Chaque état organise de façon spécifique ces services d'urgences aux sein de différentes structures qui lui sont propre; L'ensemble de ces structures constituent un réseau. On peut, pour autant, mettre en évidence 2 types de structures constantes dans une majorité d'états occidentaux et dans un bon nombre d'autres pays du monde. Nous évoquerons aussi les structures d'urgences sociales ( tel le SAMU social ) qui existent dans de nombreux pays sous différents noms.
Le « 112 » devient en juin 2008 le n° unique d’appel d’urgence - gratuit - en Europe (accessible de partout vers un opérateur qui traite l’appel (dont en anglais éventuellement dans 16 pays) en direct ou le réoriente vers un service d’urgence opportun. Ce numéro est accessible des téléphones fixes ou mobiles (même sans carte SIM dans le téléphone portable et même sans crédit dans le cas d'une carte prépayée) ou des cabines téléphoniques (même sans carte téléphonique).
C’est le propre des sociétés occidentales de donner une importance considérable à l’urgence et à sa prise en charge : tout d’abord, c’est un problème largement amplifié par les médias ; il suffit de voir le rôle de catalyseurs qu’ils ont joué sur le soulèvement de conscience vis-à-vis des décès de personnes âgées au cours de la canicule de l’été 2003 en France.
Par ailleurs, la société tend aujourd’hui à rejeter sur les services d’urgences hospitalières et pré-hospitalières « tout ce qui l’encombre et la dérange ». En effet, il est facile pour la famille, les voisins et même pour la police ou les professionnels de santé de se décharger sur les services d’urgences lorsqu’ils sont face à une personne dont ils n’arrivent pas eux-mêmes à résoudre les problèmes médicaux, psychologiques ou sociaux.
De plus, auprès d’un public de plus en plus informé, les SMUR, tout comme les institutions hospitalières, se retrouvent face à une exigence accrue. D’ailleurs, à ce titre, ils s’inscrivent dans une démarche qualité.
Enfin, dans un contexte économique mondial perturbé, les systèmes de couverture santé sont sans cesse rediscutés du fait de leur coût. Les gouvernements n’ont eu de cesse de chercher à réduire « le coût de la santé » au plus juste. Le recours de plus en plus courant aux services d’urgences pèse, ainsi, un poids non négligeable dans la gestion économique de la santé.
D’ailleurs, certains états n'obligent pas le paiement des soins d'urgences ou organisent le remboursement de cette prise en charge dans le cadre de « l'entraide social » sans obligations d'avancer les frais. En France, la Caisse Maladie envoie à chaque assuré le détail des dépenses liées aux soins.
Les 625 services des urgences en France ont reçu plus de 15 millions de personnes en 2008, soit 1 million de plus qu'en 2004.
En Belgique, les services d’urgences des hôpitaux sont intégrés dans le fonctionnement de l’Aide médicale urgente.