Les wapitis adultes restent le plus souvent dans des troupeaux homogène d'un seul sexe. Au cours de la période d'accouplement, connue sous le nom de rut, les mâles matures entrent en concurrence pour obtenir les attentions des femelles et essayer de défendre les femelles de leur harem. Les mâles rivaux se défient par des oppositions physiques et par le brame. Les oppositions sont au début sans contact, deux mâles se faisant face et évaluant les bois et la puissance du rival. Si aucun mâle ne recule, ils s'engagent dans une lutte violente avec les bois, ce qui entraîne parfois de grave blessures. Les mâles creusent également des trous dans le sol, dans lequel ils urinent et roulent leur corps, absorbant l'urine dans leurs poils et leur donnant donc une odeur qui attire les femelles.
Les mâles dominants suivent les groupes de femelles au cours du rut, du mois d'août au début de l'hiver. Un mâle va défendre son harem d'une vingtaine de femelles ou plus, selon la concurrence entre les mâles et la présence de prédateurs. Seuls les mâles matures ont des harems et arrivent à se reproduire avec succès, normalement vers l'âge de huit ans. Les mâles de deux à quatre ans et ceux de plus de onze ans ont rarement des harems, et passent la plupart du rut autour des grands harems. Les mâles jeunes et moins jeunes qui acquièrent malgré tout un harem le font plus tard dans la saison de reproduction que les mâles dominants. Un mâle avec un harem se nourrit rarement et peut perdre jusqu'à 20 % de son poids. Les mâles qui entrent en rut en mauvais état sont moins susceptibles de tenir jusqu'à la période de pointe de reproduction et n'ont pas la force de survivre aux rigueurs de l'hiver qui arrive.
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Brame de wapiti (info)![]() |
Les mâles ont une forte vocalisation composée de cris et connue sous le nom de « brame », qui peut être entendue à des kilomètres à la ronde. Ce brame est souvent associé à une adaptation aux environnements ouverts tels que les parcs, les prairies et les savanes, où le son peut se propager sur de grandes distances. Les femelles sont plus attirées par les mâles qui brament souvent et ceux qui ont le brame le plus fort. Le brame est plus fréquent au début et en fin de journée. C'est l'un des sons les plus distinctifs de la nature, semblable au hurlement du loup.
Les wapitis femelles ont un cycle d'œstrus de seulement un jour ou deux et les accouplements sont généralement d'une douzaine de tentatives ou plus. À l'automne de leur deuxième année, la femelle peut donner naissance à un petit et, très rarement, à deux, bien que la reproduction soit plus fréquente lorsque les femelles pèsent au moins 200 kg.
La période de gestation est de 240 à 262 jours et la progéniture pèse entre 15 et 16 kg. Lorsque les femelles sont proches d'accoucher, elles ont tendance à s'isoler du troupeau principal, et resteront isolées jusqu'à ce que le petit soit assez grand pour échapper à des prédateurs. Les petits sont nés tachetés et perdent leurs taches avant la fin de l'été, sauf pour le wapiti Manchurian qui peut conserver quelques taches orange sur le dos de son manteau jusqu'à ce qu'il devienne plus âgé.
Après deux semaines, les petits sont en mesure de rejoindre le troupeau et sont totalement sevrés à deux mois. Ils pèsent autant qu'un cerf de Virginie adulte vers six mois et restent avec leur mère pendant près d'un an, ce qui laisse à peu près le temps qu'il faut pour que les petits de la prochaine saison arrivent. La période de gestation est la même pour toutes les sous-espèces.
Le wapiti peut vivre vingt ans ou plus en captivité, mais en moyenne seulement dix à treize ans dans la nature. Dans certaines sous-espèces qui souffrent moins de la prédation, ils peuvent vivre en moyenne quinze ans dans la nature.
Le wapiti mâle conserve ses bois plus de la moitié de l'année et est moins susceptible d'être en groupe avec d'autres mâles lorsqu'il a des bois. Ces bois fournissent un moyen de défense, comme le fait un coup des pattes avant que même la femelle peut effectuer si l'animal est provoqué. Une fois les bois perdus, les mâles ont tendance à former des groupes homogènes qui leur permettent de travailler en collaboration pour se défendre des prédateurs. Les troupeaux ont tendance à employer un ou plusieurs éclaireurs, tandis que les autres membres mangent et se reposent.
Après le rut, les femelles forment de grands troupeaux allant jusqu'à cinquante animaux. Les nouveau-nés sont conservés à proximité par un contact sonore très régulier, ce qui provoque dans les grands troupeaux un bruit de fond constant tout au long de la journée. Lorsqu'elles sont sollicitées par des prédateurs, les plus grandes et plus robustes femelles prennent position, utilisant leurs pattes avant pour donner des coups de pied à leurs agresseurs. Les grognements gutturaux et les comportements de défiance sont efficaces pour dissuader la plupart des prédateurs. Les meutes de loups et de coyotes et le puma (solitaire) sont les plus susceptibles d'être des prédateurs, bien que l'ours brun et l'ours noir chassent aussi le wapiti. Dans le Greater Yellowstone Ecosystem, qui comprend le parc national de Yellowstone, les ours sont les plus importants prédateurs des petits. Les grands prédateurs en Asie sont notamment le dhole, l'ours brun, le tigre de Sibérie, le panthère de Chine et l'once. Le lynx d'Eurasie et les sangliers, peuvent parfois prendre en proie le wapiti de l'Altaï.
La quasi-disparition des loups dans certaines régions du monde où il était présent a entraîné l'augmentation du nombre de wapitis, ce qui pousse les chasseurs à diminuer leur nombre, comme dans le parc national de Banff, car une surpopulation risquerait de perturber tout l'écosystème local.
Comme c'est le cas pour de nombreuses espèces de cerf, en particulier ceux des régions montagneuses, le wapiti migre dans les zones de plus grande altitude au printemps, suite à la fonde des neiges, et fait l'inverse à l'automne. La chasse a aussi des effets sur les migrations et ses mouvements. Au cours de l'hiver, le wapiti favorise les zones boisées et les vallées abritées du vent, cherchant des écorces d'arbres à manger. Le wapiti de Roosevelt ne migre généralement pas en raison de la moins forte variabilité saisonnière des sources de nourriture.