Douleur - Définition

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Siège de la douleur

Les douleurs portent des noms différents selon leur siège. Ces noms sont en général en « -algie » :

  • courbature : douleur musculaire suite à un effort
  • céphalée : mal de tête (exemple : la migraine)
  • dorsalgie : douleur du dos
  • lombalgie : douleur du rachis lombaire
  • hépatalgie : douleur au foie
  • névralgie : douleur sur le trajet d'un nerf (exemple : la névralgie du trijumeau)
  • rachialgie : douleur au rachis
  • coxalgie  : douleur à la hanche mais ce terme est également employé dans un tout autre sens : tuberculose de la hanche

Réaction à la douleur

La réaction à la douleur est utilisée pour évaluer l'état neurologique d'un patient, et notamment son état de conscience. Il fait partie du bilan des secouristes ainsi que de l'échelle de Glasgow.

Si la victime n'a pas de réaction spontanée, ni au bruit ou au toucher, on teste sa réaction à la douleur. Il convient d'exercer une stimulation qui ne cause pas de blessure ni d'aggravation de l'état. Plusieurs méthodes peuvent être employées.

On a longtemps pratiqué un pincement de la peau ; celui-ci doit être évité. Sur une personne consciente, on n'utilise qu'un léger pincement aux extrémités (dos de la main ou dessus du pied, face interne du bras) pour vérifier si la personne ressent ce qu'on lui fait, mais pas comme méthode de stimulation d'une personne sans réaction.

  • une pression avec les doigts sur l'arrière de la mâchoire inférieure (nomenclature internationale = mandibule), sous les oreilles,
  • une pression appuyée au niveau sus-orbitaire.

Traitement de la douleur

En France, le traitement de la douleur a longtemps été considéré comme secondaire, pour de nombreuses raisons culturelles :

  • on a longtemps cru que les nourrissons ne souffraient pas, car leur système nerveux n'est pas mature (les neurones sont incomplètement myélinisées) ; par ailleurs, ils n'expriment pas leur douleur de manière spécifique (autre que par des cris et des pleurs, qui sont leur mode de communication habituel) ;
  • la douleur révèle une affection, l'enlever supprime un élément de diagnostic : ceci n'est valable qu'avant le diagnostic (il est vrai qu'une autre douleur peut apparaître et être masquée par le traitement antalgique) ; par ailleurs, certains actes diagnostics sont eux-mêmes générateurs de douleur, notamment les actes invasifs comme une ponction osseuse ;
  • le traitement de la douleur aiguë fait appel à des médicaments classés comme stupéfiants, on avait peur que le patient devienne dépendant : ceci est insignifiant dans le cas d'un patient en fin de vie ;
  • certains avancent le poids de la culture judéo-chrétienne dans laquelle l'homme et la femme ont été destinés à souffrir en étant chassés du paradis.

Maintenant, la douleur est considérée comme une affection spécifique, et parfois même comme une urgence (par exemple, colique néphrétique).

L'OMS définie trois paliers de douleur auxquels elle associe des principes thérapeutiques

Niveau 1 OMS : douleurs faibles ou modérées Antalgiques non morphiniques : paracétamol, aspirine et AINS
Niveau 2 OMS : douleurs modérées Antalgique dérivé de la morphine : codéine (associée à du paracétamol), tramadol
Niveau 3 OMS : douleurs intenses Morphine

À noter la classification délicate du néfopam (Acupan) dans les paliers de l'OMS. Il s'agit d'un antalgique non morphinique (=palier 1 de l'OMS) mais de puissance équivalente à un médicament de palier 2.

Le traitement de la douleur dépend de l'intensité et de son origine, le traitement définitif étant le traitement de la cause, lorsque cela est possible. Il peut faire appel :

  • à un réconfort, au fait de détourner l'attention, au fait d'expliquer ce qui se passe (diminuer l'anxiété) ; cela est particulièrement flagrant avec les enfants ;
  • à une position d'attente : installation du patient dans une position qui minimise la douleur (le patient adopte en général instinctivement cette position) ;
  • au froid ou au chaud : suivant le type de douleur(mécanique ou inflammatoire), et appliqué localement et avec modération, il calme la douleur ;
  • à la dentisterie : douleurs posturales (muscles, myalgies) induites par une hauteur inadaptée des dents naturelles (voir "Science de l'occlusion dentaire") ;
  • à la kinésithérapie, massage, physiothérapie ;
  • à l'hypnose ;
  • à des anti-inflammatoires ;
  • à des antalgiques ;
  • à des sédatifs ;
  • dans les cas extrêmes à l'anesthésie ;
  • et dans certains cas, on a recours à l'antalgie interventionnelle.

Dans le cas de douleurs intenses, on peut laisser au patient la possibilité de gérer l'antalgie lorsque celle-ci est administrée par perfusion de morphine : le patient dispose d'un bouton poussoir qui active l'injection de morphine, la quantité injectée étant limitée par un réglage de l'appareil sur prescription médicale. Cette modalité d'analgésie est appelée analgésie contrôlée par le patient (ACP) ou PCA en anglais.

Le traitement de la douleur peut aussi reposer sur des méthodes de traitement physique: kinésithérapie, ostéopathie, ergothérapie, rééducation sensitive de la douleur, etc.

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