Université de Nîmes - Définition

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Introduction

UNÎMES
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Nom original Université de Nîmes
Informations
Fondation 2007
Type
Localisation
Ville Nîmes
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Direction
Président Jacques Marignan
Chiffres clés
Personnel 127
Étudiants 3 317
Divers
Site internet www.unimes.fr/

L'université de Nîmes (France), anciennement Centre universitaire de formation et de recherche de Nîmes, appelé aussi UNÎMES, est un établissement public universitaire indépendant depuis le 7 mai 2007, et situé à Nîmes, en France. Il s'agit sans doute de la dernière université française à être créée, afin d'éviter le morcellement de l'enseignement supérieur. L'enseignement supérieur sur Nîmes existe cependant depuis une quinzaine d'année, mais il était placée sous la tutelle de Montpellier, Nîmes n'était donc considérée que comme une antenne universitaire.

Deux des pôles de formation universitaire de Nîmes ne dépendent pas de l'université de Nîmes. L'IUT est rattaché à l'université Montpellier 2, le site nimois de l'UFR de Médecine est rattaché à l'université Montpellier 1.

Historique

Première délocalisations universitaire

L'IUT de Nîmes, première délocalisation universitaire dans la ville

Les premières structures universitaires ouvertes à Nîmes sont des composantes de l'université de Montpellier, puis après 1969, des trois universités montpellieraines. Les premiers départements d'IUT ouvrent en 1968, et la même année, une capacité en droit est ouvert. Ce dernier enseignement est complété en 1971 par l'ouverture d'un premier cycle complet en droit. Dans les faits, la ville dispose aussi depuis 1972 d'un cursus complet d’études médicales. L'IUT devient un IUT de plein exercice en 1992.

Vers la création de l'université

Au début des années 1990, plusieurs collectivités locales expriment leurs faveur sur le projet de création d'une université à Nîmes. En 1990, le schéma régional d’aménagement et de développement du territoire de Languedoc-Roussillon va dans le sens d'une université de plein exercice, en faisant le parallèle avec la création de l'université de Perpignan qui avait permis à son époque d'éviter le départ des étudiants vers la région voisine. En 1995, le schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche fait état de l'esprit des milieux locaux, eux aussi favorables à la création d'une université : « La création d’une université de plein exercice est une revendication ancienne des milieux économiques et des élus nîmois, mais elle s’impose désormais avec une acuité toute particulière à une brève échéance ». La même année, le maire de Nîmes affrme vouloir passer à l’horizon 2000 de l’université à Nîmes à une Université de Nîmes.

Contrairement aux pouvoirs politiques, la plupart des universités de Montpellier sont à cette époque opposées à l'autonomisation de leurs structures nîmoises. Pour Montpellier I, la création d'une université à Nîmes signifiait la division de son UFR de médecine, et donc de la réduction de son numerus clausus. Pour Montpellier II, la situation était ambivalente, car elle reconnaissait l'identité nîmoise d'un département de son UFR de sciences, tout en s'opposant elle aussi à la création d'une université de plein exercice. L'absence d'équipe de recherche à Nîmes rendait difficile la constitution d'une UFR, et par ailleurs cela aurait signifié le rattachement de l'IUT de Nîmes, fort de 1 000 étudiants à l'époque et d'un potentiel de recherche important pour l'université. Enfin, pour Montpellier III, la seule université de la ville favorable à une université autonome à Nîmes, l'ouverture d'enseignements dans cette ville permettait de désengorgé son campus principal suite à une forte hausse de ces effectifs. Pour ces différentes raisons, les universités-mères n'ont pas coordonnées leurs actions sur le site de la nouvelle université.

Mise en projet

Plusieurs scenarii sont envisagés pour la création de la nouvelle université, et en 1995, 1998 et 2000, trois missions sont mises en place par le ministère de l’Éducation nationale pour étudier leurs faisabilités.

Un projet d'« université du grand delta » est formulé, projet qui prévoit de réunir le site nîmois avec l'université d’Avignon. La proximité de ces 2 villes et d'Arles, ainsi que des expérience concluantes d'université multisites mis en place les années précédentes (université de Bretagne-sud, université du Littoral, université d'Artois) font que le projet est soutenu dès 1997 par la présidence de l'université d’Avignon, qui espère ainsi dépasser le seuil des 10 000 étudiants, mais aussi par le ministère de l'Éducation nationale dans un rapport de 2000. Cependant, l'opposition à ce projet est forte, car les villes concernées, à la limites de deux régions, de trois départements, et de deux académies, dépendant d'adminisatrations différentes, mais aussi parce que le projet pourrait passer pour une forme d'annexion du site de Nîmes par l'université d’Avignon, créé dès 1984. Dès 2000, ce projet est écarté.

Un projet d'« université de Nîmes » est aussi formulé, avec deux approches possibles. Une université thématique est ainsi proposée dès la mission de 1995, centrée sur le thème des “sciences de la valorisation des patrimoines”, mais celui-ci est repoussé par les universités montpelliéraines. Elles critiquent ce projet pour n'avoir pas un thème insuffisamment cohérent avec les projets d’établissement tels que définis dans les contrats quadriennaux, et craignent par ailleurs de devoir y abandonner certaines de leurs compétences et de leurs disciplines. Le ministère de l'éducation nationale propose en 1999 une autre approche en faisant figurer Nîmes dans une liste de six villes ou il propose de créer des universités technologiques, mais le projet reste à l'époque sans suite.

Enfin, dans un rapport de 2000 de ministère de l'éducation national, deux urgences sont mis en lumière concernant le site Nîmois à l'époque, à savoir de lui conférer une identité et une autonomie, mais aussi de lui trouver une solution juridique et institutionnelle. Le statu d'EPA est alors privilégié, et celui-ci voit le jour par un décret du 16 avril 2002, rattaché aux universités de Montpellier.

Débuts difficiles

La médecine reste rattachée à l'université Montpellier 1

Le centre est créé en 2002, à minima, et ne réunit pas toutes les composantes universitaires présentes à Nîmes. Ni l'IUT de Nîmes, ni l'antenne de médecine ne rejoignent l'EPA, un IUT ne pouvant pas selon la loi française être rattaché à ce type de structure.

Des difficultés apparaissent aussi avec les universités présentes à Montpellier. L'EPA reste rattaché à ces universités, et dépend donc des orientations de ses deux conseils propres, mais aussi des neuf conseils des trois universités montpelliéraines. Ainsi, lorsque les demandes d’habilitation de la filière littéraire du centre universitaire de Nîmes sont transmises au ministère via l'université Montpellier III, celles-ci ont toute un avis défavorable formulé par cette dernière. En juillet 2003, aucune des conventions que le centre doit conclure avec chacune de ses universités de rattachement n'est approuvé par celle celles-ci, posant notamment des problèmes pour la validation des diplômes ou pour l'organisation de la recherche. Des conflits apparaissent aussi au sujet des dotations que les universités perçoivent du ministère en fonction du nombre d'étudiants scolarisés, les universités de Montpellier refusant de reverser au centre nîmois les dotations reçues en 2003 pour ses étudiants.

L'université voit aussi courant 2010 réapparaitre à Nîmes le projet de création d'une deuxième université, sous la forme d'une université de technologie, portée par l'Université de technologie de Troyes et par le député Yvan Lachaud, mais repoussé par plusieurs des membres de l'université.

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