Université de Genève - Définition

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Recherche

Sciences II, bâtiment qui abrite la faculté des sciences

Les secteurs phares de la recherche à l'Université de Genève sont les sciences de la vie (biologie moléculaire, bio-informatique, etc.), la physique des particules élémentaires, l'astrophysique, les sciences économiques et sociales, la psychologie, la chimie, la biochimie et la biophysique. L'UNIGE est aussi la maison-mère de six pôles de recherche nationaux, en génétique (Frontiers in Genetics), en sciences des matériaux (MaNEP), en étude des émotions (Affective Science), en biologie chimique (en codirection avec l'Ecole polytechnique de Lausanne), en étude des maladies mentales ("Synaptic", en codirection avec l'Ecole polytechnique de Lausanne et l'Université de Lausanne) et en étude des parcours de vie (en codirection avec l'Université de Lausanne). L'UNIGE se profile également dans le domaine des études internationales, celui de la finance et des études environnementales, avec la création, en 2009, de l'Institut des Sciences de l'Environnement.


Au plan national, l'UNIGE obtient les meilleurs résultats depuis plusieurs années parmi les hautes écoles universitaires suisses auprès du Fonds national de la recherche scientifique. Pas moins de 83 millions de francs suisses sont revenus aux chercheurs genevois en 2008. En matière de biologie moléculaire, l'impact des recherches menées à Genève la situe au deuxième rang mondial, directement derrière Princeton. La physique genevoise occupe pour sa part le sixième rang mondial.

La communauté universitaire genevoise bénéficie en outre d'un accès à de riches bibliothèques et à des documents comme les archives de Jean Piaget. De plus, elle profite d'un esprit d'innovation dont témoignent des chercheurs de pointe comme Michel Mayor, avec la découverte des exoplanètes, Denis Duboule avec la génétique ou Nicolas Gisin avec la téléportation quantique.

Rectorat

Le rectorat est l’organe exécutif et dirigeant de l’Université. Il est composé depuis 2007 du recteur Jean-Dominique Vassalli et de trois vice-recteurs, les professeurs Yves Flückiger, Anik de Ribaupierre et Pierre Spierer.

Crise de 2006

À la suite de travaux menés par une fiduciaire mandatée sur les comptes 2005, huit cas de notes de frais abusives de certains professeurs sont transmis au procureur général. Des pratiques concernant notamment les gains accessoires des professeurs et les fonds de prévoyance sont été mises en lumière.

Uni-Mail, bâtiment qui abrite notamment la faculté des sciences économiques et sociales

L'affaire éclate en mai 2006 et pousse le recteur André Hurst, en place depuis le 15 juillet 2003, à présenter sa démission. Le Conseil d'État genevois refuse sa démission mais accepte celle de la vice-rectrice Louisette Zaninetti. Suite à l'implication de la vice-rectrice Nadia Magnenat-Thalmann dans ce scandale, le recteur Hurst, la vice-rectrice et le vice-recteur Peter Suter présentent leur démission le 11 juillet 2006 avec effet au 31 août. Cette démission collective est avalisée le 26 juillet par le Conseil d'État qui nomme alors une direction intérimaire dont le mandat court du 1er septembre 2006 au 14 juillet 2007. Le professeur Jacques Weber, ancien doyen de la faculté des sciences, devient recteur alors que Anik de Ribaupierre, ancienne doyenne de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, et Jean Kellerhals, professeur à la faculté des sciences économiques et sociales, sont désignés vices-recteurs. Le troisième vice-recteur Charles Bader, professeur à la faculté de médecine, est nommé le 30 août. Le 20 décembre, le professeur Jean-Dominique Vassalli est finalement désigné à la fonction de recteur pour un mandat de quatre ans (2007-2011).

En 2007, Nadia Magnenat-Thalmann est totalement blanchie, l'audit n'ayant révélé quasiment aucune fraude. L'affaire a cependant été jugée suffisamment importante par le gouvernement pour justifier une réécriture totale de la loi sur l'Université.

Loi sur l'Université

C'est à une commission externe à l'université qu'est confiée la mission de rédiger un avant-projet de nouvelle loi sur l'Université, en réponse à la crise de 2006 (lire ci-dessus). L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss en prend la présidence alors que le recteur de l'université de Lausanne, Jean-Marc Rapp, fait aussi partie de cette commission de quinze membres. En septembre 2006, la Conférence universitaire des associations d'étudiants (CUAE), ainsi que 449 membres du personnel de l'université, font savoir publiquement leur opposition à cette démarche jugée illégitime. Leur demande de prendre le temps de la réflexion et de confier aux quatre corps de l'université la mission de penser l'avenir de cette dernière est refusée par le gouvernement cantonal. Un groupe de travail interne sur la loi sur l'Université (GTLU) se constitue, par auto-désignation, et adresse au Grand Conseil une liste de recommandations qui vont dans le sens d'une organisation plus démocratique de l'université. Entre temps, l'avant-projet de loi rédigé par la commission externe est remis au gouvernement en avril 2007 et prévoit, entre autres mesures, une plus grande autonomie de gestion pour le rectorat de l'université.

Le 13 juin 2008, le parlement genevois accepte le projet de nouvelle loi à l'unanimité moins une voix et quatre abstentions. Durant l'été 2008, un comité référendaire composé d'étudiants, de syndicats et de partis de gauche récolte des signatures pour s'opposer à ce projet qu'il juge défavorable au personnel de l'Université et susceptible de conduire à une privatisation de l'institution. Le référendum ayant abouti, la loi est soumise au vote populaire le 30 novembre 2008 et est approuvée par 72% des votants. Le Conseil d'Etat salue un vote qu'il interprète comme la volonté des citoyennes et citoyens genevois de doter l'Université d'une gouvernance efficiente au service de la formation et de la recherche de qualité. La nouvelle loi est entrée en vigueur le 17 mars 2009.

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