La tuberculose peut revêtir différentes formes selon la localisation du foyer infectieux. La tuberculose pulmonaire est la forme la plus fréquente et la source essentielle de la contagion. À partir du poumon le bacille peut diffuser dans l'organisme et causer d'autres atteintes, ganglionnaires, ostéo-articulaires, génito-urinaires... Les formes les plus létales sont les formes diffuses (miliaires) et méningées.
La réalisation d'une intradermoréaction permet de dépister les personnes dont l'organisme héberge le bacille de Koch avant les manifestations cliniques de la maladie en l'absence de vaccination par le BCG. En effet ce dernier positivise le test, le rendant non interprétable en ce sens.
L'interprétation d'une intradermoréaction est purement fondée sur la taille de l'induration et non pas sur la présence d'un érythème.
L'intradermoréaction pour la tuberculose porte aussi le nom de test Mantoux.
Une radiographie des poumons recherchera des signes radiologiques.
Une recherche de contamination dans l'entourage familial et professionnel est indispensable.
Les symptômes sont un fébricule (38–38,5 °C) au long cours, une toux quelquefois accompagnée d'hémoptysie, un amaigrissement de 5 à 10 kg survenant en quelques mois et des sueurs nocturnes. Une intradermoréaction (IDR) positive à la tuberculine. Les facteurs de risque sont la malnutrition, l'immunodépression, la toxicomanie intraveineuse, l'absence de domicile fixe, le contact direct avec des personnes infectées et certaines professions de santé.
Le plus souvent par dissémination hématogène
Dans les pays occidentaux, la tuberculose urinaire est la quatrième forme de tuberculose extra pulmonaire. Le diagnostic est habituellement tardif. Une cystite rebelle associée à une hématurie microscopique et à une leucocyturie aseptique peuvent évoquer le diagnostic.
D’installation subaiguë, l’épanchement péricardique sérohématique peut évoluer vers la constriction. Cultures et biopsie confirment le diagnostic.
Formes génitales :
Épidydimite chez l’homme, salpingite subaiguë ou péritonite chez la femme sont parfois les manifestations révélatrices d’une tuberculose extra pulmonaire.
La tuberculose osseuse est la troisième manifestation de tuberculose extra pulmonaire. Elle touche préférentiellement la colonne vertébrale (50 %), les hanches et les genoux (15 %). En France, le mal de Pott et les sacro-iliites se révèlent avant tout chez les sujets âgés originaires d’Afrique ou d’Asie. Les signes cliniques d’un mal de Pott, douleurs rachidiennes plus ou moins fébriles, ne sont pas spécifiques et ce sont les clichés de la colonne vertébrale qui, en révélant des images destructrices des corps vertébraux avec tassement cunéiforme associé éventuellement à un processus condensant, orientent le diagnostic. Un abcès du psoas peut être le révélateur d’une sacro-iliite. Scanner ou imagerie par résonance magnétique permettent actuellement un diagnostic plus précoce. Face à une localisation ostéoarticulaire inhabituelle (poignet, cheville, coude ...), la notion de traumatisme ou d’injection intra-articulaire de corticoïdes peut orienter le diagnostic vers une infection à mycobactéries.
Elle survient surtout chez les patients immigrés, les immunodéprimés, et peut se rencontrer aussi chez les patients éthyliques chroniques et les personnes âgées. Le début est plus progressif qu'une méningite bactérienne. La ponction lombaire retrouve un Liquide céphalo-rachidien (LCR) lymphocytaire hypoglycorachique. Une recherche du génome bactérien par une réaction en chaîne par polymérase (PCR) sur le liquide céphalo-rachidien peut parfois rapidement confirmer le diagnostic, sinon la culture (au minimum 3 semaines) peut retrouver le bacille de Koch.
La quantité des cas de meningite tuberculeuse apparus dans les enfants de moins de 5 ans d'une population sert à connaitre la couverture par le vaccin BCG.