Vi - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

vi est un éditeur de texte en mode texte plein écran écrit par Bill Joy en 1976 sur une des premières versions de la distribution Unix BSD.

Il est présent d'office sur la majorité des systèmes Unix actuels, souvent sous la forme d'un clone du logiciel vi originel.

Origine du nom

Le nom vi provient de l'abréviation la plus courte possible (c'est-à-dire sans ambiguïté) de la commande visual de l'éditeur de texte ex. Cette commande passe ex du mode ligne par ligne en mode plein écran. Ainsi, vi était au départ conçu comme une interface visuelle (en anglais, Visual Interface) rajoutée à l'éditeur ex (lui-même basé sur ed). ex est toujours disponible dans vi en appuyant sur : en mode commande. En pratique, un unique programme est démarré lors de l'invocation de vi ou ex, son comportement change selon le nom avec lequel il est appelé.

Le nom vi correspondant à la fois à des initiales et au nom de son fichier d'installation, il est usuellement prononcé en énonçant les deux lettres en anglais, c'est-à-dire « vi-aille », [vi: aɪ], plutôt que comme un mot à part entière [vi]. L'analogie de ce nom avec le chiffre romain VI (six) est fortuite.

Évolution

vi est devenu de facto l'éditeur standard d'unix et il a été l'éditeur favori de nombreux hackers jusqu'à l'arrivée d'Emacs en 1984. Il est à noter qu'emacs est bien plus qu'un simple éditeur de texte et est pourtant souvent mis en concurrence avec vi. À ce jour (2005), vi ou l'un de ses clones peut être trouvé dans presque toutes les installations de Unix. La Single UNIX Specification (plus particulièrement l'« IEEE standard 1003.2, Part 2: Shell and utilities ») inclut vi. Ainsi, tout système se conformant à cette spécification intègre vi.

vi est encore largement utilisé par les utilisateurs des différentes variantes d'Unix. Il démarre plus vite que les versions lourdes de l'"éditeur" Emacs et utilise moins de mémoire. Conséquemment, mêmes des fans d'Emacs l'utilisent comme éditeur pour le courrier électronique ou pour de petites éditions.

Lors de la création d'une disquette de récupération (rescue disk, pour les systèmes dont le disque dur ne fonctionne plus correctement), vi est bien souvent choisi comme éditeur, en raison de sa compacité (la place est très limitée sur les disquettes) et du fait que la majorité des gens effectuant des opérations de récupération sont capables de l'utiliser.

vi et Emacs sont les éternels belligérants de la guerre des éditeurs.

Principe de fonctionnement

vi est un éditeur modal, c'est-à-dire que la signification des boutons et des touches changent selon le mode dans lequel il se trouve.

En mode insertion, le texte tapé est inséré dans le document. Appuyer sur la touche Echap depuis le mode insertion permet de passer dans le mode commande, dans lequel les touches correspondent à des déplacements du curseur ou à des fonctions d'édition. Par exemple, j descend le curseur d'une ligne, x efface le caractère sous le curseur (la position « sous le curseur » peut désigner la droite du curseur si ce dernier se place entre les caractères, au-dessus du caractère de soulignement ou sous le bloc rectangulaire, selon la manière dont le terminal représente le curseur).

Les touches tapées en mode commande ne sont pas insérées dans le texte, ce qui est une cause fréquente de confusion pour les utilisateurs débutants avec vi.

En mode commande, de nombreuses opérations peuvent être effectuées en série avec des séquences de touches simples, sans qu'il soit nécessaire de maintenir les touches Alt ou Ctrl enfoncées. Les opérations les plus élaborées sont composées d'opérations plus primaires. Par exemple, d3w efface trois mots (d pour delete (effacer) et w pour word (mot), c2fa change (change) le texte jusqu'à ce qu'il trouve (find) le second (2) a. Pour les utilisateurs expérimentés, cela permet de travailler très efficacement. Cela permet également à l'utilisateur de conserver en permanence ses mains sur le clavier.

Les premières versions de vi ne donnaient aucune indication sur le mode dans lequel elles se trouvaient. Il était fréquent que les utilisateurs tapent machinalement sur la touche Echap pour s'assurer que l'éditeur était bien dans le mode commande (vi émet un signal sonore s'il est déjà dans ce mode). Les versions plus modernes de vi indiquent le mode dans une barre d'état ou graphiquement (par exemple la forme ou la couleur du curseur). Des implémentations graphiques de vi (par exemple GVim) supportent aussi l'utilisation de la souris et des menus pour accéder aux fonctions d'édition.

Page générée en 0.006 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise