Dinosaure - Définition

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Reptiles contemporains aux dinosaures

De nombreux reptiles qui vivaient aux mêmes périodes géologiques que les dinosaures ont parfois été confondus avec les dinosaures par le cinéma ou la littérature, alors qu'ils ne sont pas scientifiquement classés comme tels. Les plus connus sont :

  • les ptérosaures (reptiles volants) incluant le ptéranodon et le ptérodactyle ;
  • les plésiosaures, les pliosaures, les mosasaures et les Ichthyosaures (reptiles marins).

Histoire naturelle

Origine des dinosaures

Un reconstitution d'Herrerasaurus, l'un des plus anciens dinosaures connus, vers -230 millions d'années au trias supérieur.

Les Dinosaures sont apparus au sein du superordre des reptiles archosauriens, un groupe de petits reptiles diapsides de la fin du permien et surtout du début du trias.

L'extinction radicale de la fin du permien, vers -250 millions d'années, a balayé 90 % des espèces de l'époque, permettant à des groupes d'animaux ou de plantes de prendre leur essor par radiations évolutives, notamment les amniotes, parmi lesquels on trouve les ancêtres des dinosaures, au même titre que les reptiles et les mammifères anciens et actuels. De nombreux événements géologiques sont contemporains de cette crise.

Les petits reptiles diapsides, c'est-à-dire dont le crâne a deux paires de fenestration en arrière des orbites, possèdent des os prédentaires à l'avant de la mandibule et comme tous les reptiles d'alors, des membres transversaux ou semi-dressés. Ils sont à cause de la première caractéristique spécifique appelés thécodontes. Ils partent vers une conquête des milieux vivants, et divergent en trois grandes familles :

  • les ptérosaures ou reptiles volants
  • les crocodiles dont la filiation reptilienne s'est perpétuée dans un milieu amphibie
  • les dinosaures qui, aptes à la mobilité terrestre, ont des pattes dressées dans un plan parallèle au plan sagittal de leur corps. Leurs postures sont le terme d'une rapide évolution assimilable à celles des oiseaux et mammifères. L'analyse de la structure du bassin, comportant trois os pairs, ilion, pubis, ischion permet de retrouver ces différences. Ainsi le paléontologue Harry Govier Seeley a fondé dès 1887 la distinction capitale entre :
    • les saurischiens, littéralement "à bassin de reptiles". Les os du bassin ont une configuration triradiée.
    • les ornithischiens, "à bassin d'oiseaux". La ressemblance invoquée reste ici assez superficielle, mais il existe des conformations, où le pubis est parallèle à l'ischion vers le bas et l'arrière.

Premiers dinosaures

Les plus anciens dinosaures connus sont des carnivores âgés de 225 à 230 millions d'années, Eoraptor et Herrerasaurus. Tous deux montrent déjà une certaine spécialisation, puisque ce sont des saurischiens, datant d'après la divergence entre les dinosaures ornithischiens et saurischiens. Notons que tous les dinosaures ont une denture homodonte comme les autres reptiles.

Herrerasaurus est non seulement un saurischien, mais peut-être même un théropode déjà affirmé.

En 2008, aucun dinosaure primitif datant d'avant la divergence entre ornithischiens et saurischiens n'est connu, ce qui fait probablement remonter la toute première espèce de dinosaures encore indifférenciée quelques millions d'années plus tôt, soit au moins au tout début du trias, entre -250 et -240 millions d'années.

L'extinction du Trias-Jurassique a ensuite permis l'explosion radiative des dinosaures en libérant des niches écologiques.

La crise crétacé-tertiaire (crise K-T) ou « l'extinction des dinosaures »

La disparition des dinosaures donna naissance à de nombreuses théories, certaines farfelues comme la destruction des dinosaures par des extraterrestres, et d'autres plus probables et scientifiquement testables. Il convient toutefois de noter que l'extinction des dinosaures est un problème sémantique : les dinosaures ne sont pas éteints puisqu'il subsiste des oiseaux.

En revanche, il y a bien eu une crise à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années. Bien que cette dernière ait eu un impact moyen sur la biodiversité en général (si on la compare à la crise Permo-Triasique ou même à celle de l'Ordovicien) et qu'elle a surtout décimé des organismes marins tels les foraminifères et non des organismes terrestres dont l'extinction relative est beaucoup moins élevée, elle est devenue très célèbre en raison de la sur-médiatisation relative aux dinosaures.

La comparaison du taux d'extinction, taxon par taxon, montre que certains des clades contemporains des dinosaures ont été très affectés (tels les plésiosaures et les ptérosaures) et d'autres beaucoup moins (crocodiliens et chéloniens par exemple). Cette crise a éliminé les dinosaures non-aviens vivant à cette époque.

Les causes les plus probables ayant induit la crise K-T sont :

  • la chute d'un astéroïde ou d'une comète d'une dizaine de kilomètres de diamètre provoquant une catastrophe majeure qui, par le biais de débris dus à la collision, plongea la Terre dans l'obscurité et le froid pendant plusieurs années, empêchant ainsi la photosynthèse, ce qui induisit un appauvrissement massif en plantes et surtout en plancton et conduisit à l'extinction de nombreuses espèces dépendant de ces ressources quel que soit leur niveau trophique. Cette théorie, de nos jours très argumentée (cratère de Chicxulub au Mexique daté de –65 Ma), permet notamment d'expliquer dans une certaine mesure les survies différentielles des taxons. De plus, suite à des découvertes récentes (avril 2008) de cénosphères (sphères microscopiques se formant suite à la combustion de charbon et de pétrole brut) dans les sédiments de la crise K-T, les chercheurs pensent que la météorite aurait pu s'écraser dans une réserve pétrolière, et projeter dans l’atmosphère de grandes quantités d’hydrocarbures enflammés expliquant la disparition de la majorité des espèces. Cependant des études du cratère par carottage situeraient cet impact 300000 ans avant les extinctions massives. Ceci n'exclut pas totalement le rôle de cet astéroïde dans l'extinction, mais l'inclut dans une théorie multi-factorielle faisant également le lien avec des changements climatiques. Cet impact demeure toutefois le seul facteur susceptible d'expliquer des disparitions rapides d'espèces lors de cette crise.
  • éruptions à la fin du Crétacé d'un "supervolcan", lié à la présence d'un point chaud placé actuellement sous l'île de La Réunion et qui forma les trapps du Deccan, en Inde pendant une période assez courte au niveau des temps géologiques (au moins 1 million d'années), provoquant un cataclysme planétaire en modifiant le climat et réduisant la photosynthèse en plongeant la Terre dans une pénombre par le biais de nuages de cendres et de brume sulfureuse. Cette théorie est aussi argumentée que la théorie précédente, entre autres par la datation de –65 Ma des trapps du Deccan, dont la superficie équivaut à plusieurs fois la France, et par des résultats sur la baisse de la luminosité à la surface de la Terre lors de l'éruption récente du Pinatubo (avril 1991) aux Philippines. Cette théorie recoupe en partie celle de la collision météorique sur les effets atmosphériques.
  • régressions marines très importantes à la fin du Crétacé changeant la conformation et l'étendue des milieux littoraux et benthiques tout en induisant un important changement climatique. Cette théorie est elle aussi basée sur des preuves solides et on sait maintenant qu'une très grande régression marine a eu lieu au crétacé supérieur.

Ces trois théories sont basées sur des faits et la crise K-T pourrait être la conséquence de la quasi-simultanéité de ces trois événements. Les avis divergent en ce qui concerne l'importance relative de chacun d'eux.

Les représentants actuels des dinosaures

Archaeopteryx, Berlin, 1863

Le premier fossile d'oiseau, l'Archéoptéryx, du Jurassique supérieur, a été découvert en Bavière en 1861. Sa grande ressemblance avec certains petits dinosaures carnivores bipèdes, comme les Compsognathus, a immédiatement fait apparaitre la théorie selon laquelle les oiseaux descendaient d'un groupe de dinosaures au sein des Cœlurosauriens.

Pendant un siècle, cette théorie est restée très controversée, voire rejetée. En effet, les oiseaux ont des clavicules, alors que les cœlurosauriens n'en avaient pas. Mais l'importance accordée aux clavicules est excessive: les carnivores n'ont pas de clavicules; ils n'en sont pas moins des mammifères.

Depuis les années 1970, cependant, des Cœlurosauriens dotés de clavicules ont été découverts (et même dans des groupes moins dérivés) et la théorie dinosaurienne sur l'origine des oiseaux est redevenue dominante.

Dans les années 1990, de nombreux fossiles de dinosaures à plumes ont été découverts, principalement dans la région du Liaoning, en Chine et ont contribué à réactiver cette théorie. Il s'agit à la fois d'oiseaux primitifs et à la fois de dinosaures non aviens à plumes ou proto-plumes. L'interprétation qui est faite de ces découvertes est qu'une ou plusieurs espèces de dinosaure cœlurosaurien (voire l'ancêtre des Cœlurosauriens lui-même) a développé le caractère « plume » et que parmi les descendants de cette espèce se trouverait entre autres l'ancêtre commun à tous les oiseaux.

Il reste des contestataires de l'origine dinosaurienne des oiseaux ("BAND": Birds Are Not Dinosaurs).

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