Amazonie - Définition

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Introduction

L'Amazonie est une région d'Amérique du Sud. C'est une vaste plaine traversée par l'Amazone et par ses affluents, et couverte sur une grande part de sa surface par la forêt amazonienne. Sa superficie est de 455 000 km2.

Vue aérienne de la forêt amazonienne.

Son climat est chaud et humide durant toute l'année. La température moyenne régnant en Amazonie est de 26 °C. Les précipitations moyennes sont de 2 100 mm/an à 2 450 mm/an, avec cependant des zones au nord-ouest présentant plus de 10 000 mm de pluie/an. L'Amazonie est une des régions les plus humides au monde ; c'est grâce à ce phénomène qu'elle est très riche en biodiversité.

Au Nord de l'Amazonie existe un phénomène très rare : deux bassins fluviaux sont reliés par un cours d'eau naturel qui franchit la ligne de partage des eaux (invisible dans cet espace parfaitement horizontal) : le canal du Casiquiare, reliant le bassin de l'Orénoque à celui du Rio Negro, affluent de l'Amazone.

Histoire

La culture itinérante prédominait (ramassage d'urucum par les indiens Yawanawa en Amazonie). Les plantations sur brûlis duraient un ou deux ans; les habitants produisaient uniquement pour leur seul usage du manioc, du riz et de la canne à sucre. Certains faisaient un petit commerce de piments, de jute, de cacao.

À côté des produits traditionnels de l’extraction destinés aux États-Unis et à l’Europe (bois, noix du Brésil, sorbe, guarana, avec lequel on fabrique des boissons, fibres de jute et de malva, etc.) sont apparus des produits nouveaux de technologie avancée (appareils de télévision, chaînes hi-fi, circuits imprimés, machines à calculer électroniques mais aussi rasoirs, verres pour lunettes, bicyclettes, bateaux, etc.). Le mouvement commercial est intense. À partir des années 1970, les pays amazoniens, et notamment le Brésil, ont encouragé l'occupation et l'aménagement du territoire forestier afin de l'intégrer à l'économie nationale. L'objectif était de constituer de grandes exploitations, de mieux contrôler les frontières et d'amener des populations pauvres sur les nouvelles terres. Des projets grandioses de colonisation ont été lancés, qui ont abouti, avec l'accord du gouvernement brésilien, à la formation de grands domaines privés.

Le gouvernement se réserva le contrôle de toutes les terres publiques situées dans une bande de 100 kilomètres de part et d’autre des routes amazoniennes (1971). Ces mesures permirent d’ouvrir environ 2,25 millions de kilomètres carrés à la colonisation. Au début, ce furent de petits agriculteurs qui cultivèrent les terres (en particulier ceux du Nordeste brésilien frappé par la sécheresse: on créa des lots de colonisation d’une superficie de 100 hectares ainsi que des villages, les agrovilas).

Malheureusement, l'exploitation des ressources a été mal conduite et les résultats sont très décevants. L'État brésilien, obligé de revoir ces projets, est confronté, depuis la fin des années 1980, aux interventions de la Banque mondiale, qui lui impose de sévères contraintes financières.

À partir de 1974 apparurent de grands domaines contrôlés par de puissants groupes financiers brésiliens et surtout multinationaux. Le groupe Rockefeller possède ainsi 500 000 hectares; une autre société américaine, la Georgia Pacific, plus de 7'000'000 hectares; Volkswagen do Brasil 220 000, etc.

Ces groupes ont créé des pâturages sur lesquels sont élevés plus de 6 millions de têtes de bétail. Le milliardaire américain Ludwig (1897-1992) est le plus célèbre de ces nouveaux fazendeiros: dans les années 1960, sa société « Jari » avait constitué au nord de Belém un immense domaine agro-industriel d'environ 6 millions d’hectares; il élevait 50 000 bovins par an dans « le plus grand élevage du monde », et produisait de la canne à sucre, du soja, du maïs, du blé. Il possédait également des unités agro-alimentaires, des usines de traitement de bauxite, de fabrique de cellulose et de pâte à papier. Le tout destiné à l’exportation, notamment vers le Japon. Quelque 30 000 ouvriers y étaient employés dans des conditions parfois qualifiées de «semi-esclavagistes». L'échec économique de Jari le conduisit à abandonner ce projet en 1981. Les terrains ont été acquis par diverses sociétés brésiliennes, pour de la production de cellulose.

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