Pan American World Airways - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Pan American Airlines Logo.svg
AITA
PA
OACI
PAA
Indicatif d'appel
Clipper
Repères historiques
Date de création 1926 (Pan American Airways)
Date de disparition 1991
Généralités
Basée à Aéroport international de New York JFK
Autres bases -
Programme de fidélité WorldPass
Alliance -
Taille de la flotte -
Nombre de destinations -
Siège social New York
Société mère Pan American Airways Incorporated
Dirigeants Juan Trippe (fondateur)

Pan American World Airways (Pan Am) fut une compagnie aérienne américaine des années 1930 jusqu'à sa disparition en 1991. On lui attribue de nombreuses innovations qui ont marqué l'industrie aérienne mondiale.

Histoire

Décollage

Cette photo de Juan Trippe examinant le globe de son bureau est l'image la plus célèbre du fondateur de la Pan Am.

Pan American Airways, Incorporated fut fondée en 1926 par John K. Montgomery, président, et Richard B. Bevier, vice-président, comme desserte aérienne de Key West, en Floride à La Havane, Cuba. Pourtant, la compagnie se développa rapidement sous l'impulsion de l'entreprenant Juan Terry Trippe, dont des relations contrôlaient l'accès si convoité aux marchés du courrier par avion de la Poste des États-Unis. Sous la direction de Trippe, la société effectua son premier saut vers le sud, grâce à un vol le 28 octobre 1927. Le Gouvernement des États-Unis approuva le contrat de Pan Am avec peu d'objections, de peur que SCADTA, une compagnie colombienne à capitaux allemands, ne soit un concurrent pour l'appel d'offres des lignes entre l'Amérique latine et les États-Unis. Pan Am put remplir ses deux trimoteurs Fokker en sollicitant des passagers dans les trains de Floride et les boîtes de nuit de la Havane.

Juan Trippe et ses associés décidèrent d'étendre le réseau de Pan Am à travers l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud. À la fin des années 1920 et au début des années 1930, Pan Am racheta de nombreuses compagnies, en activité ou en faillite, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, négocia avec les postes de chaque pays, et remporta la plupart des contrats gouvernementaux de courrier par avion dans la région. En septembre 1929, Trippe fit le tour de l'Amérique latine avec Charles Lindbergh afin de négocier des droits d'atterrissage dans de nombreux pays, y compris en Colombie, le pré carré de la SCADTA. À la fin de l'année, Pan Am put proposer des vols descendant le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud vers le Pérou. L'année suivante, Pan Am acheta la ligne New York-Rio-Buenos Aires (NYRBA), s'offrant une ligne maritime le long de la côte est de l'Amérique du Sud, vers Buenos Aires, en Argentine, et à l'ouest vers Santiago, au Chili.

En 1929, la société mère de Pan Am, l'Aviation Corporation of the Americas, était une des valeurs les plus animées de la Bourse de New York, et la spéculation redoublait à chaque fois qu'une nouvelle ligne était ouverte. En mars, le cours de l'action flamba de 50 % en une seule journée. Trippe et ses associés durent repousser une tentative de prise de contrôle de United Aircraft and Transport Corporation afin de garder le contrôle de la Pan Am. (UATC était la société mère de ce que sont maintenant Boeing, Pratt & Whitney, et United Airlines).

Le temps des clippers

Le Sikorsky S-42 fut l'un des premiers hydravions de Pan Am, et fut utilisé pour une reconnaissance de la ligne San Francisco-Chine.

Alors que Pan Am développait son réseau en Amérique du Sud, elle négociait aussi avec la Grande-Bretagne et la France pour ouvrir une desserte aérienne entre les États-Unis et l'Europe. La compagnie britannique Imperial Airways était désireuse de coopérer avec Pan Am, mais la France était moins disposée à aider, car sa compagnie nationale Aéropostale était un acteur important en Amérique latine et un concurrent de Pan Am sur certaines lignes. Finalement, Pan Am parvint à un accord avec les deux pays pour offrir une desserte de Norfolk vers l'Europe via les Bermudes et les Açores grâce à des hydravions Sikorsky S-40. Pan Am obtint aussi un contrat de courrier aérien entre Boston et Halifax, préparant les futurs vols nord-atlantiques.

Pan Am envisagea aussi d'ouvrir une ligne au-dessus de l'Alaska, vers le Japon et la Chine, et envoya Lindbergh pour un vol expérimental en 1930, mais les bouleversements politiques en cours en Union soviétique et au Japon rendaient la ligne inexploitable. Trippe décida alors d'ouvrir une ligne de San Francisco vers Honolulu, et de là vers Hong Kong et Auckland, suivant les lignes existantes des paquebots. Après avoir acquis en 1934 les droits d'atterrissage à Pearl Harbor, aux Îles Midway, à l'Île Wake, à Guam, et à Subic Bay, Pan Am embarqua 500 000 $ d'équipement aéronautique vers l'Ouest en mars 1935, et réalisa son premier vol vers Honolulu en avril avec un hydravion Sikorsky S-42. Cette même année, la Poste lança un appel d'offre pour une ligne postale San Francisco-Canton, et Pan Am remporta le contrat, réalisant son premier vol commercial avec un Martin M-130. Plus tard, Pan Am utilisa des hydravions Boeing 314 pour les lignes Pacifique : en Chine, des passagers pouvaient trouver des vols intérieurs en correspondance sur le réseau exploité par la Pan Am, la China National Aviation Corporation (CNAC).

Terminal d'hydravions de Pan Am de Dinner Key à Miami était un hub pour les voyages inter-américains pendant les années 30 et 40.

Les clippers, comme on les appela, étaient à l'époque les seuls avions civils américains capables de réaliser des vols intercontinentaux. La plupart des clippers avaient un usage militaire pendant la Seconde Guerre mondiale : à cette époque, Pan Am exploita une nouvelle route passant à travers l'Occident et le Centre, de l'Afrique vers l'Iran. Début 1942, Pan Am devint la première compagnie aérienne à exploiter des lignes traversant le globe. Le créateur de Star Trek Gene Roddenberry était un pilote de clipper pendant les années 1940, et était à bord de l'Eclipse quand il s'écrasa en Syrie le 19 juin 1947.

L'après-guerre

Après la guerre, la flotte de Pan American fut rapidement remplacée par des avions civils plus rapides, comme le Boeing 377, le Douglas DC-6, et le Lockheed Constellation. Pan American Airways perdit également son titre de compagnie aérienne internationale officielle des États-Unis : d'abord avec American Overseas Airlines, par la suite avec un certain nombre de compagnies aériennes s'imposant en concurrence avec Pan Am sur certains marchés, tels que TWA vers l'Europe et Northwest Orient vers l'Extrême Orient. En 1950, peu de temps après avoir lancé son service international et developpé le concept de classe économique, Pan American Airways, Inc. fut renommée Pan American World Airways, Inc.. Concurrencée sur de nombreuses lignes, Pan Am commença à investir dans de nouvelles innovations, comme l'avion à réaction (le Boeing 707, que Boeing, sous la pression de Pan Am, modifia pour asseoir six rangées au lieu de cinq) et l'avion gros porteur (le Boeing 747, pour lequel Pan Am fut Le premier client avec environ 25 commandes en 1968). Elle fut aussi une des trois premières compagnies aériennes à signer des options de commande pour le Concorde, mais, comme les autres compagnies (hormis British Airways et Air France), elle renonça finalement à acheter l'avion supersonique. Elle fut également un client potentiel du Boeing 2707 (le projet fut abandonné).

En 1962, avec l'augmentation du trafic, Pan Am passa commande à IBM du PANAMAC, un ordinateur puissant qui enregistrait les réservations d'avion et d'hôtel, et gérait une quantité d'informations très importante sur les villes, les pays, les aéroports, les avions, les hôtels et les restaurants. L'ordinateur occupait le quatrième étage de l'immeuble Pan Am, qui était alors en construction à Manhattan et qui fut pendant longtemps le plus grand immeuble de bureaux au monde. Pan Am construisit aussi Worldport, un terminal à l'aéroport JFK qui resta le plus grand terminal aérien du monde pendant de nombreuses années, reconnaissable à son toit elliptique de (16 000 m²), suspendu au-dessus du terminal par 32 jeux de poteaux et câbles d'acier.

Les ailes brisées

La crise pétrolière de 1973 marqua le début de la chute de Pan Am. Une combinaison du prix élevé des carburants, de la faible demande de transport aérien, et une surenchère d'offres sur le marché international du voyage aérien (partiellement causée par des aides gouvernementales accordées à d'autres compagnies aériennes, comme la Transpacific Route Case) entraîna une chute des revenus et profits de la Pan Am. Comme d'autres compagnies aériennes de premier plan, Pan Am avait investi dans une flotte importante de nouveaux 747 dans l'espoir que la demande de transports aériens continuerait à augmenter. Cela ne fut pas le cas. Pour rester compétitive avec les autres compagnies aériennes, Pan Am tenta d'assurer des vols intérieurs sur le marché des États-Unis. Après plusieurs tentatives ratées pour gagner une licence sur des lignes intérieures, la mise en œuvre de la déréglementation aérienne permit finalement à la Pan Am d'ouvrir des lignes intérieures entre ses cinq points d'entrée américains en 1979. En 1981, Juan Trippe, qui était en retraite depuis environ dix ans, mourut.

En 1980, Pan Am se constitua un réseau de vols intérieurs du jour au lendemain en absorbant National Airlines. Pourtant, une guerre de surenchères amena Pan American (sous la direction du Président William Seawell) à payer beaucoup plus que la valeur réelle de National Airlines, creusant le déficit de la compagnie. Le groupe ainsi formé continua à accumuler les dettes à cause de l'incompatibilité des flottes, des réseaux de lignes (les activités de National se concentraient en Floride) et de leurs cultures d'entreprise. Seawell essaya de sauver la compagnie en vendant certains de ses actifs, y compris le Pan Am Building (à MetLife en 1981) et l'intégralité du réseau Pacifique de la compagnie (à United Airlines en 1985). Le produit de ces cessions fut investi dans de nouveaux avions, tels que l'Airbus A310, et l'Airbus A320, bien que l'A320 ne fût jamais livré.

Après l'attentat de Lockerbie, la compagnie finit de s'effondrer. Les agences de voyage évitaient de réserver sur Pan Am, craignant que les passagers n'assimilent Pan Am à danger. En mars 1991, la compagnie vendit à United Airlines ses lignes rentables vers l'aéroport de Londres Heathrow (sans doute la principale destination internationale de Pan Am), laissant Pan Am avec seulement deux vols quotidiens vers l'aéroport de Londres Gatwick.

La Guerre du Golfe réduisit le trafic transatlantique à sa plus simple expression et amena la Pan Am au point de rupture. En août 1991, Pan Am fit faillite. Delta Air Lines racheta les derniers actifs profitables de la Pan Am, y compris les dernières lignes vers l'Europe et le WorldPort de JFK, et injecta de l'argent frais dans une Pan Am plus petite, recentrée sur les Caraïbes et l'Amérique latine. À cette époque, Pan Am continuait à générer de lourdes pertes. Ses activités ont finalement cessé le 4 décembre 1991, quand Delta retira son soutien. Le dernier hub de Pan Am, à l'aéroport international de Miami, fut réparti les années suivantes entre United Airlines (qui prit la plupart des créneaux) et American Airlines (qui prit la plus grande partie du terminal).

Page générée en 0.006 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise