Bilan
- Survivants : aucun
- Morts : 265 (251 passagers, 9 membres d'équipage, 5 personnes tuées au sol).
- L'avion est détruit à l'impact
Divers
- Le Vol 587 n'existe plus. On réfère maintenant à la route entre l'aéroport John-F.-Kennedy de New York et l'aéroport Las Americas de Santo Domingo par Vol 619, Vol 635 ou Vol 789.
- Le soir du 12 novembre 2001, journée du crash, le numéro gagnant de la loterie "Pick-3" de l'État du New Jersey fut, par une funeste coïncidence, 5-8-7. Plus de gens qu'à l'habitude avaient choisi la combinaison qui fut tirée. Et comme le gros lot est divisé selon le nombre de participants ayant choisi la séquence gagnante, le montant remporté par chacun des gagnants fut d'à peine 16 dollars, alors qu'il se chiffre en temps normal à 275$, en moyenne.
- Si les Yankees de New York avaient remporté le septième match des Séries mondiales du baseball majeur quelques jours plus tôt, le voltigeur Enrique Wilson aurait dû prendre le Vol 587 pour regagner sa République dominicaine natale. Après la tragédie, le lanceur de relève Mariano Rivera, dont le sabotage en 9e manche de ce match avait coûté le championnat aux Yankees, s'est dit heureux d'avoir fait perdre l'équipe, puisque cette mauvaise performance avait sauvé la vie d'un ami.
- Une des victimes du crash du Vol 587, Hilda Yolanda Mayol, 26 ans, avait survécu aux attentats du 11 septembre, quelques semaines plus tôt, ayant pu s'échapper à temps du restaurant où elle travaillait, au rez-de-chaussée d'une des tours du World Trade Center.
Responsabilité
Airbus et American Airlines se rejetèrent la responsabilité du crash. Pour American Airlines, Airbus était responsable car les pédales de palonnier permettant d'actionner le gouvernail étaient très sensibles, peu résistantes à l'effort, et le pilote ne pouvait donc pas savoir qu'il dépassait les contraintes aérodynamiques. Pour Airbus, la faute incombait à American Airlines qui n'avait pas suffisamment averti ses pilotes de cette particularité. En outre le pilote, en essayant de récupérer l'avion par action sur le gouvernail, était allé à l'encontre des recommandations de Airbus, Boeing et de la FAA qui déconseillaient cette pratique, l'estimant dangereuse pour l'intégrité des avions. American Airlines déclara que l'entraînement des pilotes avait pourtant été modifié en conséquence en 1999.
Le NTSB conclut que l'accident était en partie dû au copilote qui avait utilisé de manière inappropriée la gouverne de direction. Il nota également que la grande sensibilité des pédales du palonnier était susceptible de provoquer des réactions potentiellement dangereuses de la gouverne de direction à grande vitesse.
Des simulations montrèrent que si le pilote n'avait pas actionné si violemment le gouvernail, l'avion se serait probablement sorti sans dommage des vortex.