Virus du Nil occidental - Définition

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Introduction

Virus du Nil occidental
 Virus du Nil occidental au microscope
Classification des virus
Type Virus
Groupe Groupe IV
Famille Flaviviridae
Genre Flavivirus
Espèce
Virus du Nil occidental
 Virus du Nil occidental au microscope électronique

Fièvre du Nil Occidental
Classification et ressources externes
CIM-10 A92.3
CIM-9 066.3
DiseasesDB 30025
MeSH D014901

Le Virus du Nil occidental (en anglais : West Nile Virus) est un virus de la famille des flaviviridae et du genre Flavivirus. (qui comprend également le virus de la fièvre jaune, le virus de la dengue, le virus de l'encéphalite de Saint Louis et le virus de l'encéphalite japonaise). On le retrouve à la fois dans les régions tropicales et les zones tempérées.

Son nom vient du district de West Nile en Ouganda où il a été isolé pour la première fois en 1937 chez une femme souffrant d'une forte fièvre. Il a ensuite été détecté chez des hommes, des oiseaux et des moustiques en Égypte dans les années 1950, et a depuis été retrouvé chez l'homme ou l'animal dans divers pays.

Il infecte principalement les oiseaux, mais on a la preuve qu’il peut infecter, outre les hommes, les chevaux, les chiens, les chats, les chauve souris, les tamias, les mouffettes, les écureuils et les lapins domestiques. La principale voie d'infection de l’homme est la piqûre d'un moustique infecté.

Les reconstructions d'image et la microscopie électronique révèlent un virion de 45-50 nm recouvert d'une protéine de surface relativement lisse. Cette structure est similaire à celle du virus de la dengue, appartenant comme lui au genre des Flavivirus au sein de la famille des Flaviviridae. Le matériel génétique du virus du Nil occidental est constitué d’un seul brin d’ARN, à polarité positive, qui comprend entre 11.000 et 12.000 nucléotides.Ses gènes codent sept protéines non structurelles et trois protéines de structure. Le brin d'ARN est contenu dans une nucléocapside formée de fragments de protéines de 12 uma, la capside est contenue dans une membrane produite par l’hôte et modifiée par deux glycoprotéines virales.

Symptômes

Le virus du Nil occidental peut se manifester de trois façons différentes sur les humains. La première est une infection asymptomatique chez la grande majorité des gens qui ne présentent aucun trouble apparent, la seconde est un discret syndrome fébrile, semblable à la grippe, connu sous le nom de fièvre du Nil Occidental, la troisième enfin, est une maladie neuroinvasive appelée méningite ou encéphalite du Nil occidental. Chez les nombreuses personnes infectées le ratio entre les trois états est à peu près de 110:30:1.

Dans la seconde éventualité, l’épisode fébrile apparaît après une période d'incubation de 3 à 6 jours. Il se caractérise par la survenue, accompagnée de maux de tête et de dos, de frissons, de sueurs, de douleurs musculaires, d'un gonflement des ganglions du cou, d'une toux, et de symptômes respiratoires. En plus de ce syndrome grippal, il existe parfois une brève éruption cutanée et certains patients présentent des symptômes gastro-intestinaux avec des nausées, des vomissements, une perte d'appétit ou des douleurs abdominales, ainsi que de la diarrhée. Tous les symptômes sont spontanément résolutifs en 7 à 10 jours, mais la fatigue peut se prolonger pendant plusieurs semaines et les adénopathies persister jusqu’à deux mois.

Dans moins de 15% des cas, des complications peuvent survenir telles que méningites, encéphalites, ou autres.

L'encéphalite qui est la forme la plus grave se manifeste par des symptômes similaires aux précédents mais aussi par une baisse de la vigilance, pouvant aller jusqu’à un état comateux. Les réflexes ostéo-tendineux sont d'abord vifs, puis abolis. Il existe également des troubles extrapyramidaux. La récupération est marquée par une longue période de convalescence avec une grande fatigue.

La survenue de flambées récentes a conduit à une étude plus approfondie de la maladie et d'autres formes, plus rares, ont été identifiées. La moelle épinière peut être infectée, avec apparition d’une myélite antérieure avec ou sans encéphalite. Une association avec le syndrome de Guillain-Barré a été identifiée et parmi d'autres effets rares on a observé une choriorétinite multifocale (qui possède une spécificité à 100% pour l'identification d’une infection par le virus du Nil Occidental chez les patients atteints d'encéphalite), une hépatite, une myocardite, une néphrite, une pancréatite et une splénomégalie.

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