Vol 148 Air Inter - Définition

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Introduction

Pix.gif Vol 148 Air Inter
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Caractéristiques de l’accident
Date 20 janvier 1992
Type Erreur humaine, et défauts de l'avion
Site Près de Barr, (France)
Passagers 96
Morts 87
Blessés 9
Survivants 9
Caractéristiques de l’appareil
Type d’appareil Airbus A320-111
Compagnie Air Inter
Nº d’identification F-GGED

Le crash du mont Sainte-Odile est une catastrophe aérienne ayant eu lieu le 20 janvier 1992 à 19 h 20 min 33 s (en heure française, soit 18 h 20 min 33 s en heure universelle) tuant 87 passagers et membres d'équipage d’un Airbus A320 de la compagnie française Air Inter au lieu-dit La Bloss, sur la commune de Barr, près du mont Sainte-Odile en Alsace. Seules 9 personnes ont survécu.

Le 2 mai 2006, quatorze ans après les faits, le procès de l'accident s'ouvrait devant le tribunal correctionnel de Colmar. Six personnes comparaissaient pour « homicides et blessures involontaires ». Le 7 novembre 2006, le tribunal a relaxé les accusés, ils n'ont « pas commis de faute pénale », c'est-à-dire qu'ils n'ont pas commis de faute caractérisée au sens de la loi Fauchon. Néanmoins, la responsabilité civile d'Airbus pour une faute civile liée à la conception du cockpit de l'A320 et d'Air France en sa qualité de transporteur a été reconnue.

Contexte

L'Airbus A320 est issu de la volonté de la société Airbus d'offrir une gamme d'appareils diversifiée. Mis en route en 1982, le projet met en place un avion fortement informatisé, technologiquement en avance sur l'industrie aéronautique américaine alors dominante. Pour assurer sa commercialisation, Airbus met en avant la facilité d'utilisation de cet appareil, ainsi que sa fiabilité. De plus, l'ordinateur est considéré comme plus sûr que l'esprit des pilotes, amenant ainsi à privilégier l'action de l'informatique de bord sur celle de l'équipage. Toutefois, plusieurs accidents aériens impliquant l'Airbus A320, à Habsheim et à Bangalore ont lieu, mais pour lesquels les pilotes sont mis en cause, évitant au constructeur de connaitre une déconvenue, la sécurité de ses appareils étant l'un de ses principaux arguments de vente.

L’équipage

  • Le commandant de bord : âgé de 42 ans, il a accumulé 8 806 heures de vol. Sur un Airbus A320, son expérience est de 162 heures.
  • Le copilote, âgé de 37 ans : il a derrière lui 3 615 heures de vol. Sur Airbus A320, il a volé 61 heures.

L’avion

Il s’agit d’un Airbus A320-111 immatriculé F-GGED, livré à Air Inter en 1988. Il est doté de moteurs CFM56-5-A1 construits en coopération par General Electric et la SNECMA, et commercialisés par leur société commune CFMI.

Les secours

Les heures sont en TU. Pour l’heure française, ajouter une heure.

  • 18 h 31, l’alerte est donnée par l’approche de Strasbourg, qui prévient le centre de coordination et de sauvetage (RCC) de Drachenbronn, le centre de contrôle de Reims (CRNA Est) et la préfecture du Bas-Rhin ;
  • 18 h 34 : le RCC déclenche le plan SATER/2 auprès de la préfecture. La zone de recherche concerne le mont Sainte-Odile ;
  • 18 h 40 : lancement du plan rouge. Création d’un poste de commandement opérationnel (PCO) installé à la brigade de gendarmerie de Barr ;
  • 18 h 41 : le RCC demande la restitution de l'enregistrement du radar de Drachenbronn, des dispositions similaires sont prises par le CRNA Est. La restitution n’est mise à la disposition du RCC respectivement qu'à 20 h 10 et à 22 h 04, en raison des moyens de restitution des trajectoires radar existant dans ces centres à la date de l'accident, et des procédures en vigueur quant à leur mise en œuvre. Ces éléments ne permettent au RCC de réduire que lentement la zone des recherches telle que définie à 19 h 09 puis 19 h 30 ;
  • 19 h 09 : la préfecture, à la demande du RCC, déclenche SATER/3. Les recherches s’étendent dans un secteur compris entre le mont Sainte-Odile et Andlau ;
  • 19 h 13 : décollage d’une Alouette III de la sécurité civile basée sur l'aéroport de Strasbourg-Entzheim. Il fait des recherches visuelles, mais qui ne concernent ni le mont Sainte-Odile ni La Bloss ;
  • 19 h 30 : le secteur de recherches est élargi : il se situe désormais entre le mont Sainte-Odile, Barr, Andlau, Le Hohwald ;
  • 20 h 45 : en fonction des indications données au PCO par deux agents d'Air Inter sur le point survolé par l'A320 lors de son dernier contact radio (Breitenbach), trois zones de recherches de 3 km de côté sont définies. La zone N° 1, prioritaire était centrée sur La Bloss. Il était question d'y engager les forces de gendarmes mobiles à mesure qu’elles arrivaient afin de faire des recherches dans ce secteur avec l'aide des sapeurs-pompiers et des guides du Club vosgien. Le déploiement des différentes équipes de recherche dans cette zone a été effectué de 21 h 00 à 21 h 35 ;
  • des civils ayant fait des recherches à leur propre initiative découvrent les survivants et la carcasse de l’appareil ;
  • une équipe de journalistes se rend sur le lieu du crash et informe les gendarmes de son emplacement ;
  • 22 h 35 : grâce à ces indications, le groupe de gendarmerie mobile rejoint l'endroit. Les gendarmes apportent les premiers secours. Quatre personnes sont évacuées par les gendarmes car jugées transportables ;
  • sept autres personnes ont été évacuées entre 23 h 20 et 0 h 15 par des moyens identiques. Certaines d'entre elles ont été examinées et médicalisées sur le site par des médecins militaires
  • la deuxième colonne de secours venant d'Obernai via Ottrott est arrivée environ 45 minutes après la première. La progression est compliquée par le mauvais état des routes et leur encombrement dû à l’afflux de badauds. La mise en place des véhicules est rendue difficile par la présence de nombreux autres véhicules (autres secours, service d'ordre, badauds, journalistes). En montant vers le site de l'accident les médecins et secouristes croisent la colonne descendante. Les blessés sont alors pris en charge sur des brancards par cette deuxième colonne et transportés sur la route départementale où se trouvent les ambulances ;
  • environ 1 h 30 : début des évacuations vers les hôpitaux de la région.

De nombreuses critiques ont été formulées quant au retard des secours. Il apparaît que la définition d’un périmètre de recherche trop large, à 19 h 30, est en partie en cause : nécessitant un grand nombre d’hommes pour les recherches, il a obligé les autorités à attendre la concentration d’effectifs suffisants pour partir sur le terrain. Les secours, une fois mis en route, sont retardés par une route encombrée de badauds. 4 h 30 s’écoulent entre le crash et leur arrivée, ce qui est énorme. Durant ce laps de temps, plusieurs rescapés mourront.

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