Université McGill - Définition

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Histoire

Hockey sur glace à l’Université McGill en 1884.
Statue de James McGill, l'hiver

L'université fut fondée en 1821 après un don de terrain et de 10 000 £ en argent par l'homme d'affaires James McGill (1744–1813), un riche marchand de fourrures qui voulait développer Montréal. Le « McGill College » dispense ses premiers cours en 1829 dans l'ancienne villa de campagne du marchand. Quatre ans plus tard, le nouvel établissement décerne un doctorat de médecine et de chirurgie à son premier diplômé, William Leslie Logie. En 1839, on agrandit en construisant la Faculté des arts grâce à des dons; au cours des décennies suivantes, la philanthropie continue de jouer un rôle clé dans l'évolution de l'Université McGill. Sir William Dawson, recteur de 1855 à 1893, fait rayonner l'institution; les grands bienfaiteurs de l'époque, dont Lord Strathcona, Sir William Macdonald, William Molson et Peter Redpath, ouvrent leurs goussets et on porte le nombre de bâtiments à dix. En 1885, le Conseil des gouverneurs adopte officiellement l'appellation Université McGill.

Lord Strathcona crée un fonds spécial destiné à l'éducation des femmes. Les premières étudiantes sont admises en 1884 et Carrie Derick, bachelière en Arts de 1890, devient la première femme professeure du Canada, enseignant la botanique à McGill. Au tournant du XXe siècle, des dons substantiels de Sir William Macdonald permettent à McGill de se doter d'un second campus à Sainte-Anne-de-Bellevue où on enseigne l'agronomie. Ces dons permettent également de recruter des sommités comme Ernest Rutherford dont les recherches sur la nature de la radioactivité font connaître l'université internationalement. Rutherford obtient le prix Nobel de physique en 1908.

La réputation d'excellence de McGill croît avec le temps. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux chercheurs britanniques ou d'autres nationalités s'y retrouvent et contribuent à l'effort de guerre. Après le conflit, McGill continue à attirer de plus en plus de professeurs et d'élèves. Le retour des soldats et le baby boom auront pour effet de tripler l'effectif étudiant. McGill devient une université publique et, pour la première fois, reçoit des subsides de l'État. De nouveaux édifices modernes sont construits à côté des vieux immeubles de pierre.

Vue du campus à partir du mont Royal

Les années 1970 furent marquées par le mouvement McGill Français. Le mouvement nationaliste québécois était d'avis qu'il était injuste que l'université québécoise la plus reconnue dans le monde n'offre ses cours qu'en anglais, alors qu'elle recevait la majeure partie de son budget du gouvernement québécois. Après de nombreuses manifestations, le conseil de l'université dut se plier à ces demandes. Les examens et travaux purent désormais être rédigés en anglais ou en français si l'objectif du cours n'est pas d'apprendre une langue, et ceci bien que la majorité des cours soient toujours donnés en anglais. Certains cours sont donnés en français, par exemple ceux du Département de langue et littérature françaises. D'autre part, les étudiants en droit doivent comprendre le français car les cours portent autant sur la common law britannique que le droit civil d'origine française; les professeurs quant à eux peuvent se servir de l'anglais ou du français selon leur choix. Ces mesures ont eu pour effet d'augmenter le nombre des francophones qui forment maintenant près de la moitié de la population étudiante.

Aujourd'hui, McGill est reconnue comme la principale université de recherche du Canada. Elle compte des gradués à travers le monde entier, et un fort pourcentage de ses étudiants ne vient pas d'Amérique du nord. En 2003, Mme Heather Munroe-Blum en est devenue le 16e recteur.

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