selle issus de races de poneys et de pur-sang arabe.
Exemples de races :