Vaccination - Définition

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L'opposition à la vaccination

La proportion de personnes opposée aux vaccinations tend à croître mais reste marginale (moins de 3% des parents aux États-Unis en 2004, avec une grande disparité régionale, cette proportion pouvant atteindre près de 20% dans certains endroits). Cette opposition repose essentiellement sur la crainte d'effets indésirables plus ou moins importants, comme la controverse concernant autisme et vaccins.

Les opposants à la vaccination invoquent aussi parfois un principe de rejet à toute obligation vaccinale, certaines associations mettant en avant quant à elles le principe de « liberté vaccinale ».

Cette opposition semble plus importante dans les classes socioprofessionnelles les plus élevées.

Il semble que la conviction des professionnels de santé sur l'importance de la vaccination joue un rôle important sur la perception du public à ce sujet.

Les effets indésirables et les risques selon les types de vaccin

Les effets indésirables de la vaccination dépendent d'abord de l'agent infectieux combattu, du type de vaccin (agent atténué, inactivé, sous-unités d'agent, etc. ()), du mode d'administration (injection intramusculaire, injection intradermique, prise orale, vaporisateur intranasal, etc.) ainsi que de la nature du solvant, de la présence éventuelle d'adjuvants destinés à renforcer l'efficacité thérapeutique du vaccin et de conservateurs chimiques antibactériens.

Il n'existe donc pas d'effet secondaire commun à tous les modes de vaccination. Néanmoins, suivant les vaccins, certains effets indésirables, en général bénins, se retrouvent de manière plus ou moins fréquente. L'une des manifestations les plus courantes est la fièvre et une inflammation locale qui traduisent le déclenchement de la réponse immunitaire recherchée par la vaccination. Dans de très rares cas, la vaccination peut entraîner des effets indésirables sérieux et, exceptionnellement, fatals.

La variole

La variole est considérée comme éradiquée depuis 1977. La vaccination n'est donc plus du tout pratiquée même si des stocks de vaccins sont conservés en cas de résurgence. Les complications suivantes ressortissent donc plutôt à l'histoire de la médecine :

  • Encéphalite postvaccinale ( fréquence entre 1 sur 4 704 et 1 sur 40 710 (en Allemagne), entre 1 sur 25 000 et 1 sur 150 000 (aux USA)
  • Eczéma vaccinatum (fréquence 1 sur 26 000).
  • Survenue de cancers (surtout lymphosarcome, tumeurs cutanées au niveau des scarifications).

Le vaccin contre la tuberculose (BCG)

  • Ostéites (1 sur 21 800 (en Finlande), 1 sur 28 270 (en Suède))
  • Bécégites : la bécégite est une réaction inflammatoire bénigne et locale consécutive à l'injection. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une complication mais d'une réaction post-vaccinale normale qui ne nécessite en aucun cas de traitement et guérit spontanément même si le délai de guérison peut être long (parfois plusieurs mois) et laisse parfois une cicatrice. Une complication grave parfois mortelle mais extrêmement rare (moins de 2 cas par million), peut s'observer si le vaccin est administré à un enfant présentant un déficit immunitaire combiné sévère (DICS).

Le Di-Te-Per (DTCoq en France)

Les effets indésirables pouvant avoir lieu dans de rares cas sont surtout dus au vaccin anti-coqueluche (Per)

  • Accidents neurologiques aigus importants (survenant dans 80,5% des cas dans les 24 heures de l’injection) : convulsions, retard intellectuel sévère à modéré, hémiplégie permanente
  • Encéphalopathies aiguës

Ces réactions sont toutefois rarissimes avec le nouveau vaccin anti-coquelucheux acellulaire.

Le choc anaphylactique n'est pas spécifique de la vaccination coquelucheuse (PER). Il peut s'observer chez des personnes susceptibles au même titre qu'avec n'importe quel autre vaccin, médicament ou produit.

Le vaccin anti-poliomyélitique

La première campagne de vaccination de masse anti-poliomyélite, dans les années 1950, a été marquée par la fourniture d'un important lot défectueux (virus vivant non atténué) aboutissant à près de 220 000 contaminations dont 70 000 malades, 164 paralysies sévères et 10 décès.

  • Risque de transmission à l’entourage (si vaccin à base de virus vivant atténué)
  • Contamination malencontreuse par le SV40 (simian virus 40 (virus inoffensif pour le singe mais oncogène pour l'homme, bien qu'à ce jour, aucune étude n'ait démontré une augmentation du risque de cancer chez ceux ayant reçu le vaccin contaminé))
  • Dermatites généralisées
  • Douleurs articulaires près des sites d’injection
  • Réactions anaphylactiques
  • Réactions neurologiques : convulsions, polynévrites, myélite transverse, paralysies faciales, syndrome de Guillain-Barré, panencéphalite sclérosante subaigüe

Le syndrome de Guillain-Barré est souvent cité comme « effet indésirable d'une vaccination » bien qu'aucune preuve scientifique n'ait, à ce jour, démontré l'existence d'un lien de cause à effet.

Vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO)

  • Purpura thrombocytopénique ( thrombocytopénie = chute du nombre des plaquettes sanguines)
  • Complications articulaires
  • Méningites

La vaccination anti-hépatite B

Les effets indésirables de la vaccination contre l'hépatite B sont :

  • arthrites
  • lichen plan, érythème noueux
  • glomérulonéphrite
  • périartérite noueuse, péricardites aiguës, vascularites
  • thrombocytopénie
  • aucun lien de causalité directe entre sclérose en plaque et vaccin anti-hépatite B n'est établi à ce jour; le professeur Didier Houssin, directeur interministériel à la lutte contre la grippe aviaire en France, a averti en septembre 2008 d'une action en réponse à une étude identifiant un risque de sclérose en plaque chez l'enfant après vaccination contre l'hépatite B. L'équipe du Pr Marc Tardieu, de l'hôpital Bicêtre, retrouvait en 2008 lors d'une étude que la vaccination contre l'hépatite B n'augmentait pas de façon générale le risque de démyélinisation du système nerveux central dans l'enfance, mais retrouvait que l'un des vaccins contre l'hépatite B, Engerix B, semblait augmenter ce risque, particulièrement pour les scléroses en plaque confirmées sur le long terme. Selon ces travaux, qui démontreraient pour la première fois un tel risque chez l'enfant, celui-ci subsisterait trois ans après la vaccination. Le professeur Houssin précise qu'« il n'y a pas de remise en cause de la recommandation vaccinale ».
La Commission de pharmacovigilance de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), puis le Comité technique des vaccinations, sont actuellement en charge de la question. Le vaccin contre l'hépatite B reste recommandé en France pour tous les enfants âgés de 2 mois à 13 ans, ainsi que pour les personnes « à risque ».
À noter que de façon permanente les autorités médicales mettent en balance les risques et les bénéfices de chaque vaccin et sont amenés à en abandonner certains (variole, choléra par exemple) et à en recommander d'autres (méningites A et C par exemple).

La vaccination antiamarile (vaccination anti fièvre jaune)

Les réactions suivantes ont été observées :

  • réactions postvaccinales minimes : vers le sixième jour, il peut y avoir une poussée fébrile avec céphalées et dorsalgies qui disparaissent après 1 à 2 jours
  • réactions allergiques : éruption cutanée, érythème multiforme, urticaire, angiœdème, asthme (rares cas)
  • réactions d’Arthus caractérisées par un œdème et une nécrose au point d'injection moins de 24 heures après la vaccination
  • risque d’encéphalite particulièrement élevé chez les jeunes enfants

La vaccination antigrippale

  • réactions d’hypersensibilité
  • Le syndrome de Guillain-Barré est souvent cité, mais son incidence post-vaccinale est très inférieure à la survenue de ce syndrome après une grippe. De plus une confusion est volontairement entretenue entre les formes graves (paralysies) et les formes bénignes (fourmis dans les doigts)

La vaccination anti-papillomavirus

Autorisés en 2006 en Europe et aux États-Unis et largement utilisés depuis lors, les effets indésirables des vaccins contre le papillomavirus humain (ou HPV : Human Papillomavirus) restent sujets à controverse. Pour les organismes de santé publique et les firmes qui commercialisent les versions commerciales de ces vaccins (Gardasil par Merck & Co. et Cervarix par GlaxoSmithKline), ce vaccin est sûr. Au 31 décembre 2008, la CDC enregistre aux États-Unis, 32 rapports de décès parmi les femmes ayant reçu le Gardasil mais étant donné le grand nombre de doses distribuées (plus de 20 millions), le délai très variable entre la vaccination et la date du décès (de plusieurs jours à plusieurs mois) et l'hétérogénéité des causes des décès, le CDC conclut à l'absence de lien entre les décès et le vaccin. Le NVIC relève toutefois une fréquence significativement supérieure de déclarations d'effets indésirables pour le Gardasil, en comparaison de celles qu'elle a reçues pour un autre vaccin adressé aux personnes du même âge, le Menactra. Deux décès ont par ailleurs été signalés en Europe également. Suite à l'un de ces décès en Autriche et à un rapport mettant en doute l'efficacité de cette vaccination, l'Autriche ne rembourse plus ces vaccins. Après analyse de ces faits, la vaccination reste cependant conseillée par la FDA et l'EMEA mais ces organismes continuent d'être attentifs.

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