Unbihexium - Définition

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Stabilité des nucléides de cette taille

Aucun superactinide n'a jamais été observé, et on ignore si l'existence d'un atome aussi lourd est physiquement possible.

Le modèle en couches du noyau atomique prévoit l'existence de nombres magiques par type de nucléons en raison de la stratification des neutrons et des protons en niveaux d'énergie quantiques dans le noyau postulée par ce modèle, à l'instar de ce qui se passe pour les électrons au niveau de l'atome ; l'un de ces nombres magiques est 126, observé pour les neutrons mais pas encore pour les protons, tandis que le nombre magique suivant, 184, n'a jamais été observé : on s'attend à ce que les nucléides ayant environ 126 protons (ce qui est par définition le cas de l'unbihexium) et 184 neutrons soient sensiblement plus stables que les nucléides voisins, avec peut-être des périodes radioactives supérieures à la seconde, ce qui constituerait un « îlot de stabilité ».

La difficulté est que, pour les atomes superlourds, la détermination des nombres magiques semble plus délicate que pour les atomes légers, de sorte que, selon les modèles, le nombre magique suivant serait à rechercher pour Z compris entre 114 et 126.

Propriétés chimiques calculées

Du point de vue chimique, il pourrait y avoir un monofluorure stable d'unbihexium résultant d'une orbitale moléculaire liante établie entre la sous-couche électronique 5g de l'unbihexium et la sous-couche 2p du fluor.

Recherche des isotopes "stables" de l'unbihexium

Des calculs menés par la méthode Hartree-Fock-Bogoliubov avec l'interaction non relativiste de Skyrme ont proposé la valeur Z=126 pour une couche complète de protons avec, dans cette région, N=184 et N=196 pour avoir des couches et sous-couches de neutrons complètes ; il s'ensuit que les isotopes les plus stables seraient l'unbihexium-310 et l'unbihexium-322.

La première synthèse de l'élément n° 126 a été tentée en 1971 par Bimbot et al. en bombardant une cible de thorium-232 avec des ions krypton-84 :

{}^{84}_{36}\mathrm{Kr}+{}^{2}{}^{32}_{90}\mathrm{Th}\to {}^{316}_{126}\mathrm{Ubh}^{*} .

Une radioactivité α de haute énergie avait alors été observée et prise pour un indice possible de la formation de l'élément 126, mais des études récentes ont montré que la sensibilité du dispositif d'alors était bien trop faible (d'au moins cinq ou six ordres de grandeurs) pour pouvoir observer quoi que ce soit en rapport avec l'unbihexium.

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