Évolution de Visual Basic
VB 1.0 a vu le jour en 1991. Le principe de connexion d’un langage de programmation avec une interface utilisateur graphique est dérivé d’un prototype appelé Tripod, développé par Alan Cooper. Microsoft avait alors contacté Cooper et ses associés pour développer un Shell programmable pour Windows 3.0, sous le nom de code Ruby (aucun lien avec le langage de programmation Ruby).
Tripod ne contenait aucun langage de programmation et Ruby contenait uniquement un processeur de commandes rudimentaire suffisant pour tenir le rôle d’un Shell Windows. Finalement, Microsoft décida d’utiliser le simple Program Manager comme Shell pour Windows 3.0, à la place de Ruby, et de combiner Ruby avec le langage Basic pour créer Visual Basic.
Ruby a fourni la partie « Visual » de Visual basic – L’éditeur de fenêtres et les outils d’édition – associé avec la possibilité de charger des librairies dynamiques, contenant des contrôles additionnels (qui s’appelaient alors des « gizmos »). Les extensions « gizmos » de Ruby devinrent par la suite l’interface VBX.
Visual Basic, de VB1 à VB6
- Le projet ‘Thunder’ est lancé
- Visual Basic 1.0 (mai 1991) pour Windows est présenté au Comdex/Windows à Atlanta, Géorgie.
- Visual Basic 1.0 pour DOS est présenté en septembre 1992. Le langage n’était pas totalement compatible avec Visual Basic pour Windows, car il était en fait la nouvelle version des compilateurs Microsoft BASIC pour DOS, Quick Basic et BASIC Professional Development System. L’interface était en mode texte et utilisait le jeu de caractères ASCII étendu pour simuler une interface graphique.
- Visual Basic 2.0 est présenté en novembre 1992. L’environnement de développement était plus facile à utiliser et la vitesse avait été améliorée. Un fait marquant était que les formulaires étaient devenus des objets instanciables, posant ainsi le concept de base de modules de classe, qui devinrent plus tard disponibles dans VB4.
- Visual Basic 3.0 fut présenté pendant l’été 1993, disponibles en édition Standard ou Professionnelle. VB3 intégrait la version 1.1 du moteur de base de données Microsoft Jet, qui pouvait lire et écrire les bases de données Jet (ou Access) 1.x.
- Visual Basic 4 (août 1995) a été la première version qui pouvait générer des programmes Windows 16 et/ou 32 bits. Cette version introduisait également la possibilité d’écrire des classes sans interface utilisateur. Des incompatibilités entre les différentes versions de VB4 causèrent des problèmes d’installation et de fonctionnement.
- La version 5.0 de Visual Basic, sortie en 1997 ne fonctionnait plus qu’avec les versions 32 bits de Windows. Les programmeurs préférant développer des applications 16-bits pouvaient importer les programmes de VB4 vers VB5 , et inversement. Visual Basic 5.0 a aussi introduit la possibilité de créer des contrôles utilisateurs personnalisés ainsi que la possibilité de générer des exécutables Windows natifs, ce qui améliorait la vitesse d’exécution des programmes effectuant beaucoup de calculs.
- Visual Basic 6.0 (mi-1998) a apporté de nombreuses améliorations dans différents domaines, notamment la possibilité de créer des applications Web-based. VB6 n'est plus supporté par Microsoft depuis mars 2008.
- Microsoft a cessé le support grand public pour Visual Basic 6.0 le 31 mars 2005. Le support étendu a pris fin en mars 2008. En réaction, La communauté des utilisateurs Visual Basic a fait part de ses préoccupations à ce sujet et a incité les utilisateurs à signer une pétition afin de permettre de maintenir le produit en vie. À cette date, Microsoft a refusé de modifier sa position à ce sujet. Ironiquement, il fut révélé au même moment que le nouvel Anti-Spyware de Microsoft, Microsoft AntiSpyware (racheté à GIANT Software Company) était écrit en Visual Basic 6.0. Windows Defender Beta 2 a été réécrit en C++/CLI. Il est difficile de dire quel impact pourrait avoir cette décision sur les futures offres Microsoft, si la perception se faisait jour que des applications pérennes ne peuvent être écrites avec des produits Microsoft pour cause d’obsolescence programmée.