L'envenimation par morsure d'araignée s'appelle aranéisme, et la morsure spécifique à l'une du genre Latrodectus, s'appelle latrodectisme.
L'alpha-latrotoxine contenue dans le venin de ces espèces, quinze fois plus toxique que celui du serpent à sonnettes, détruit les vésicules synaptiques, et confère à ce venin une action neurotoxique plus dangereuse que celle du venin d'un cobra. Heureusement, la quantité injectée en cas de morsure est bien plus faible.
Les principaux symptômes sont des troubles neurovégétatifs (variations de la température, transpiration et sueurs froides, et de la pression artérielle), des céphalées, des spasmes musculaires (contraction des muscles thoraciques, abdominaux et faciaux), des paresthésies (en particulier une paresthésie de la plante des pieds, pathognomonique) des troubles psychiques (état d’anxiété intense, crainte de mourir, et hallucinations), des nausées, un érythème et un œdème local.
Les cas mortels sont très rares ; les personnes les plus sensibles sont les enfants en bas âge, les personnes âgées, ou ayant des problèmes cardiaques. On ne comptabilise en moyenne qu'un décès pour 200 cas de morsures.
Comme exemple, en 2003, seulement aux États-Unis, 2 720 morsures de veuve noire ont été répertoriées par l'American Association of Poison Control Centers. 635 enfants et adolescents en étaient victimes, le reste étant des adultes. 860 ont été facilement traitées, avec des soins médicaux appropriés ; 380 ont présenté des problèmes de santé modérés, et 13 des problèmes graves. Il n'y a eu aucun décès. Cependant, ce rapport n'indique pas quelles espèces de veuves noires sont à l'origine de ces morsures (il y a cinq espèces de veuve noire présentes aux États-Unis, ayant chacune un venin de toxicité variable). Les décès consécutifs à une morsure de veuve noire sont plutôt rares de nos jours, les traitements médicaux s'étant améliorés au fil du temps. Il faut cependant avoir accès à ces soins, ce qui n'est pas le cas dans toutes les parties du monde.
Le traitement est basé sur l'injection de gluconate de calcium IV, qui supprime les contractions et les douleurs musculaires, puis d'un sérum anti-latrodecte spécifique : fraction Fab de Latrodectus. En l'absence de ce sérum, on pratique une injection d'un relaxant musculaire, comme le dantrolène. Ce traitement est très efficace s'il est administré dans les vingt-quatre heures suivant la morsure.
L'aspect dangereux de cette araignée a servi de métaphore dans de nombreuses affaires criminelles, à l'instar des mantes religieuses, mais également de nombreuses fictions.