La période synodique d'une planète est le temps mis par cette planète pour revenir à la même configuration Terre-planète-Soleil, c'est-à-dire à la même place dans le ciel par rapport au Soleil, vu de la Terre. Cette durée diffère de la période de révolution sidérale de la planète car la Terre elle-même se déplace autour du Soleil. En conséquence, il s'agit de la période de révolution apparente, la durée entre deux conjonctions planète-Soleil, telle qu'observée depuis la Terre.
Le terme désigne de façon générale le temps séparant deux aspects identiques de l'objet (opposition, conjonction, quadrature, etc.) et dépend donc des trois corps impliqués. Les périodes synodiques des lunes de Mars, par exemple, dépendront des vitesses de révolution de Mars autour du Soleil et des lunes autour de Mars, ainsi que de la période de rotation de Mars sur elle-même.
Plus la planète est éloignée, moins elle parcourt son orbite au cours d'une année et plus sa période synodique se rapproche de la période sidérale de la Terre.
Planète | Période synodique (j) | Période sidérale (j) |
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Mercure | 115,878 | 87,96935 |
Vénus | 583.921361 | 224,7096 |
Mars | 779,964 | 686,960 |
Jupiter | 398,861 | 4 335,355 |
Saturne | 378,094 | 10 757,737 |
Uranus | 369,654 | 30 708,160 |
Neptune | 367,486 | 60 224,904 |
La relation entre les deux périodes a été calculée pour la première fois par Copernic dans le cas d'orbites circulaires.
On pose E la période sidérale de la Terre, P la période sidérale de la planète et S sa période synodique.
Dans le cas d'une planète plus proche du Soleil que la Terre, on trouve :
Dans le cas d'une planète plus éloignée du Soleil que la Terre :