Université de Provence Aix-Marseille I - Définition

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Introduction

Université de Provence
Aix-Marseille I
Université Aix-Marseille 1 (logo).svg
Informations
Fondation 1969
Type Université publique
Localisation
Ville Aix-en-Provence et Marseille
Pays France France
Direction
Président Jean-Paul Caverni
Chiffres clés
Étudiants 25000
Premier cycle (licence) 13300
Deuxième cycle (master) 8600
Troisième cycle (doctorat) 1500
Divers
Affiliation Aix-Marseille Université
Site internet www.univ-provence.fr/

L'Université de Provence - Aix-Marseille I est l'une des quatre universités de l'académie d'Aix-Marseille. Elle rassemble les disciplines de Sciences, essentiellement à Marseille, et de Lettres et Sciences humaines, essentiellement à Aix-en-Provence. Le siège de l'Université est situé à Marseille, place Victor-Hugo, près de la gare Saint-Charles. Elle compte 25 000 étudiants.

Histoire

En 1409, Louis II de Provence crée une université à Aix-en-Provence. Comme partout en France, celle-ci est dissoute par la Convention en 1793.

En 1806-1808, Napoléon Ier crée l'Université de France, composée de facultés dans cinq ordres (disciplines) : droit, théologie, lettres, sciences, médecine. L'ancienne université renaît à Aix-en-Provence sous la municipalité d'Antoine Aude, sous la forme d'une faculté de droit et d'une faculté de théologie, puis, en 1846, d'une faculté des lettres, située au cœur de la ville, rue Gaston-de-Saporta. Enfin, en 1854, Napoléon III crée une faculté des sciences à Marseille.

Un des bâtiments construits sur le site de Saint-Charles entre 1911 et 1914, récemment rénové

Sous la Troisième République, le corps de facultés de chaque académie est renommé université. Dès les années 1880, la faculté des sciences est trop à l'étroit dans ses locaux des Allées de Meilhan (haut de l'actuelle Canebière). La construction d'une nouvelle faculté est entreprise sur le plateau Longchamp, puis abandonnée. La municipalité décide alors de bâtir « une université complète » dans le quartier Saint-Charles, sur les terrains de l'ancien cimetière du Racati, fermé en 1876. Le projet est confié à Victor-Auguste Blavette en 1896. Ce n'est qu'en 1910 que le doyen Léon Charve parvient à lancer les travaux, mais pour seulement une faculté des sciences, Aix ayant fait opposition au projet d'implantation à Marseille du siège de l'académie. Et c'est seulement en 1919 que les trois instituts scientifiques (Mathématiques et Physique, Chimie, Sciences naturelles) s'installent dans les locaux de Saint-Charles.

Dans les années 1950, le développement de nouvelles disciplines d'enseignement, et surtout l'accroissement important du nombre des étudiants, provoque la construction de locaux nouveaux : à Aix sur l'avenue Robert-Schumann (Lettres et sciences humaines, mais aussi droit et sciences économiques), à Marseille sur le site de Saint-Charles (le 5e bâtiment). Puis sont créés à Marseille deux sites excentrés : Saint-Jérôme (dans le quartier du Merlan) et Luminy, qui se veut un « campus à l'américaine », modèle alors inconnu en France. L'Université d'Aix-Marseille compte alors plus de 40000 étudiants, et devient ingérable.

Le centre Saint-Charles de l'Université de Provence, siège de l'Université

Après l'explosion de mai 68, la loi Faure redéfinit les universités en unités plus petites, mais sur le mode pluridisciplinaire : à Aix-Marseille, les lettres et les sciences, disciplines considérées comme plutôt « progressistes », décident de s'unir (avec l'exception notable des scientifiques de Luminy), alors que les disciplines plus « traditionnelles » comme le droit et la médecine s'organisent de leur côté. L'Université d'Aix-Marseille I, qui se donne comme nom Université de Provence, est née.

C'était sans compter sur l'esprit de revanche des « mandarins », notamment en sciences. En 1973, suite à des pressions exercées auprès du Ministère de l'Éducation nationale, ceux-ci, sous la conduite du juriste Charles Debbasch, font sécession et créent, malgré l'opposition combattive de la majorité des scientifiques, une troisième université : l'Université de Provence est amputée de la quasi-totalité du centre de Saint-Jérôme, et les tensions mettront des années à se résorber entre les scientifiques marseillais, désormais répartis entre trois universités concurrentes.

Les années 2000 apportent une accalmie, et surtout la prise de conscience du tort que ces divisions apportent à la réputation des universités marseillaises. Un accord de non-concurrence est conclu, et une structure fédérative des universités marseillaises est en cours de constitution, permettant une meilleure lisibilité de l'offre, une synergie des moyens, et en fin de compte un classement amélioré dans la compétition internationale.

En 2009/2010, l'Université de Provence doit constituer avec les deux autres universités d'Aix-Marseille un établissement universitaire unique.

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