Le nez (du latin nasus) est chez l'homme la saillie médiane du visage située au-dessus de la lèvre supérieure et qui, en le surplombant, recouvre l'orifice des fosses nasales, qui constituent le segment supérieur des voies respiratoires et renferment l'organe de l'olfaction. Ce terme est également utilisé pour les animaux ne possédant pas une truffe à l'extrémité du museau. Il concourt, en livrant passage à l'air, à l'accomplissement de la respiration et de la phonation.
Le nez est composé des ailes, de la cloison, de poils, de la racine et des narines.
La muqueuse qui tapisse les fosses nasales est riche en vaisseaux sanguins, d'où sa couleur rose. Elle renferme de nombreuses glandes à mucus qui la maintiennent constamment humide. Cette muqueuse réchauffe, humidifie et filtre partiellement l'air inspiré.
À la muqueuse rose s'oppose la muqueuse jaune, à rôle sensoriel. Celle-ci forme sur le cornet supérieur une tache de l'ordre du centimètre carré. Elle est pauvre en vaisseaux et en glandes, mais elle contient les terminaisons nerveuses du nerf olfactif. Cette zone olfactive est sensible à certaines substances solubles dans le mucus nasal. Quand le mucus est rare (par temps sec), l'olfaction est moins bonne. Quand, au contraire, le mucus est trop abondant (en cas de rhume), l'odorat disparaît quasiment.
Il existe de nombreux qualificatifs pour décrire les nez :
En parfumerie, un nez est une personne qui prépare les mélanges d'essences pour créer un parfum. C'est un métier : au royaume des odeurs, il est le roi. Connaissant des milliers de senteurs, il est capable d’analyser la fragrance (sensation olfactive) d’un produit et d’en attester la qualité. Le nez rêve de créer le Chanel n° 5 de demain ou, au moins, de participer à son élaboration. Après dix années de pratique, lorsqu’il a identifié et mémorisé les 1 500 matières de base entrant dans la composition des parfums, le parfumeur peut devenir formulateur. À lui alors de choisir les produits (fleurs, épices, sucs) et la dominante (florale, musquée, poivrée), de combiner les essences jusqu’à obtention du jus. Les manipulations chimiques sont très complexes. Quelques gouttes ici ou là modifient la teneur odorante du mélange et cela peut tourner au vinaigre ! Des centaines d’essais sont nécessaires avant la fabrication en série. Le nez est aussi très sollicité par les industries cosmétiques et alimentaires pour le contrôle qualité. Il travaille alors en collaboration avec l’aromaticien. Nul besoin d’avoir le « pif » de Cyrano pour savoir si les matières premières utilisées pour un désodorisant ou un aliment sont fraîches. Il faut être capable de reconnaître les odeurs. De même pour attester que le parfum de synthèse d’une lessive est conforme à l’original et qu’il plaira au consommateur.