Université Paris Ouest Nanterre La Défense - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Paris-ouest-logo-2009.png
Nom original Université Paris X-Nanterre
Informations
Fondation 1964
Type Université publique
Localisation
Ville Nanterre
Pays France France
Campus Nanterre, Ville-d'Avray, Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)
Direction
Président Bernadette Madeuf
Chiffres clés
Personnel 725
Enseignants 2 000
Étudiants 33 000
Divers
Site internet www.u-paris10.fr/

L'université Paris-X, ou Université Paris Ouest Nanterre La Défense, est l'une des treize universités parisiennes, située à Nanterre, dans le département des Hauts-de-Seine.

L'université est héritière de la faculté des lettres et sciences humaines fondée en 1964 et de la faculté de droit et des sciences économiques créée en 1966 afin de désengorger la Sorbonne : elle est le théâtre d'événements qui ont marqué le monde universitaire à la fin des années 60.

Deuxième campus universitaire de France, l'université compte 2 000 enseignants-chercheurs, 700 personnels administratifs et techniques et plus de 33 000 étudiants.

Histoire

Origines

L'université de Nanterre, qui devient l'un des plus gros centres d'enseignement parisiens destinés à désengorger la Sorbonne, ouvre en 1964 avec l'inauguration de la Faculté des lettres et sciences humaines, disciplines alors en expansion, suivie de celle de la Faculté de droit en 1966. L'université Paris X - Nanterre, en tant qu'établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, n'est officiellement créée qu'en 1970, réunissant la faculté des lettres, des sciences économiques et du droit, avec comme premier président l'historien René Rémond, qui avait succédé l'année précédente au philosophe Paul Ricœur.

Nanterre fut un des épicentres de mai 68, avec notamment la création du Mouvement du 22-Mars, dont les figures emblématiques furent Daniel Cohn-Bendit et Alain Geismar, alors dirigeant du SNESup. C'était alors une université progressive: dès décembre 1967, le principe de cogestion, l'une des principales conquêtes du mouvement étudiant de 1968, était acquis. Des professeurs fondateurs, dont le germaniste et doyen Pierre Grapin, le philosophe Paul Ricœur ou le latiniste Jean Beaujeu, avaient mis en place des relations plus égalitaires avec les assistants et les élèves. Toutefois, la majorité des professeurs, dont l'historien René Rémond, se sont opposés au mouvement des « enragés » du 22 Mars, notamment en signant une pétition, lue au Conseil de la Faculté le 22 avril 1968, menant à la création d'une force universitaire de sécurité sous l'autorité du doyen, à la création d'un Conseil universitaire de discipline et à la banalisation des zones non construites de l'Université, désormais ouvertes à l'intervention de la police. Le sociologue Alain Touraine, Guy Michaud et Ricœur s'y opposèrent, signant à cet effet une tribune dans Le Monde daté du 2 mai 1968. Le lendemain (2 mai ), une journée « anti-impérialiste » fut organisée dans la fac par les étudiants, au cours de laquelle le cours de René Rémond fut annulé, suscitant des conflits entre les étudiants contestataires et certains étudiants souhaitant assister à son cours. Le doyen Grapin prit alors la décision de fermer administrativement la fac, ce qui a conduit à l'extension du mouvement au quartier Latin et au début proprement dit de mai 68. Huit étudiants de Nanterre, dont Cohn-Bendit, sont convoqués le 6 mai 1968 par le rectorat en commission disciplinaire; les professeurs de Nanterre Henri Lefebvre, Guy Michaud, Alain Touraine et Paul Ricœur les accompagnent alors en soutien.

Le bâtiment G, des Sciences économiques notamment, a été initialement destiné à accueillir Sciences Po Paris. L'effervescence de 1968 a conforté les opposants (enseignants et élèves) à ce transfert dans leur refus de quitter Paris intramuros. Seuls quelques pionniers de l'IEP, dont le professeur Mendras, s'y installèrent.

Développements

Logo de l'université de 1999 à 2008.
  • 1970 : rattachement de l'IUT de Ville-d'Avray à l'université
  • 1984 : la loi Savary crée des UFR actuelles (renouveau et élargissement de la carte des diplômes)
  • 1985 : ouverture d'une antenne à Saint-Quentin-en-Yvelines
  • 1989 : ouverture d'une antenne à Cergy-Pontoise
  • 1991 : Saint-Quentin et Cergy deviennent des universités de plein exercice
  • 1992 : élargissement de l'UFR SSA (sciences sociales et administration), l'arrivée d'Internet avec ses ateliers informatiques
  • 1999 : création de nouvelles filières (IUP)
  • 2000 : création de l'UFR SITEC (systèmes industriels et techniques de communication) sur le site de l'IUT Ville d'Avray et de Saint-Cloud

Constructions

  • 1992 : ouverture du bâtiment DD qui abrite les sciences sociales
  • 1995 : ouverture du bâtiment L, avec son théâtre, pour l'UFR LLPhi (littératures, langage, philosophie)
  • 1996 : ouverture de la Maison René Ginouvès d'archéologie et d'ethnologie, pour une recherche fédérative (CNRS, Paris I, Paris X)
  • 1997 : création de la Maison de la recherche « Max Weber »
  • 2002/2003 : réhabilitation des bâtiments B et F et construction d'une galerie de cheminement
  • 2003 : aménagement du carré central pour des installations sportives et des espaces verts rénovés
  • 2005 : ouverture du bâtiment des services logistiques et du laboratoire de psychophysiologie
  • 2006 : construction d'un bâtiment destiné à abriter l'UFR des sciences et techniques des activités physiques et sportives
  • 2008 : construction du nouveau bâtiment d'anglais
  • 2010 : construction de la Maison de l'étudiant

Perspectives

L'objectif de réaménagement de l'université et de ses environs est financé grâce au projet d'EPA Seine-Arche visant à désenclaver l'espace derrière La Défense en détruisant des tronçons de routes ainsi que des voies ferrées et en construisant de nouveaux bureaux. Il bénéficie aussi du projet U3M (universités du 3e millénaire) (durée des travaux d'environ 15 ans).

Le Conseil général des Hauts-de-Seine, présidé par Patrick Devedjian (UMP), a supprimé en janvier 2010 une subvention annuelle de 900 000 euros versée depuis quatre ans. Les élus socialistes ont critiqué ce retrait. Il est a noter que Paris Ouest, dans le cadre du projet de Grand Paris, a par ailleurs initié un partenariat avec le pôle Léonard de Vinci

Historique des doyens et présidents

Doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université de Paris à Nanterre
Mandat Nom Qualité Discipline
1965 - 1968 Pierre Grappin Professeur des Universités Langue et littérature allemandes
1968 - 1969 Jean Beaujeu Professeur des Universités Langue et de littérature latines
1969 - 1970 Paul Ricœur Professeur des Universités Philosophie
1970 - 1971 René Rémond Professeur des Universités Histoire
Doyen de la faculté de droit et des sciences économiques de l'université de Paris à Nanterre
Mandat Nom Qualité Discipline
1968 - 1969 Philippe Malaurie Professeur des Universités Droit
1970 - 1970 Jean-Maurice Verdier Professeur des Universités Droit
Liste des Présidents successifs de l'Université de Paris Ouest Nanterre La Défense
Mandat Nom Qualité Discipline
1970 - 1971 Eugène Schaeffer Professeur des Universités Droit
1971 - 1979 René Rémond Professeur des Universités Histoire
1976 - 1981 Jean-Maurice Verdier Professeur des Universités Droit
1981 - 1983 Carol Heitz Professeur des Universités Histoire de l'art
1983 - 1988 Michel Imberty Professeur des Universités Psychologie
1988 - 1993 Paul Larivaille Professeur des Universités Langue et littérature italiennes
1994 - 1997 Michel Imberty Professeur des Universités Psychologie
1998 - 2003 André Legrand Professeur des Universités Droit
2003 - 2008 Olivier Audeoud Professeur des Universités Droit
depuis 2008 Bernadette Madeuf Professeur des Universités Sciences économiques
Page générée en 0.210 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise