V pour Vendetta (film) - Définition

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Introduction

V pour Vendetta
Image associée au film
Titre original V for Vendetta
Réalisation James McTeigue
Acteurs principaux Natalie Portman
Hugo Weaving
Stephen Rea
John Hurt
Stephen Fry
Scénario Frères Wachowski
d'après l'œuvre de David Lloyd et Alan Moore
Décors Owen Paterson
Costumes Sammy Sheldon
Photographie Adrian Biddle
Montage Martin Walsh
Musique Dario Marianelli
Production Joel Silver
Frères Wachowski
Grant Hill<
Société(s) de production Warner Bros
Silver Pictures
Fünfte Babelsberg Film
Virtual Studios
Anarchos Productions
DC Comics
Société(s) de distribution Warner Bros
Budget 54 000 000 $
Pays d’origine États-Unis États-Unis
Royaume-Uni Royaume-Uni
Allemagne Allemagne
Langue(s) originale(s) Drapeau du Royaume-Uni Anglais
Format 35mm (2,35:1)
Dolby SRD / DTS
Genre Science-fiction
Durée 132 minutes (2h12)
Sortie Drapeau des États-Unis/Drapeau du Royaume-Uni 17 mars 2006
Drapeau de la France 19 avril 2006
Drapeau de la Suisse 16 mars 2006

V pour Vendetta (V for Vendetta) est un film dystopique américano-germano-britannique, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, et adapté du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd par les frères Wachowski.

L'action se situe à Londres dans une société dystopique, où un combattant de la liberté se faisant appeler « V » cherche à mettre en place un changement politique et social en menant une violente vendetta personnelle contre le gouvernement fasciste en place. La distribution se compose de l'acteur australien Hugo Weaving dans le rôle de V, de l'actrice américaine d'origine israélienne Natalie Portman dans le rôle d'Evey Hammond et des acteurs britanniques John Hurt, Stephen Rea et Stephen Fry.

La sortie du film était initialement prévue par Warner Bros le 4 novembre 2005 (un jour avant le 400e anniversaire de la Guy Fawkes Night, célébrant la Conspiration des poudres du 5 novembre 1605), mais a été retardée jusqu'au 17 mars 2006. Alan Moore, face à son mécontentement concernant les adaptations cinématographiques de ses œuvres From Hell et La Ligue des gentlemen extraordinaires, a refusé de voir le film et a pris ses distances vis-à-vis de la production. Les scénaristes ont supprimé de nombreuses allusions anarchistes et des références aux drogues présentes dans l'histoire originale et ont aussi modifié le message politique, qu'ils ont estimé plus pertinent pour un public du 21e siècle. Malgré de nombreuses modifications, le thème général y est néanmoins intact.

On peut remarquer des parallèles avec le roman 1984 de George Orwell à propos de la société dystopique et du pouvoir politique dépeints, mais aussi avec les romans Le Comte de Monte-Cristo, d'Alexandre Dumas ou Le Fantôme de l'opéra de Gaston Leroux, et la bande dessinée d'Edgar P. Jacobs, La Marque jaune de la série Blake et Mortimer concernant le personnage de V.

Synopsis

Vers 2038, après une guerre à peine évoquée et un mystérieux virus utilisé lors d’un terrible attentat biologique visant trois sites importants par leur symbolique (l’école primaire Sainte-Mary) ou le nombre de victimes en résultant (station de métro Victoria et une usine de traitement des eaux) ayant provoqué environ 100 000 décès, l’Angleterre est dirigée par un parti fasciste après l’élection d’Adam Sutler qui, profitant du climat de peur affectant la population, a facilement institué un régime dictatorial à la tête duquel il s’est placé, s’auto-proclamant « Haut-chancelier d’Angleterre ». Un couvre-feu, dont le respect est contrôlé par sa milice, « Le Doigt », a été instauré sur tout le pays ; les migrants, les « païens », les musulmans et tout ce qui pouvait s’y rattacher ont été bannis, les opposants au régime ou minorités, tels les homosexuels, pourchassés lors de la « Grande Purge ». Les plus élémentaires libertés individuelles (la liberté d’expression en particulier) ont été abandonnées au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme. Les médias sont muselés et BTN, l’unique chaîne de télévision, est le principal instrument de propagande du parti.

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Un soir, un mystérieux homme masqué et vêtu de noir, qui se fera connaître sous le nom de « V », sauve Evey Hammond des griffes des hommes du Doigt qui s’apprêtaient à la violer alors que cette dernière bravait le début du couvre-feu afin de rendre visite à son ami animateur et producteur à la BTN où elle travaille également. Ses origines (fille d’activistes démocrates disparus, sœur d’une jeune victime de l’attentat de Sainte-Mary) vont rapidement faire d’elle une fugitive recherchée par le régime en place et la lier à jamais à V.

V emmène Evey sur le toit d’un immeuble pour lui permettre d’assister à la spectaculaire destruction de l’Old Bailey (la Cour Criminelle Centrale d’Angleterre), synchronisée avec la diffusion sur les ondes du parti de l’Ouverture 1812 de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le régime explique cet incident au public comme étant un événement prévu de longue date, mais le même jour V prend le contrôle de la British Television Network (BTN) et diffuse une vidéo condamnant les maux du régime fasciste, mais aussi les citoyens pour avoir permis au parti d’accéder au pouvoir le premier jour. V demande instamment à la population de se soulever contre l’oppression le 5 novembre, pour la nuit de Guy Fawkes, un an après jour pour jour. V annonce qu’il détruira ce jour-là le Palais de Westminster (Les Chambres du Parlement), autre bâtiment symbolique en Grande-Bretagne.

L’armée lance un assaut contre la Tour Jordan, siège de la BTN, prise en otage par V. Celui-ci a amorcé une bombe et a vêtu tous les otages d’un costume et d’un masque à son image afin de pouvoir s’enfuir. Evey, présente également ce jour-là, est blessée en aidant V à s’échapper. Celui-ci la ramène dans sa tanière, « La Galerie des Ombres », où elle apprend qu’elle doit rester cachée avec lui pendant un an, jusqu’à ce que son plan soit mené à bien.

Les roses Scarlet Carson, déposées près des victimes de V.

Elle accepte finalement de rester, jusqu’à ce qu’elle apprenne que V est à l’origine de la mort de quelques fonctionnaires importants du gouvernement qui ont joué un rôle, selon lui, dans l’extermination des opposants et des minorités. Ses victimes comprennent Lewis Prothero, « La Voix de Londres », le porte-parole du parti, et le Docteur Delia Surridge. Lorsque V lui demande de l’aider à éliminer l’Évêque Lilliman, elle arrive à s’enfuir et trouve refuge chez son ancien supérieur et ami, l’animateur Gordon Dietrich, un homosexuel contraint de taire sa nature par peur des arrestations. Après une émission satirique contre le Chancelier Sutler, la police secrète mène un raid contre la maison de Gordon, qui a juste le temps de prévenir Evey avant de se faire arrêter. Evey est malgré tout capturée alors qu’elle tente de s’échapper, et elle est incarcérée et torturée pendant des jours. Durant son isolement, elle va trouver une sorte de réconfort en découvrant les notes d’une ancienne prisonnière, Valérie.

Valérie était une lesbienne qui fut arrêtée lors de la « Grande Purge », quelques années auparavant, et emprisonnée à Larkhill où elle fut également torturée. Elle décida malgré tout de laisser une trace de son passage en écrivant son histoire sur du papier toilette.

Après cette lecture, ses tortionnaires posent à Evey un ultimatum en lui ordonnant de révéler la cachette de V sous peine de mort. Ayant repris courage, en assumant maintenant ses choix, elle refuse d’accéder à leur requête et leur annonce qu’elle préfère mourir que de trahir ses idées. À son grand étonnement, elle est libérée et découvre finalement qu’elle était retenue par V lui-même. Passée la colère, Evey se rend compte que le fait d’avoir été devant sa propre mort lui permettait alors de vivre sans peur. Elle quitte V, lui promettant de revenir avant le 5 novembre.

Pendant ce temps, l’inspecteur Finch qui enquête sur les activités de V, découvre comment la Norsefire, le parti fasciste du « Feu Nordique », est arrivée au pouvoir, et en apprend plus sur les origines de V. Vingt ans plus tôt, la Grande-Bretagne avait souffert de la guerre et du terrorisme en raison de leur participation dans la guerre contre le terrorisme qui devint une spirale hors de contrôle. Le parti conservateur et ouvertement fasciste Norsefire a conduit une purge en répression. Ainsi furent éliminés durant la nuit les soi-disant ennemis de l’État : étrangers, musulmans, homosexuels, libéraux et opposants à la guerre. Ils furent massivement incarcérés dans des camps de concentration où ils subirent des expériences médicales ou des tortures et où ils sont finalement morts.

Le pays fut profondément divisé face à cet événement, jusqu’à ce qu’une attaque bio-terroriste eut lieu, tuant environ 100 000 personnes. Une compagnie pharmaceutique appartenant à la Norsefire découvrit bientôt un traitement contre le virus, permettant au parti de s’enrichir massivement et rapidement grâce à la distribution du vaccin. La peur générée par l’attaque terroriste permit au Norsefire de faire taire l’opposition et de gagner largement l’élection suivante. Avec le consentement silencieux des citoyens, le Norsefire transforma la Grande-Bretagne en un État policier totalitaire, avec son chef Adam Sutler auto-proclamé « Haut Chancelier ».

L’inspecteur Finch découvrit finalement que l’attaque terroriste avait été élaborée par la Norsefire comme un complot visant à accéder au pouvoir. Le virus - ainsi que son traitement - a été conçu grâce à l’expérimentation humaine sur les « indésirables  » et les dissidents politiques internés au centre de détention de Larkhill. Parmi eux se trouvait l’homme qui est devenu V. Alors que les autres sujets testés mouraient à la suite des expériences, l’occupant de la cellule 5 (V en chiffres romains) a acquis des aptitudes mentales et physiques accrues, au détriment de sa défiguration et de la déformation de son esprit. Ces capacités ont permis à V de détruire le camp de Larkhill et de s’échapper, après s’être engagé à prendre sa revanche sur le régime du Norsefire.

V provoque ensuite le leader du parti Peter Creedy, également chef de la milice, en faisant avec lui un pacte faustien : comme il ne peut pas atteindre Sutler en raison de la sécurité dont il bénéficie, il va utiliser Creedy pour y arriver. V lui offre de se rendre lui-même le 5 novembre si Creedy lui amène Sutler. Creedy étant responsable du plan d’évacuation du Chancelier en cas de révolte populaire, il est seul apte à le trouver.

Alors que le 5 novembre approche, les plans de V provoquent le chaos en Grande-Bretagne et la population se montre de plus en plus rebelle et subversive face à l’autorité du gouvernement. La veille du 5 novembre, Evey rend visite à V, qui lui dévoile enfin son plan : un train bourré d’explosifs va rouler jusqu’au Parlement à travers les lignes condamnées du métro. Il confie alors le lancement du train à Evey, lui laissant le choix de finir son plan, estimant que la décision finale n’était plus son affaire, mais la sienne.

Il rencontre finalement Creedy dans la Station Victoria, où celui-ci présente à V le Chancelier Sutler, dans l’espoir de pouvoir éliminer à la fois V et le Chancelier, et de prendre finalement sa place. Il tue Sutler devant V, mais comme celui-ci ne se rend pas, il ordonne à ses hommes de lancer leur attaque contre lui. Seul contre une douzaine d’hommes armés, grâce à une armure cachée sous son costume et à la force surhumaine obtenue lors des expériences, V n’est que blessé. Il supprime les policiers puis étrangle Creedy, et retourne avec difficulté auprès de Evey pour lui dire adieu. Il lui avoue son amour, la remercie et s’éteint. Evey étend son corps dans le train avec les explosifs, comme il le souhaitait.

Alors qu’elle est sur le point de lancer le train, elle est découverte par l’inspecteur Finch. Toutefois, ayant beaucoup appris sur la corruption caractérisant le régime qui l’employait, Finch permet à Evey de respecter les vœux de V. Pendant ce temps, des milliers de personnes masquées et habillées comme Guy Fawkes marchent sur le Parlement pour assister au spectacle. Sutler et Creedy étant morts, personne n’ordonne aux soldats de faire feu sur les manifestants, et ceux-ci envahissent les rues encerclant Westminster. L’explosion illumine le ciel de Londres et le Parlement est détruit tandis que l’on entend l’Ouverture 1812 de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

Sur le toit d’un immeuble voisin, Evey et Finch assistent à l’explosion et Finch interroge Evey sur l’identité de V. Evey lui répond finalement qu’il était la représentation du peuple.

Fin des révélations.
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