Le virevoltant ou tumbleweed (de l'anglais, littéralement « l'herbe qui tourne ») est, chez certaines plantes poussant dans les déserts du nord des États-Unis, la partie hors du sol qui, une fois mûre et sèche, se sépare de la racine. Elle est plus connue sous la vision d'une boule roulant sur le sol dans les westerns.
À l'automne, la plante formant le virevoltant atteint sa taille maximale (entre 30 cm et quelques mètres), et se dessèche. Elle casse alors au niveau de la racine et la plante se met donc à rouler. Ce mécanisme sert en fait à la reproduction : en roulant, la plante répand environ 250 000 graines de semence.
Bien que le nombre d'espèces formant un virevoletant soit petit, un certain nombre de ces espèces sont des mauvaises herbes agricoles très répandues.
Bien qu'on pense qu'elles sont originaires d'Eurasie, plusieurs espèces annuelles de Salsola (famille des Amaranthaceae), qui forment des virevoltant sont devenus si courantes en Amérique du Nord qu'elles sont désormais un symbole commun dans les films de western, où elles sont habituellement symboliques de la désolation. Salsola kali serait arrivé aux États-Unis par les expéditions de graines de lin cultivé vers le Dakota du Sud au XIXe siècle.
Salsola tragus est une plante annuelle qui se détache à la base des tiges, formant un virevoltant qui disperse ses graines car il roule au-dessus du sol. Il semble avoir été importé dans le Dakota du Sud de la Russie en 1870 ou en 1874 avec des expéditions de graines de lin. Il est devenu une mauvaise herbe, qui s'est propagée à travers l'Amérique du Nord.
Les virevoltants ont un effet important sur l'érosion des sols, en particulier sur les terres sèches. Une étude a montré qu'un seul virevoltant peut éliminer jusqu'à 44 gallons d'eau dans le sol, ce qui peut mettre en difficulté une récolte de blé du printemps. La quantité d'eau retirée de jachère fait que celle-ci est soumise à une érosion encore plus élevée. En plus de l'humidité consommée par la plante, des dommages importants à la croûte du sol sont provoqués par le mouvement des virevoltants. Les dommages causés à la surface du sol déclenchent une exposition plus élevée aux dommages causés par le vent et la perte de sol arable.
Chez de nombreuses espèces, le virevoltant est détaché de la plante par abscission de la tige de la plage, abscission déjà observée chez Psoralea et Kochia.
L'association faite entre les virevoltants et les westerns a conduit à une signification hautement symbolique de ces plantes dans les médias visuels. Elles représentent désormais les endroits qui sont désolés, secs, avec peu ou pas d'occupants. Une utilisation fréquente d'un virevoltant se passe lors de l'affrontement sur une place abandonnée et triste : un virevoltant passe en roulant, souvent accompagné par le son d'un vent sec. Le virevoltant est parfois utilisé dans des endroits où on l'attend pour un effet comique. Il est aussi parfois utilisé pour représenter une blague tombant à plat ou un personnage faisant une déclaration absurde, avec un effet de vent mettant l'accent sur le silence embarrassé.