La bactérie Vibrio cholerae vit dans l'eau et a une grande capacité de survie environnementale. Elle tolère très bien la salinité mais ne se retrouve pas vraiment en mer mais plutôt dans les estuaires, les rivières et les nappes phréatiques et toutes les sources d'eau contaminées par des déjections humaines. La sueur, riche en vibrions, joue un rôle important dans les contaminations inter-humaines surtout en zone tropicale sèche .
Il semble que certains crustacés (notamment les crevettes) jouent un rôle de vecteur grâce à des récepteurs situés sur leurs carapaces dorsales.
Caractères morphologiques:
Caractères culturaux:
Caractères biochimiques:
Caractères antigéniques:
Substances élaborés:
L'épidémiologie est dominée par la transmission hydrique, comme c'est le cas dans d'autres maladies entériques. Il est donc peu probable que des épidémies étendues puissent survenir dans les pays où le contrôle bactériologique des eaux est strictement appliqué, même si des foyers localisés éclataient. La surpopulation, le manque d'hygiène corporelle et alimentaire peuvent aussi contribuer à la propagation de la maladie.
Les mouches jouent également un rôle considérable dans la dissémination des vibrions.
La coproculture permet de mettre le germe en évidence après enrichissement sur eau peptonée alcaline. Il existe également des milieux sélectifs solides pour l'isolement.
Le cholera est une maladie infectieuse à déclaration obligatoire en France.
Vibrio cholerae n'est pas à l'origine pathogène, c'est le bactériophage CTX qui le rend ainsi. Des chercheurs de l'Institut Pasteur en France ont publié dans la revue Molecular Cell un article expliquant comment CTX fait pour insérer son ADN dans celui de Vibrio cholerae et ainsi le rendre pathogène.
La particularité de CTX est qu'il arrive à introduire son matériel génétique dans l'ADN de Vibrio cholerae alors que leurs deux codes génétiques sont incompatibles. En effet, Vibrio cholerae a un ADN circulaire double brin alors que celui de CTX est à simple brin. Il s'intègre grâce aux recombinases XerCD.