La population mondiale désigne le nombre d'êtres humains vivant sur Terre à un instant donné. Elle est estimée à 6,793 milliards au 1er janvier 2010, alors qu'elle était estimée à 6,1 milliards en 2000, entre 1,55 et 1,76 milliard en 1900 et de 600 à 679 millions d'habitants vers 1700 au début du siècle des Lumières. Cette augmentation de la population tend cependant à ralentir avec une baisse mondiale plus ou moins importante du taux de fécondité.
En 2007, on estimait que la population humaine mondiale croissait, avec quatre naissances par seconde, de 221 000 habitants par jour, résultat égal au différentiel entre les 365 000 naissances et 144 000 décès estimés par jour sur Terre.
En 2006, le taux d’accroissement démographique de la population mondiale était d'environ 1,14 % annuellement.
Continent | Population | Pourcentage de la population mondiale |
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Asie | 4 030 000 000 | 60,5 % |
Afrique | 965 000 000 | 14,0 % |
Europe | 731 000 000 | 11,3 % |
Amérique latine et Caraïbes | 572 000 000 | 8,6 % |
Amérique du Nord | 339 000 000 | 5,1 % |
Océanie | 34 000 000 | 0,5 % |
Voici un graphique montrant la population mondiale par continent et par quelques pays de ces continents.
Les régions les plus développées représentent 18,3 % de la population en 2007 contre 81,7 % pour les régions les moins développées.
La taille de la population mondiale ne peut être qu'estimée. Pour celle d'avant le XIXe siècle, on peut avoir recours à l'évaluation de la densité de population par la production agricole.
Dans un article de 1995 (mis à jour en 2002), le démographe Carl Haub du Bureau du recensement des États-Unis estime qu'à la mi-2002, que le nombre total d'êtres humains ayant vécu sur Terre est de plus de 106 milliards.
L'estimation suivante de la population mondiale à travers le temps se base sur la synthèse du Bureau du recensement des États-Unis pour la période allant de -10000 à 1940 et pour les années antérieures sur les données de l'Organisation des Nations unies (ONU) et les études de Gregory Cochran basées sur l'ADN mitochondrial.
On observe qu'alors que la population a connu une faible croissance, somme toute relative, durant des milliers d'années, la fin de l'époque moderne marque le début d'une importante augmentation de la population, faisant passer le nombre de personnes vivant sur Terre d'environ 650 millions en 1750 à plus de 1,2 milliard un siècle plus tard et plus de 2,5 milliards en 1950.
Le cap de 6 milliards a été atteint en octobre 1999. À cette occasion, les Nations unies ont symboliquement désigné un nouveau-né bosniaque le « bébé 6 milliards ».
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Avec un taux d'accroissement de la population en 2007 estimé à 1,2, qui est bien plus important dans les pays moins développés (1,8) que dans les pays développés (0,1), les projections démographiques envisagent que la population mondiale atteindra le cap des 7 milliards fin 2011 ou début 2012, 8 milliards en 2025 et 9 milliards un peu avant 2050.
Bien que la population mondiale continue de croître, cet accroissement se ralentit en raison d'une baisse de la fécondité. Plus de la moitié de l'humanité vit dans une région du monde où le taux de fécondité est inférieur à 2,1 enfants par femme, taux nécessaire au remplacement des générations dans les pays développés. L'augmentation de la population concerne surtout les pays du Sud, notamment l'Afrique dont la population va doubler dans les prochaines décennies.
Cette évolution constatée invalide les prédictions des démographes des années 1950-1960 qui annonçaient une explosion démographique mondiale avec 15 milliards d'êtres humains sur Terre pour 2050.
Cette baisse de la fécondité est liée à l'augmentation de l'alphabétisation des femmes. Rendues plus indépendantes, elles fondent un couple plus tard et ont tendance à avoir bien moins d'enfants que les générations précédentes. Hervé Le Bras souligne qu'aucune institution n'est capable d'imposer une législation destinée à limiter la croissance démographique : ce sont essentiellement l'accès à la contraception et à l'avortement qui agissent de façon significative sur le taux de natalité.
Alors que le taux de fécondité baisse significativement, la population, elle, vieillit de manière importante dans tous les pays développés. Ce vieillissement devrait également arriver, dans une moindre mesure, dans les autres pays. Cela est dû au développement de la vaccination et de l'hygiène dont profitent principalement les enfants et à l'amélioration des soins médicaux en général qui profitent surtout aux adultes.