Varan du Nil - Définition

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Introduction

Varan du Nil
 Varanus niloticus
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Ordre Squamata
Famille Varanidae
Genre Varanus
Nom binominal
Varanus niloticus
Linnaeus, 1766
Synonymes
  • Lacerta capensis
  • Lacerta nilotica
  • Monitor elegans senegalensis
  • Monitor pulcher
  • Stellio saurus
Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Répartition géographique
Nile monitor range.PNG

Le varan du Nil (Varanus niloticus) est un lézard de taille imposante de la famille des Varanidae.

Biologie

Anatomie

Le varan du Nil a plusieurs adaptations particulières.

Il a deux sortes de dents : plus pointues à l'avant des mâchoires et plus plates à l'arrière. En vieillissant, des dents pointues s'aplatissent pour pouvoir écraser les coquilles de mollusques et autres proies lentes mais bien protégées qui forment alors une partie plus importante son alimentation.

Les écailles de sa peau sont petites, rondes et ne recouvrent pas les écailles voisines.

Les membres sont bien développés et permettent à l'animal de ne pas ramper que ce soit en marchant ou en courant.

Semi-aquatique, le varan du Nil est un très bon nageur et un adulte peut rester sous l'eau pendant plus d'une demi-heure. Les narines sont placées vers le haut du crâne pour mieux respirer en surface. La queue est utilisée comme organe de propulsion, étant aplatie verticalement - mais sert aussi à grimper.

La langue est utilisé comme organe olfactif et est très sensible.

Il a l'odorat en "stéréo", c'est-à-dire que chaque fourche de la langue détecte les odeurs indépendamment. De la même manière que nous pouvons déterminer la direction d'un son grâce à nos deux oreilles, ce varan peut connaître la direction d'une odeur avec grande précision.

Le corps est d'une couleur allant du gris foncé au noir avec des taches jaunâtres. Le crâne est barré d'une rayure noire à hauteur de l'œil. Les taches jaunes forment 3 à 9 bandes entre les épaules et le pelvis puis se transforment en rayures sur toute la longueur de la queue. Les membres sont tachetés, le ventre est blanc ou jaune avec des rayures noires. Il y a des individus albinos, qui peuvent parfois être achetés à un éleveur/importateur spécialisé.

Jeune varan du Nil dégustant un anolis marron

Régime alimentaire

Le varan du Nil est un carnivore opportuniste et mange des choses très différentes selon son environnement. Dans l'eau, il se nourrit de poissons, de crustacés et de mollusques. À terre, il attrape des insectes et leur larves, des mollusques, des reptiles, des oiseaux et des mammifères. Charognard, il mange de toute viande, et il lui arrive aussi de fouiller dans des poubelles quand il vit à proximité de l'homme. Il est aussi friand des œufs d'un autre grand reptile africain : le crocodile du Nil. Les aliments dépendent aussi de son âge. Petit, il mange plutôt des insectes, des larves, des poissons et autres petites proies. En grandissant, il s'attaque à d'autres reptiles plus petits (y compris d'autres varans, du Nil ou non), aux oeufs, aux petits oiseaux et aux rongeurs. En vieillissant, il mange de plus en plus de proies moins rapides comme des gastéropodes, des bivalves et des crustacés. Il raffole d'escargots.

Distribution naturelle

Le varan du Nil a une distribution très large. On le trouve dans la vallée du Nil ainsi que sur tout le Continent africain à l'exception des régions arides de l'Afrique du Nord-Ouest (Maroc, Algérie, Libye, Tunisie, Nord du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad). Les varans du Nil n'ont pas vraiment de préférence d'habitat pourvu qu'il y ait de l'eau toute l'année. On les trouve aussi bien dans les forêts tropicales, les savanes, les jungles, les marécages, et même en bordure de certains déserts.

Taille et croissance

Le varan du Nil est le plus grand lézard africain. Il peut atteindre plus de 2 mètres de longueur, mais ne dépasse généralement pas les 160 à 180 cm. Comme d'autres varans, le mâle est généralement plus grand que la femelle. La queue compte pour plus de la moitié de la longueur totale. Malgré leur longueur, ces varans sont donc assez légers, surtout si on les compare à un autre varan africain - le varan des savanes. Pour qu'un nouveau-né de 30 cm atteigne ces monstrueuses proportions, il faut qu'il grandisse très vite. Un bébé varan du Nil peut, dans des conditions favorables, doubler sa longueur tous les 4-5 mois. En vieillissant, leur croissance diminue considérablement, mais les reptiles n'arrêtent jamais de grandir complètement.

Détermination du sexe

Il est difficile de connaître le sexe d'un varan du Nil, parce qu'à part du fait que les mâles sont d'habitude plus grands que les femelles, il n'y a pas vraiment de différences extérieures. Mais parfois les mâles montrent un ou deux de leur hémipénis, la plupart du temps en déféquant, mais aussi quand ils marquent leur territoires. Il y aussi parfois deux légères bosses à la base de la queue formées par les organes sexuels repliés juste en dessous de la peau. Quant aux femelles, elles pondent parfois des oeufs infertiles quand elles deviennent adultes.

La plupart des varans du Nil capturés sont des mâles, car ils sont plus actifs et se déplacent plus que les femelles en quête de nourriture.

Reproduction

Du fait que le varan du Nil a une distribution très vaste, étant répandu dans beaucoup de climats différents et deux hémisphères, le temps de la saison des amours varie beaucoup. Par exemple, la plupart des varans importés aux États-Unis éclosent au début de notre été, mais ceux d'Afrique du Sud (qui est située dans l'hémisphère austral) éclosent en décembre. Ce qui ne varie pas, c'est que les petits varans émergent dans la saison la plus favorable à leur développement - le début de l'été dans des climats plus tempérés, ou la saison des pluies dans des climats tropicaux.

Quelque temps après avoir copulé (environs un moi un captivité), la femelle du varan du Nil va commencer à chercher un bon endroit pour pondre ses œufs. Si possible, elle utilisera une termitière, qu'elle éventre avec ses griffes puissantes afin de déposer la précieuse cargaison à l'intérieur. Les termites n'attaques pas les œufs, au contraire, elles bouchent le trou créé par la mère. De cette manière les œufs et les futurs bébés varans sont à l'abri de prédateurs. De plus, les termitières ont une température et humidité constante - un endroit parfait pour l'incubation d'œufs de reptiles. S'il n'y a pas de termitière, les œufs sont déposé dans un terrier. En captivité, les œufs éclosent en 140-165 jours à 29 °C à 30 °C. Il est probable que les œufs de varans sauvages éclosent dans un temps similaire. Ces varans peuvent pondre jusqu'à 60 œufs, ou la moitié du poids total de la femelle ! Après leur naissance, les petits varans se séparent et commencent une vie solitaire.

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