La dynamite est un explosif fabriqué à base de nitroglycérine. Inventée par Alfred Nobel en 1866, la dynamite est très utilisée, notamment dans l'industrie minière, jusqu'à son remplacement par des explosifs plus puissants et plus faciles à manipuler comme ceux de la famille des plastics.
Le terme dynamite provient du grec δυναμις (dunamis), qui signifie puissance, pouvoir. Le suffixe suédois -it a ensuite été ajouté.
Un bâton de dynamite a classiquement les dimensions suivantes : 25 cm de longueur sur 3 cm de diamètre, mais la grande majorité de la dynamite est utilisée sous forme de cartouches de diamètre supérieur à 5 cm et d'un poids supérieur à 1 kg.
À l'origine, le bâton de dynamite est composé de 75% de nitroglycérine (corps très instable) et de 25% de kieselguhr (micro-algues) qui stabilise la nitroglycérine et fait de la dynamite un explosif plus sûr.
La dynamite est d'utilisation beaucoup moins risquée que la nitroglycérine ou même que la poudre à canon. Elle est moins sensible aux chocs, et un bâton placé dans un feu brûlera (théoriquement) sans exploser. De fait, elle nécessite un détonateur pour être utilisée.
Avec le temps (ou à une température supérieure à 32 °C), les bâtons de dynamite suintent de la nitroglycérine liquide, ce qui peut les rendre dangereux et pose un problème de sécurité sur les chantiers. C'est pourquoi elle est moins utilisée de nos jours.
Les dynamites actuelles contiennent un peu de coton azotique (nitrocellulose) qui gélifie la nitroglycérine et supprime les suintements. La nitroglycérine est remplacée jusque 50 % par du nitroglycol, ce qui abaisse le point de congélation du mélange et le rend plus sûr, car une dynamite gelée est très sensible aux chocs. Le kieselguhr est remplacé par un mélange de farine de bois ou similaire, et de nitrate d'ammonium, qui augmente la puissance du produit.
La nitroglycérine est d'abord fabriquée et vendue par la société d'Alfred Nobel sous sa forme liquide. Mais elle est tellement instable et dangereuse (le frère de Alfred Nobel, Emil et d'autres personnes meurent d'une explosion durant la préparation de la nitroglycérine en 1864) qu'elle est rapidement interdite en Europe. La production artisanale de nitroglycérine se fait dans les mines, cependant comme toute fabrication artisanale d'explosifs, les accidents sont fréquents (réactions réalisées à température ambiante et non à 0°C...)
Alfred Nobel résout le problème en la mélangeant à des kieselguhrs (poudre fossile de diatomées), puis en la moulant sous forme de bâtonnets enveloppés de papier, c'est ainsi qu'est créée la dynamite en 1866 et son brevet déposé le 25 novembre 1867. Il s'agit du premier explosif puissant, peu coûteux à produire et stable (comprendre: ne présentant que peu de risques d'explosion involontaire lors du transport)
Le liquide de la nitroglycérine peut également être mélangé à d'autres composants neutres, comme la silice, ou à des composés actifs (soufre, nitrate de sodium, cellulose, etc.).
L'exploitation de son brevet rapporte à Alfred Nobel une fortune considérable, qui est plus tard dévolue aux Prix Nobel. Il contrôle strictement ses droits et réussit à les faire valoir face à des marchands américains qui tentent de plagier son invention en utilisant une formule légèrement différente.