Vitamine C - Définition

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Usages thérapeutiques

En tant que traitement médical, la vitamine C a quelques indications reconnues: la prévention ou le traitement du scorbut, l'avitaminose C, la méthémoglobinémie idiopathique du nourrisson et la méthémoglobinémie chez les sujets déficients en G6PD.

Il s'agit d'une molécule utilisée couramment en automédication : plus de 10% des américains en consomment.

Usages thérapeutiques supposés ou en cours de test

Utilisation en médecine orthomoléculaire

La médecine orthomoléculaire prônée notamment par Linus Pauling, prix Nobel de chimie, et Matthias Rath, recommande une consommation de vitamine C de 3 à 18 g par jourqui peut être augmentée en cas de maladie, en se basant sur les premiers travaux d'Irwin Stone sur le scorbut et les besoins de l'organisme humain en acide ascorbique. Linus Pauling a étudié le rôle de la vitamine C dans la prévention du rhume et le traitement du cancer. Cette vitamine , administrée « sous une forme adéquate, au moyen de techniques appropriées, en doses suffisamment fréquentes, en doses suffisamment élevées, en conjonction avec certains agents et pour une période suffisante », serait capable de prévenir voire de guérir un grand nombre de maladies, notamment la grippe, le cancer ou les maladies coronariennes. Ces hypothèses n'ont pas été confirmé par d'autres études de plus grande ampleur et plus récentes, que ce soit pour la grippe, pour le cancer ou pour les maladies cardio-vasculaires.

Synthèse du cholestérol

Une étude datant de 1986 indique que la vitamine C pourrait avoir un rôle important dans la régulation de la synthèse du cholestérol.

Synthèse du glutathion

La vitamine C permettrait d'augmenter les taux de glutathion des cellules sanguines. Le glutathion est un élément indispensable à la détoxification cellulaire : il permet de détoxiquer divers polluants, cancérigènes et poisons, incluant plusieurs répertoriés dans les échappements de carburant et la fumée de cigarette. Il retarde les dommages des radiations tel que ceux rencontrés suite à la diminution de la couche d’ozone. Pour certains, cela confirmerait l'effet anti-cancer supposé de la vitamine C.

Vitamine C et plomb

En 1939, on a signalé que 34 travailleurs ayant absorbé du plomb avaient été traités au moyen de la vitamine C. Récemment, une étude sur des animaux a montré que la vitamine C avait un effet protecteur contre l’intoxication au plomb sur les plans des fonction nerveuses et musculaires. Chez des fumeurs, l’administration de 1 000 mg de vitamine C a permis une réduction moyenne de 81 % des concentrations sanguines de plomb, tandis que 200 mg sont restés sans effet. Les auteurs ont donc conclu que la supplémentation de vitamine C pourrait représenter une façon économique et pratique de faire baisser les concentrations de plomb dans le sang. Le journal de l’association médicale américaine a publié une étude concluant que l’association inverse entre le plomb et la vitamine C dans le sang, telle que constatée dans une enquête d’envergure nationale, s’il était démontré qu’elle est causale, aurait un impact sur le plan de la santé publique en général.

Autisme

Selon des études réalisées en 1967 et 1993 une supplémentation en vitamine C diminuerait la sévérité des symptômes chez les enfants atteints d’autisme, mais la posologie optimale reste à déterminer.

Traumatologie

L’apparition du syndrome de défaillance multiviscérale, qui pour les traumatologues est un des principaux signes annonciateurs du décès, apparaît moins souvent chez les patients recevant de la vitamine C; cette vitamine diminue aussi les durées de séjours aux soins intensifs.

Fertilité

Chez des hommes infertiles, on a montré qu’un supplément de vitamine C améliorait la qualité du sperme (morphologie et mobilité des spermatozoïdes) et augmentait le nombre de spermatozoïdes.

Syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) : études préliminaires

Une des maladies dont le traitement éventuel par des doses pharmacologiques d’ascorbate est le plus controversé est le SIDA. La controverse dure depuis plus de 16 ans, c’est-à-dire depuis la publication d’une étude montrant que l’ascorbate, en doses non-toxiques pour l’homme, arrêtait la réplication du VIH, dans le journal les Proceedings of National Academy of Sciences des États-Unis. D’autres études ont suivi et ont étayé ces résultats, mais aucune étude clinique d’envergure n’a été entreprise.

Cancer

Dans le cadre du traitement contre le cancer, Linus Pauling s'inspirant des travaux d'Irwin Stone, donne l'idée d'un apport en acide ascorbique beaucoup plus important que suggéré par les AJR (de l'ordre de 10 à 20 g par jour). Cette théorie est reprise par d'autres scientifiques, dont Matthias Rath. Un effet favorable semble exister chez les cultures cellulaires ou chez des animaux, en particulier une inhibition de la prolifération cellulaire mais aucune preuve satisfaisante n'existe chez l'être humain à titre curatif ou préventif. La Société Suisse de lutte contre le cancer souligne, en particulier, les faiblesses du dossier scientifique de Matthias Rath.

Selon une étude parue en 2008 de l'Institut américain de la santé, l'acide ascorbique (vitamine C) injecté par voie intraveineuse réduirait de moitié la croissance des tumeurs de souris de laboratoire.

Mort subite du nourrisson

Le médecin australien Archie Kalokerinos, supporter des thèses de Linus Pauling sur la médecine orthomoléculaire et la vitamine C, émet en 1981 l'hypothèse que la forte mortalité infantile observée chez les enfants aborigènes, et notamment la mort subite du nourrisson, seraient dues à un manque de vitamine C et donc au scorbut. Et que cette mortalité serait de plus aggravée par les vaccinations. Cette hypothèse n'a depuis jamais été validée par la communauté scientifique.

Poliomyélite

Le docteur américain Claus Washington Jungeblut avait émis en 1935 l'hypothèse que la vitamine C puisse inactiver le virus de la poliomyélite. Il publia une série de papiers entre 1936 et 1939 dans lesquels il montrait que l'administration d'acide ascorbique chez des singes infectés diminuait la sévérité de la maladie. Albert Sabin essaya de reproduire ces résultats mais n'y parvint pas, ce qui mit un terme à cette voie de recherche. Le docteur Fred R. Klenner déclara devant l'Association de nutrition appliquée des États-Unis que Sabin avait refusé de suivre les conseils de Jungleblut sur la dose de vitamine C nécessaire et avait imposé à ses singes rhésus une charge virale bien plus importante que dans les expériences initiales. Klenner, quant à lui, annonça des résultats cliniques obtenus notamment lors de l'épidémie de 1948 confirmant les résultats de Jungleblut.

Maladie de Charcot-Marie-Tooth

Des quantités entre 1 000 mg et 3000 milligrammes par jour (fractionnées en plusieurs prises du fait d'un risque de toxicité rénale) sont proposées à titre d'essai thérapeutique dans le traitement d'une maladie neurologique héréditaire, la maladie de Charcot-Marie-Tooth type 1A. L'essai clinique mené chez ces patients n'a pu être envisagé qu'après la réalisation d'un essai pré-clinique, mené sur un modèle murin de la maladie montrant des résultats encourageants.

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