Vitoria a triplé sa population dans les dernières décennies. À partir des années 1960 et 70, attirée par la croissance du secteur industriel, beaucoup de main d'œuvre a commencé à émigrer à la ville depuis le reste de l'Espagne. Actuellement, grâce à sa condition de capitale basque, le secteur des services continue une augmentation encourageante de la population.
La ville représente 76% de la population totale de la province d'Álava. Cette concentration est unique en Espagne.
On mesure, par la croissance démographique exponentielle de la ville, l'importance de l'immigration provenant du reste de l'Espagne vers Vitoria-Gasteiz pendant les années 1960 et 70.
Évolution démographique entre 1900 et 2004 | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1900 | 1910 | 1920 | 1930 | 1940 | 1950 | 1960 | 1970 | 1980 | 1990 | 2000 | 2002 | 2004 |
30 701 | 32 893 | 34 785 | 40 641 | 49 752 | 52 206 | 73 701 | 136 873 | 192 773 | 209 704 | 217 358 | 222 329 | 226 490 |
Population de Vitoria-Gasteiz 1900-2000 |
---|
|
Sources: Instituto Nacional de Estadística de España |
Vitoria a successivement été gothique puis Renaissance, baroque, néoclassique et romantique. La planification a été une constante dans son devenir historique, depuis sa première extension médiévale au début du XIIIe siècle jusqu'à ses quartiers modernes et parcs périphériques. Son vieux casque maintient complètes le schéma gothique et ses rues elliptiques et étroites, avec d'anciens cantons en pentes et palais.
La ville de Vitoria a été refondée par le roi Sanche VI de Navarre à partir de la ville fondée durant l'an 581 par Léovigild pour tenir la victoire wisigothe sur les vascons. Elle a dépendue de la Castille en 1200, une des places commerciales des plus importantes du Pays basque pendant des siècles. En observant le schéma de l'amande urbaine on recule jusqu'aux XIIe et XIVe siècles. Les noms de leurs rues conservent ceux des activités corporatives de cette époque : Cuchillería (« coutellerie »), Zapatería (« cordonnerie »), Herrería (« ferronnerie »), Pintorería… La Renaissance a aussi laissé sa trace dans la colline, sous forme d'élégants palais construits par des familles nobles.
En dehors du casque médiéval il existe d'autres espaces emblématiques comme la Plaza Nueva et Los Arquillos, du néoclassicisme : toutes les deux ont été conçues par l'architecte local Justo Antonio de Olaguíbel pour sauver la forte inégalité qui séparait l'ancienne ville de l'expansion du XVIIIe siècle.
Vitoria est de nos jours un nœud de communications par route et chemin de fer. La ville dispose d'une position stratégique privilégiée dans le nommé « axe atlantique ». Par sa condition de capitale du Pays basque, elle abrite le siège de différents organes institutionnels de la communauté autonome : présidence du Gouvernement à Ajuria Enea, Gouvernement basque à Lakua et le Parlement basque dans la rue de Becerro de Bengoa. La capitalité a donné à la ville un dynamisme remarquable.
À l'heure actuelle, Vitoria est un modèle de développement urbain de qualité, pour des critères de cohésion sociale, de logement et de respect de l'environnement. C'est une ville chargée d'histoire.