De nombreux facteurs historiques, politiques et socioculturels peuvent expliquer l'urbanisation croissante :
L'exode rural et le développement d'une société tournée vers l'industrie et les services ont fait des centres urbains la source principale d'emploi salarié. L'attrait culturel et politique des villes, en particulier des capitales, encourage l'arrivée de nouveaux habitants, malgré des hausses chroniques de loyers et de prix du foncier. Ce prix encourage une densification des constructions et l'exploitation du sous-sol (stationnements, garages et commerces parfois)
Les décisions politiques relatives à l'aménagement du territoire encadrent le développement des villes existantes ou créent ex nihilo des villes nouvelles. Le plan d'occupation des sols (ou POS) ou le plan local d'urbanisme (ou PLU) et le PADD, sont en France les principaux outils permettant aux collectivités d'appliquer ces politiques. Les techniques d'urbanisme orientent durablement l'occupation de l'espace dans les villes, les élus et techniciens étant par ailleurs confrontés à de nombreuses pressions contradictoire des habitants, commerçants, industriels, aménageurs, etc.
L'attrait touristique de certaines régions très ensoleillées, enneigées en hiver ou proches de la mer a conduit au développement d'un habitat dense. On parle de mitage ou d'étalement urbain, voire de bétonnage du littoral pour décrire une occupation progressive et inéluctable de certaines vallées et littoraux. Le terme de baléarisation désigne par exemple la construction d'immeubles fonctionnels sur l'intégralité du front de mer pour accueillir de façon massive les touristes. L'urbanisation détruit alors le paysage même qui l'a fait naître.
La ville est un important consommateur d'espace, souvent des terres riches en zones alluviales et sur les littoraux, et de ressources non renouvelables nécessaires pour sa construction, son entretien et ses fournitures en énergie. De plus, elle évacue des flux continus de déchets solides et liquides qui polluent et monopolisent l'espace. Ainsi la croissance urbaine, l'étalement urbain et la périurbanisation posent de nombreux problèmes écologiques. La faune (dont les abeilles) et la flore trouvent parfois en ville des refuges riches en fleurs, mais souvent également riches en espèces exotiques, voire invasives, et dans un contexte de pollution automobiles, de bulle de chaleur et de pollution lumineuse qui sont des facteurs de stress pour les arbres. Un arbre urbain en Europe a une espérance de vie moyenne ne dépassant pas 30 ans (hors parcs et jardins).