La première étape cruciale du développement du vaccin a été la découverte par Charles Nicolle, en 1909, que les poux étaient le vecteur du typhus épidémique. Cette avancée a permis d'isoler les bactéries responsables de la maladie, et de mettre au point un vaccin; le prix Nobel de médecine et de physiologie lui a été attribué, en 1928, pour ses travaux. Nicolle a expérimenté un vaccin, mais n'a pas réussi à en fabriquer un qui soit utilisable à une grande échelle .
Henrique da Rocha Lima avait prouvé, en 1916, que la bactérie Rickettsia prowazeki était l'agent responsable du typhus. Il l'a baptisée d'après les noms de H.T. Ricketts, et de Stanislaus von Prowazek, deux zoologistes décédés d'un contact trop proche avec la maladie, en étudiant une épidémie de typhus dans un camp de prisonniers, en 1915. Une fois ces faits cruciaux établis, Rudolf Weigl pouvait élaborer, en 1930, une méthode de production d'un vaccin, pratique et efficace, utilisant le broyat des intestins de poux infectés. Il était, cependant, très dangereux à produire, car il présentait un risque élevé de contamination pour les scientifiques qui travaillaient à sa fabrication.
Une méthode plus sûre et plus adaptée à la production de masse, utilisant des œufs embryonnés a été développée par Herald R. Cox, en 1938. Ce vaccin a été largement utilisé depuis 1943.
La fièvre typhoïde est une maladie tout à fait différente, provoquée par divers types de salmonelles, et ne doit pas être confondue avec le typhus en dépit de leurs noms proches.
La fièvre fluviale du Japon, également appelée «typhus à chiques» ou typhus des broussailles, est provoquée par Orientia tsutsugamushi et transmise par les aoûtats, qu'on trouve dans les zones forestères à végétation dense. Les symptômes présentés sont de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, de la toux, et des troubles gastro-intestinaux. De nombreuses souches plus virulentes d'Orientia tsutsugamushi peuvent provoquer des hémorragies et une coagulation intravasculaire disséminée.
En Europe, il existe un certain nombre de maladies provoquées par Rickettsia conorii et qu'on regroupe sous le terme de fièvre boutonneuse méditerranéenne.
Sur le continent américain il existe une rickettsiose provoquée par Rickettsia rickettsii et connue sous le nom de fièvre pourprée des montagnes Rocheuses.