Les varices sont des dilatations permanentes des veines, le plus souvent sur le membre inférieur. La varice des membres inférieurs est une veine sous cutanée dont le diamètre est supérieur à 3 mm. Les varices sont habituellement sinueuses. Elles sont le siège d'un reflux sanguin.
Seul le doppler permet d'authentifier ce reflux.
Une des pathologies les plus fréquentes de la population adulte, puisque, selon l'HAS (ancien ANAES), 75% des français en seront atteints et 25% nécessiteront des soins médicaux ou chirurgicaux. C'est une maladie familiale.
Hérédité. Elle est principalement responsable de l'apparition des varices. Plus il y a de membres dans une famille qui ont des varices, plus le risque est grand d'en avoir un jour.
Différents facteurs aggravants. Grossesse (facteur hormonal), position debout ou assise prolongée, obésité, constipation, port de vêtements qui serrent (jarretières, gaines, bas), chaleur et certains exercices comme la musculation et l'haltérophilie, ils exercent une pression néfaste sur le réseau veineux, augmentant les douleurs aux jambes et les risques de varices chez les personnes prédisposées. Les hommes de grande taille ont également plus de propension à avoir des varices.
La dilatation des veines touchées perturbe l'écoulement unidirectionnel du sang vers le cœur, les valvules n'assurant plus leur fonction antireflux. C'est une atteinte de la paroi de la veine.
L'Echodoppler permet d'effectuer le bilan hémodynamique, l'écho-marquage et la cartographie: le doppler qui renseigne et quantifie les flux du sang dans les vaisseaux avec leur direction et l'échographie qui réalise de véritables photographies des vaisseaux.
La phlébographie. Il s'agit simplement d'une radiographie du réseau veineux que l'on réalise en injectant dans les veines distales un produit de contraste dont on suit la progression. Par rapport à l'échodoppler, elle apporte de plus belles images, très précises, et pourra trouver sa justification avant une intervention chirurgicale lorsqu'elle s'avère compliquée, qu'il s'agisse d'une récidive de varices déjà opérées ou de varices en rapport avec des malformations congénitales.
Seule, la Pentoxifylline a prouvé une efficacité, qui reste néanmoins modérée.
De nombreuses techniques chirurgicales sont pratiquées depuis plus d'un siècle, depuis les plus lourdes comme le "stripping" sous anesthésie générale avec hospitalisation jusqu'aux plus légères comme les "phlébectomies superficielles" et la cure CHIVA réalisée en ambulatoire.
Le stripping consiste à enlever la veine saphène principale parfois avec ses branches en cas de « stripping + phlébectomies » sous anesthésie générale ou rachianesthésie. Une incision est faite au pli de l'aine, une autre à la cheville. La saphène principale encore appelée tronc saphénien est enfilée sur toute sa longueur avec une tige souple qui attachée à une extrémité permet de l'extirper en la retournant comme un doigt de gant. les complications peuvent être la phlébite profonde (5.3%), une embolie pulmonaire (0.06%), une complication au niveau des plaies comme une infection(2.2%). Le taux de récidive est de 5-60% à 10 ans selon les études. Il faut aussi souligner que cette chirurgie retire les troncs saphéniens qui peuvent être utiles dans l'avenir si le patient a besoin d'un pontage aorto-coronarien ou artériel des membres, car les troncs saphéniens, y compris chez le sujet porteur de varices, sont le plus souvent utilisables
La cure CHIVA est l'acronyme de cure "Conservatrice et Hémodynamique de l'Insuffisance Veineuse en Ambulatoire ".
Le principe du CHIVA repose sur la constatation d'un désordre hémodynamique révélé et prouvé par les investigation Écho-Doppler. Selon ce concept, les symptômes cliniques de l'insuffisance veineuse ne sont pas la cause mais l'effet de divers types d'anomalies du système veineux.Par exemple, une veine se dilate et devient variqueuse non seulement en raison d'une incontinence valvulaire (ce qui est le cas le plus fréquent) mais aussi parfois en raison d'une thrombose (phlébite),d'une fistule artério-veineuse ou encore d'une malformation congénitale. C'est pourquoi le traitement doit être finement adapté selon la configuration hémodynamique de chaque patient.
L'opération consiste à réaliser une à quatre petites incisions en moyenne sous anesthésie locale afin de supprimer par des ligatures précises, les flux sanguins anormaux dus à l'incontinence valvulaire et responsables de la dilatation variqueuse des veines. Le patient rentre chez lui le jour même. Cette méthode tend à corriger la fonction veineuse afin de guérir les symptômes de l'insuffisance veineuse comme les varices, les œdèmes, les ulcères. Si l'on sait que des veines variqueuses seront progressivement dilatées par le drainage normal des tissus qui ne peut plus emprunter les veines détruites (méthodes non conservatrices : stripping, phlébectomie, Laser, Radio fréquence, sclérose etc..), on comprend pourquoi, la cure CHIVA, respectueuse des veines et des drainages, sera suivie de récidives de 2 à 5 fois moins fréquentes qu'après stripping au terme de dix ans,. Enfin, la méthode préserve le capital veineux qui sera utile en cas nécessité d'un pontage coronaire ou artériel des membres, probabilité qui croît avec le vieillissement de la population. À ce propos, l'éthique et la loi française relatives au consentement éclairé obligent les médecins et chirurgiens à avertir le patient de cette perte de chance en cas de méthode non conservatrice proposée susceptible de détruire les axes principaux des saphènes, qui même chez le sujet porteur de varices, sont le plus souvent utilisables comme matériel de pontage aorto-coronaire.
Elles permettent la destruction de la veine, après ponction de cette dernière, par différentes méthodes : laser, radiofréquence, vapeur d’eau, sclérothérapie... L'ensemble de ces techniques est, au moins, aussi efficace qu'une chirurgie traditionnelle, le laser semblant être la méthode ayant les meilleurs résultats.