La constipation (d'après le latin co- : "avec"+ stipare : "rendre raide, compact") est une difficulté à déféquer. Les selles sont alors généralement dures et de petit volume. Plusieurs définitions médicales coexistent, la plus courante est : "Moins de 3 selles par semaine et/ou difficultés à exonérer".
On estime que la constipation atteint entre 10% et 30% de la population adulte des pays occidentaux et 3 à 5% de façon chronique. Elle est particulièrement fréquente chez la femme (une cause hormonale est discutée en raison de l'action des prostaglandines sur la motricité des muscles lisses et donc, potentiellement sur celle du tube digestif dans son ensemble) et les personnes âgées (en raison de leur sédentarité, de leur alimentation, de plusieurs pathologies liées au vieillissement et d'un certain nombre de médicaments).
Il faut d'abord déterminer s'il s'agit d'une véritable constipation ou d'un simple ralentissement du transit intestinal. On peut éventuellement s'aider d'une échelle visuelle, la Bristol Stool Scale.
Le principal problème face à une constipation est de différencier constipation bénigne (fonctionnelle) et constipation liée à une pathologie organique grave (en particulier le cancer colique). Si une cause grave est suspectée, certains examens doivent être prescrits : coloscopie, abdomen sans préparation, lavement baryté, recherche de sang dans les selles, hémogramme... Ces examens n'ont aucune utilité s'il n' y a pas de signe d'appel et ne doivent pas être faits systématiquement.
En cas de suspicion d'anomalie du tonus du sphincter anal, on pourra effectuer une manométrie anorectale (examen de la pression du sphincter anal au repos et à la défécation).
Classiquement, la constipation et les complications digestives graves induite par certains médicaments seraient expliquées par leur effets anticholinergiques (appelé aussi effet atropinique ou effet parasympatholytiques).
Mais il est fort probable, que des mécanismes physiologiques plus complexe restent à découvrir concernant l'action des neuroleptique sur les cents millions de neurones du système nerveux digestif.