Insuline - Définition

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Découverte

Le rôle du pancréas dans le diabète a été découvert par Oskar von Minkowski, en 1889 à Strasbourg, lorsque son assistant lui a signalé que les chiens opérés la veille avaient soif et que leurs urines attiraient les mouches... Les travaux des physiologistes du début du vingtième siècle, influencés par Claude Bernard, ont permis d'établir le concept de sécrétion par le pancréas d'une substance permettant de réguler l'utilisation du glucose. Plusieurs chercheurs ont préparé des extraits de pancréas dans le but de purifier un extrait qui pourrait avoir une utilité thérapeutique chez les diabétiques. Nicolae Paulescu a été un précurseur important, mais ses préparations peu purifiées n'étaient pas utilisables. Les meilleurs extraits ont été préparés par Frederick Grant Banting avec l'aide de Charles Best, un étudiant en médecine, dans le laboratoire de John James Richard Macleod au cours de l'été 1921 à Toronto. Le premier produit préparé par Banting et Best, peu actif et très impur a ouvert la voie au traitement du diabète grâce au travail magistral et ultra-rapide de J. B. Collip, un chimiste, qui a en quelques semaines préparé un extrait relativement pur et utilisable en thérapeutique. Banting et MacLeod ont été les lauréats du Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1923 récompensant leurs travaux.

L'histoire a retenu le nom du premier diabétique ayant reçu les préparations de Banting et Best puis celle purifiée par Collip : Leonard Thompson a reçu le 11 janvier 1922, une première injection qui fera baisser un peu et très transitoirement la glycémie, et sera suivie d'un abcès au point d'injection, dû aux impuretés de la préparation. Quelques jours plus tard, l'injection d'un produit plus pur a des effets indiscutables sur la glycémie et les symptômes : l'efficacité de l'hormone venait d'être prouvée chez l'homme.

Les premières insulines étaient purifiées à partir de pancréas de bœuf et de porc. Dans les années 1930, divers préparations ont permis d'obtenir des formes d'action prolongée de l'insuline par cristallisation en présence de Zinc ou prolongation de temps de résorption sous la peau par l'adjonction de protamine (insuline NPH, préparée par Hagedorn).

Depuis le début des années 1980, les insulines sont synthétisées par des organismes génétiquement modifiés. La plupart des pays ont ainsi abandonné la préparation d'insuline à partir de pancréas de boeuf dans les suites de la maladie de la vache folle, quoiqu'aucun cas de transmission de virus ou prion par l'insuline n'ait jamais été observé.

En tant que médication

Cristaux d'insuline

Modes d'administration

Elle est faite soit en perfusion continue intraveineuse ou sous cutanée (par l'intermédiaire d'une pompe à insuline) soit en discontinu, par une ou plusieurs injections en sous-cutanée.

ampoule d'insuline

Dosage et délais

Cela dépend de la personne, de son poids, sa taille et d'autres éléments.

Types

On distingue classiquement les insulines suivant leur délai et leur durée d'action : ultra-rapide, rapide, lente et semi-lente ou des mix rapides et semi lentes.

L'allongement du délai d'action se fait essentiellement par adjonction de zinc ou de protamine dans la solution d'insuline, permettant la formation de cristaux ou de précipités dont la diffusion vers le sang est beaucoup plus lente. Les préparations modernes d'insuline font appel à des molécules analogues de l'insuline, dont l'efficacité a été conservée, mais dont la cinétique de résorption est modifié. On dispose ainsi d'analogues dont la vitesse de passage du tissu sous-cutané vers le sang est accélérée (analogue "ultrarapide", dont la lispro, l'aspart et la glulisine), et d'analogue dont la vitesse de résorption est réduite, par précipitation dans le tissu sous cutané, que ce soit en présence de zinc (analogue détémir) ou par modification du point isoélectrique (analogue glargine)

Abus

  • Dopage : L'insuline paraît être utilisé par des sportifs de disciplines diverses dont les cyclistes et les culturistes. Cette technique est cependant hautement dangereuse car peut exposer à une hypoglycémie dont les conséquences peuvent être sévères voir l'article hypoglycémie.
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