Le terme « coma » signifie « sommeil profond » en grec ancien. Le coma est une abolition de la conscience et de la vigilance non réversible par les stimulations. Il témoigne d'un dysfonctionnement cérébral sévère (d'origine traumatique, toxique ou médicale). Il constitue une urgence diagnostique et thérapeutique.
Il se distingue de la syncope, perte de conscience brutale et brève d'origine cardio-vasculaire.
En urgence, il doit surtout être distingué de l'arrêt cardio-circulatoire dont le traitement est très différent.
Le coma est l'abolition de la conscience et de la vigilance en réponse aux stimulations. Plus précisément, il s'agit d'une abolition de la vie de relation (conscience, sensibilité) tandis que les fonctions végétatives sont plus ou moins bien conservées.
Plusieurs classifications existent.
Pendant longtemps on a décrit quatre stades de comas :
Actuellement cette classification a peu de pertinence clinique pour les médecins, car elle ne permet pas de dérouler des algorithmes étiologiques ou de prise en charge. Toutefois, on retient encore dans la culture médicale le terme de stade 4, ou coma dépassé, pour désigner un état de mort encéphalique (E.M.E.), qui est une forme particulière de mort clinique. L'état de mort encéphalique doit être distinguée des comas même si la présentation clinique s'en rapproche avant une évaluation clinique médicale précise, notamment celle des réflexes du tronc cérébral.
L'échelle de Glasgow (Glasgow Coma Scale: G.C.S.), développée dans le Service de réanimation neurochirugicale de l'hôpital de Glasgow par Teasdale et Jennet, a fait l'objet d'un article publié dans le Lancet en 1974. Initialement développée pour la surveillance des traumatisés crâniens, cette échelle qui va de 3, le plus grave, à 15, est actuellement utilisée pour coter la profondeur d'un coma.
Par exemple, en cas de traumatisme crânien (T.C.), il est usuel de dire qu'un patient souffrant d'un TC et dont le GCS est en continu évalué à 15 est dit souffrir d'un TC mineur s'il ne présente pas de déficit neurologique. La prise en charge consiste souvent en une simple surveillance par les proches. En revanche, un patient souffrant de TC dont le GCS est évalué à 5 par exemple est dit souffrir d'un traumatisme crânien grave et doit bénéficier en urgence d'une prise en charge médicalisée agressive (ventilation mécanique, hypnotique intraveineux forte dose, etc.) et doit d'une part être admis en réanimation et d'autre part bénéficier d'un bilan neurochirurgical.