Une noyade est une mort par immersion prolongée dans un liquide, généralement de l'eau.
La noyade n'entraine pas nécessairement la pénétration de grande quantité d'eau dans les poumons. La pénétration d'eau, même en infime quantité, dans les voies respiratoires, provoque une apnée réflexe : l'épiglotte se ferme pour protéger les voies respiratoires, empêchant de respirer même lorsque la tête se retrouve hors de l'eau. Par conséquent, l'oxygène disponible dans l'organisme diminue : on parle d'hypoxie.
Les séquelles persistant après la noyade de la victime sont fonction de l'importance de l'hypoxie et de sa durée, mais l'éventuelle présence d'eau dans les poumons cause un œdème pulmonaire traumatique. Cet œdème, ainsi que l'eau ayant pénétré, gênent les échanges gazeux au niveau de la paroi alvéolaire et maintiennent le déficit d'oxygène même si la personne respire spontanément.
Quatre stades de la noyade sont généralement distingués : l'aquastress, la petite hypoxie, la grande hypoxie et la noyade anoxique.
En 2005, L'organisation mondiale de la santé a proposé une nouvelle définition de la noyade :
« La noyade est une insuffisance respiratoire résultant de la submersion ou de l’immersion en milieu liquide. »
Cette nouvelle définition à fait l'objet d'un consensus et a été élaborée au niveau international par différents experts en médecine, en prévention et en secourisme. Elle englobe tous les cas de noyade, qu'ils soient mortels ou non et les issues de la noyade ont été classées en trois groupes : décès, séquelles et absence de séquelles. Les experts ont également convenu qu'il ne fallait plus utiliser les expressions noyade mouillée, sèche, active, passive, silencieuse ou secondaire. Ceci afin de proposer une définition simple, complète et internationalement acceptée.
Les chutes accidentelles à l'eau (piscines privées, etc.), la surestimation de ses capacités (en mer souvent), la sous-estimation des risques sur le lieu de baignade, suite d'un accident syncopal, d'un exercice d'apnée, etc.
Lors d'une noyade la victime passe souvent par 4 phases.
Les victimes ne passent pas forcément par toutes ces étapes, dans des cas extrêmes d'hydrocution, d'arrêt cardiaque ou autre, l'inconscience, l'absence de respiration et de circulation sont immédiates.
Le sauveteur d'une personne en proie à la panique risque de se faire agripper et entraîner sous l'eau. Quand c'est possible, il vaut mieux tendre une perche, lancer une corde ou une bouée que de s'exposer soi-même.
Les personnes qualifiées pour la pratique des gestes de premiers secours pourront commencer par les appliquer. Pour tous, prévenir les secours au plus tôt (en France : sapeur-pompiers, SAMU, secours en mer). Voir aussi le personnel qualifié en mer, en piscine ou sur des plans d'eau surveillés (BNSSA, BEESAN).