Ce dieu avait plusieurs temples à Rome, mais hors des murs : le plus ancien, disait-on, avait été bâti par Romulus. Dans les sacrifices qui lui étaient offerts, on avait coutume de faire consumer par le feu toute la victime, de n'en réserver rien pour le festin sacré ; ainsi, c'étaient réellement des holocaustes. La garde de ses temples était confiée à des chiens ; le lion lui était consacré.
On regarda comme fils de Vulcain tous ceux qui se rendirent célèbres dans l'art de forger les métaux. Les surnoms les plus ordinaires qu'on donne à Vulcain, ou Héphaïstos, sont Lemnius (« le Lemnien »), Mulciber ou Mulcifer (« qui manie le fer »), Etnæus (« de l'Etna »), Tardipes (« à la marche lente »), Junonigena (« fils de Junon »), Chrysor (« brillant »), Callopodion (« qui a les pieds tordus, cagneux, boiteux »), Amphigyéis (« qui boite des deux pieds »), etc.
Servius Tullius, sixième roi de Rome, se prétendait fils de Vulcain. Un temple lui fut dédié, en 215 avant l'ère chrétienne.
Ses fêtes, les vulcanales, se célébraient au mois d'août, c'est-à-dire durant les chaleurs ardentes de l'été. En l'honneur du dieu du feu, ou plutôt considérant le feu comme le dieu même, le peuple jetait des victimes dans un brasier, afin de se rendre la divinité propice. À l'occasion de ces fêtes, qui duraient huit jours consécutifs, il y avait des courses populaires où les concurrents tenaient une torche à la main. Celui qui était vaincu donnait sa torche au vainqueur.
C'est le dieu du feu, des métaux et de toutes les matières qui brûlent, des volcans (en particulier sous-marins) et des forgerons. Les armes prises à l'ennemi lui étaient consacrées.
Il a pour domaine les volcans. Sa propre forge se trouve dans les îles Lipari, dans une des îles Éoliennes (couverte de rochers, dont le sommet vomit des tourbillons de fumée et de flamme ; c'est du nom de cette île, appelée autrefois Volcanie, aujourd'hui Vulcano, qu'est venu le mot Volcan) ou sous l'Etna, en Sicile. Là, il confectionnait des armes avec l'aide des Cyclopes, notamment les armes d'Énée.
Ce dieu, si laid, si difforme, est de tous les habitants de l'Olympe le plus laborieux, et en même temps le plus industrieux. C'est lui qui, comme en se jouant, fabriquait les bijoux pour les déesses, lui qui, avec ses Cyclopes, dans l'île de Lemnos ou dans le mont Etna, forgeait les foudres de Jupiter. Il eut l'idée ingénieuse de faire des fauteuils qui se rendaient d'eux-mêmes à l'assemblée des dieux. Il n'est pas seulement le dieu du feu, mais encore celui du fer, de l'airain, de l'argent, de l'or, de toutes les matières fusibles. On lui attribuait tous les ouvrages forgés qui passaient pour des merveilles : le palais du Soleil, les armes d'Achille, celles d'Enée, le sceptre d'Agamemnon, le collier d'Hermione, la couronne d'Ariane, le filet invisible dans lequel il prit Mars et Vénus, etc. Vulcain a pour symbole un marteau et pour attribut une fête consacrée le 23 août.
Sur les anciens monuments, ce dieu est représenté barbu, la chevelure un peu négligée, couvert à moitié d'un habit (parfois une peau de bête) qui ne lui descend qu'au-dessus du genou, portant un bonnet rond et pointu. De la main droite, il tient un marteau, et de la gauche, des tenailles. Bien que, selon la fable, il fut boiteux, les artistes supprimaient ce défaut ou l'exprimaient à peine sensible. Ainsi, il se présentait debout, mais sans aucune apparente difformité.