Jaune à tête noire et au corps garni de rangées de points noirs, elle n'est pas monophage, mais ne se nourrit que sur deux essences ;
Les chenilles « fileuses » sont grégaires et très aisément repérables au fait qu'elles tissent des toiles de soies qui constituent un nid collectif et où s'accumulent leurs excréments.
Un comportement localement et souvent temporaire d'invasive la rend capable de totalement défolier, voire d'écorcer les branchettes d'arbres ou arbustes qu'elle attaque.
Les arbres ou arbustes défoliés en avril-mai se régénèrent la plupart du temps, avec apparition de nouvelles feuilles (dès mai-début juin en Europe de l'Ouest).
Souvent les phénomènes invasif se déroulent sur un ou deux ans. La première année, une partie des buissons (ou arbres) est touchée, et l'année suivante, les mêmes buissons ou arbres peuvent être totalement défoliés. Généralement les chenilles sont densément regroupées, mais sur un seul arbre ou buisson.
Les œufs, très petits sont pondus par la femelle en automne sur des rameaux et branches. La femelle les recouvre d'une sécrétion collante qui les rend difficiles à distinguer. Les œufs éclosent en libérant une minuscule chenille qui commencent à se nourrir à l'automne, mais hiberneront. Les chenilles se rassemblent au printemps et au fur et à mesure qu'elles grandissent, tissent rapidement de vastes toiles qui peuvent finir par englober tout un arbre et l'environnement périphérique (herbes, buissons voisins ou objets artificiels proches. Les toiles, assez solides, jouent le rôle d'un nid collectif.
La larve forme ensuite une pupe ou chrysalide. Les adultes (imago) commencent à apparaître début Juillet selon la littérature (parfois dès juin). Les adultes sont visibles jusqu'au mois d'août.
Une seule génération est produite par an.
Elle consiste à encourager les prédateurs ou parasitoïdes de cette espèce.
Ageniaspis fuscicollis a par exemple été importé dans les années 1980 pour contrôler ces espèces.
En Europe, il existe plusieurs parasitoïdes parasitant ces espèces, des hyménoptères (petites guêpes), mais aussi des diptères (mouches). Dans les systèmes où la biodiversité est conservée, les phénomènes locaux d'invasion de ce type s'éteignent généralement d'eux-mêmes après un ou deux ans.