Poil - Définition

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Introduction

Follicule pileux.
Certains hommes et plus rarement des femmes ont une pilosité abondante dans le dos, le cou et sur les membres.

Le poil est une production filiforme de l'épiderme, couvrant partiellement ou intégralement la peau des mammifères. Lorsque la couverture de la peau est complète, on parle de pelage chez les animaux en général. Chez l' humain, la pilosité relative au sommet de la tête s'appelle la chevelure et celle concernant le menton est la barbe, enfin celle du menton et du cou est appelée la crinière chez les autres animaux.

Formation d'un poil

Le poil, aussi appelé tige pilaire, est enraciné à environ 4 mm sous la peau (derme). Il se forme au sein d'un follicule pileux, invagination de l'épiderme en contact avec une papille dermique vascularisée. La zone en contact avec la papille, appelée matrice pilaire, est constituée de kératinocytes et mélanocytes qui se multiplient très rapidement par mitoses successives.

Les kératinocytes durcissent pour constituer la tige pilaire puis meurent. Le bulbe pilaire contient un mélanocyte pour une trentaine de kératinocytes. Les mélanocytes transmettent la mélanine aux kératinocytes : la tige pilaire pousse donc pigmentée jusqu'à la disparition des mélanocytes avec l'âge.

Le follicule pileux est en relation avec une glande sébacée ou plusieurs, ainsi qu'avec un petit muscle lisse, le muscle arrecteur aussi appelé muscle horripilateur.

Spécificité des poils

Les poils de mammifères sont parfois utilisés par les naturalistes pour identifier des animaux (espèce) voire des individus au sein d'une population, via l'information génétique (ADN) qu'ils contiennent sur l'individu ou la population dont il fait partie. C'est en particulier une des techniques utilisées pour le suivi d'animaux devenus rares ou difficiles à observer (loup, ours...).

Rôle des poils

Le poil étend la sensibilité de l'organisme, permettant par exemple ici la détection d'un insecte (larve d'une punaise, végétarienne) très petit en mouvement sur la peau.

De nombreux invertébrés (dont insectes) et vertébrés possèdent des poils dont les fonctions semblent très diverses (du pelage à poils creux protecteur à capteur de chaleur et de rayonnement UV chez l'ours polaire, aux poils de moustaches du chat ou vibrisse de la chauve-souris qui jouent un rôle pour l'équilibre, l'alimentation et la perception. Ces poils servent aussi parfois à rendre les nids ou terriers plus chauds et confortables pour les petits ou pour une période d'hibernation.

Presque tous les insectes sont abondamment garnis de poils microscopiques dont les fonctions sont mal connues.

Quelques espèces d'araignées (Theraphosidae) ou certaines chenilles de papillons sont très velues (ex : halisidote maculée) et parmi ces espèces, certaines possèdent des poils urticants (enduits de venin par frottement sur des glandes à venin ou en contenant) et éventuellement allergènes (chenille processionnaire du pin) ; quelques espèces peuvent même projeter ces poils (à courte distance) vers leurs prédateurs si elles se sentent menacées.

Sous les bras et autour des organes génitaux les poils semblent avoir la fonction de roulement à billes, diminuant l'échauffement et les inflammations, ainsi que l'évaporation de la transpiration, et peut-être la diffusion d'hormones.

Les poils, cheveux et autres phanères pourraient aussi contribuer à la détoxication de l'organisme, on y trouve, par exemple, une partie de toxiques tels que le plomb, le mercure ou l'arsenic absorbé via l'alimentation ou la respiration qui s'y accumulent. Dans les oreilles et le nez, des poils jouent le rôle de filtre et d'alerte en cas de pénétration (insecte, objet...).

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