Vanuatu - Définition

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Politique

Le Vanuatu est une république parlementaire. Le président, élu au suffrage indirect pour cinq ans, est le chef de l'État. Son rôle est avant tout représentatif. Le premier ministre, chef du gouvernement, et ses ministres disposent du pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif est exercé par une chambre unique de 52 membres renouvelée au suffrage universel direct tous les 4 ans. Le système judiciaire, indépendant, est basé sur les droits britannique et français.

Iolu Abil est président depuis le 2 septembre 2009, Edward Natapei premier ministre depuis le 22 septembre 2008.

Histoire

Enfant du Vanuatu.

Le Vanuatu a été peuplé lors des migrations vers la Mélanésie, de 45 000 à 1 500 (Lapita) av. J.-C. Les populations actuelles du Vanuatu sont issues d'un mélange ancien de ces différentes nappes de populations. Les vestiges les plus anciens qui ont été trouvés datent du IIe millénaire av. J.-C.. Si l'apparence physique rapproche plus les habitants des îles de leurs voisins de la Nouvelle-Guinée et d'Australie, leurs langues, océaniennes, les rapprochent davantage de leurs voisins Indonésiens ou Polynésiens.

Le premier explorateur européen à atteindre l'archipel est le Portugais Pedro Fernández de Quirós en 1606, qui aborde à Espiritu Santo, qu'il nomme ainsi, croyant avoir découvert le continent austral. Bougainville redécouvre en 1768 Espiritu Santo et les îles situées à son Est ; il nomme l'ensemble « Grandes Cyclades ». James Cook fait le tour complet en 1774 et lui donne son nom pour deux siècles, « Nouvelles-Hébrides ». Jusqu'aux années 1830, l'archipel n'est l'objet d'intérêt que pour les explorateurs. Ses 200.000 habitants vivent dans des groupes humains de petite taille, très indépendants les uns des autres.

À partir de ces années, l'arrivée de missionnaires puis, de 1840 à 1860, l'exploitation du bois de santal, forment deux types de contacts bien différents pour les indigènes. Le trafic de travailleurs vers le Queensland des années 1860 augmente la défiance des indigènes envers les européens. L'archipel est cependant converti, et à partir des années 1860, des colons, majoritairement anglais et français, s'installent. La population indigène se met à décroître dès cette période, jusqu'à être divisée par 5 au début du XXe siècle.

Malgré l'action volontariste de certains promoteurs des intérêts coloniaux de l'île, ni la France ni la Grande-Bretagne ne se résolvent à annexer l'île ; en 1887, un statut provisoire est mis en place mais ce n'est qu'en 1906, c'est-à-dire alors que toutes les autres terres du monde sont soit indépendantes, soit formellement rattachées à un autre État, qu'est signé par les deux puissances le régime colonial définitif de l'archipel, le condominium des Nouvelles-Hébrides.

Ce régime instituant une duplication de toutes les instances et services sur l'île, à l'origine provisoire, perdure et finit par être accepté par les colons de diverses nationalités. Il est cependant dans un premier temps peu favorable aux indigènes. Durant la Seconde guerre mondiale, les Nouvelles-Hébrides sont la première colonie française à rallier De Gaulle, et une base arrière importante pour les Américains. Durant les années 1960, les Néo-Hébridais cherchèrent à obtenir davantage d'autonomie, et, malgré les réticences françaises, l'indépendance est proclamée le 30 juillet 1980 et l'ancienne colonie renommée « Vanuatu ». Les années 1990, avec la fin de stabilité parlementaire, sont synonymes d'une certaine instabilité politique, qui s'est relativement calmée dans les années 2000.

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