Miroir - Définition

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Réalisation

Les premiers miroirs ont été fabriqués en polissant du métal. Pour éviter les problèmes d'oxydation du métal tout en gardant une bonne rigidité, on utilise maintenant en général une fine feuille de métal accolée sous une plaque de verre.

Dans ce dernier cas, il y a un phénomène de réflexion (dite partielle) et de réfraction dans la plaque de verre avant d'atteindre la feuille métallique, protégée au dos par un revêtement appelé tain, d'où naissance de deux images d'intensité très inégales, dont la plus faible est tout de même perceptible mais qui, dans l'usage courant, n'a pas d'importance, notre cerveau l'éliminant au titre d'image parasite.
En photographie, les miroirs, utilisés pour faire des clichés à 90° (pour conserver plus de naturel chez le sujet photographié) sont de « vrais miroirs » donc sans glace interposée. De même dans les expériences d'optique (interférences avec les miroirs de Fresnel, par exemple), on utilise des miroirs dits « face avant », dans lesquels le verre est utilisé seulement comme support mécanique stable.

À remarquer que la taille d'un miroir pour se voir en entier (des pieds à la tête) n'a pas besoin d'être de la taille de celui qui s'y mire, par les principes optiques de la réflexion (Lois de Snell-Descartes), soit la moitié de sa taille (schéma à produire).

Histoire de la diffusion et des usages

Dans les cultures rurales, le miroir a été longtemps un objet sans utilité vitale et par conséquent, relevant du luxe propre aux classes aisées. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le paysan n'en possédait pas et n'en faisait habituellement usage que chez le coiffeur. S'il était aisé, sa femme pouvait également se mirer à l'occasion de certaines emplettes (modiste). Ses compagnes moins fortunées devaient se contenter de fragments de miroir ou choisir un petit miroir dans l'éventaire d'un colporteur.

Encore, ces miroirs sont-ils de taille réduite et ne permettant pas de se voir aisément de la tête au pied..

La hausse du niveau de vie a favorisé la commercialisation des miroirs, de tous types et dans tous les milieux. En se répandant ainsi, cet objet – ami de Narcisse – a participé à diverses modifications des mentalités, attitudes et comportements, en particulier dans le domaine de lʼimage de soi et de l'esthétique. Finalement, au cours du XXe siècle, les miroirs en pied sont devenus un élément standard de la chambre à coucher, puis une ou deux décennies plus tard de la salle de bains. Ces miroirs en permettant d'avoir une bonne idée de la façon dont les autres nous voient, vont être d'un usage quotidien en proportion de la préoccupation de l'image donnée, de la même manière que le miroir simple est utilisé pour le contrôle des soins cosmétiques du visage, particulièrement du maquillage. Intégré aussi intimement aux mœurs, le miroir ne peut qu'accélérer leur évolution et diffusion : ainsi, il permet aux individus de suivre les variations de la mode plus rapidement, jusqu'à influencer leur silhouette.

Symbolisme

Le miroir plan renvoie une image fidèle (mais inversée) de la personne qui se regarde dedans ; il est donc chargé d'une forte connotation symbolique. Il permet de se voir tel que l'on est, mais toujours sous un seul et même angle (face à face et inversé), notamment avec ses défauts. Il est souvent associé à la vérité, comme par exemple le Miroir Magique de Blanche-Neige.

Le miroir est également l'inverseur de la vérité. Dans Don Quichotte, le Chevalier des Miroirs est l'ennemi mortel de l'Hidalgo dont il renie l'inspiration.

C'est aussi un symbole fort de la mythologie japonaise, et du shintoïsme ; c'est également un des attributs de la déesse japonaise du soleil Amaterasu.

Le psychanalyste Jacques Lacan définit le « stade du miroir », qui est le moment où l'enfant a conscience que c'est lui-même qu'il voit dans un miroir. Cette connaissance de soi (et non cette reconnaissance, puisqu'avant de se voir dans un miroir, un enfant ne connaît pas l'apparence de son visage) intervient entre 18 et 24 mois, en général. Elle participe de la mise en place de différents sentiments, telle que l'empathie, la fierté, la honte et l'inversion (apparition de la négation).

C'est aussi le symbole d'une porte, d'une limite vers un autre monde, particulièrement mis en valeur dans Alice au pays des merveilles.

Le miroir est présent dans de nombreuses religions en tant qu'instrument magique ou sacré. Par exemple dans le bouddhisme tibétain, il est symbole de l'une des plus hautes connaissances : que la réalité de toute manifestation n'est que vacuité.

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