D’après la théorie de la relativité générale d’Einstein, plus un objet se déplace vite, plus il verra le temps s’écouler lentement. Si l’entrée d’un trou de ver (trou noir) reste immobile et sa sortie (fontaine blanche) se déplace à 99.99% de la vitesse de la lumière, quand il se sera écoulé 48 heures à l’entrée, il ne se sera écoulé que 28 minutes à la sortie. Ainsi, si nous arrivions à construire un trou de ver et à maîtriser la vitesse de sa sortie, nous pourrions voyager dans le temps et choisir le moment de sortie dans le passé.
Cependant : tant que le temps s'écoule de la même manière, du futur vers nous, 48 heures ou 28 minutes ne constituent pas un voyage dans le passé. Si la sortie du trou de ver est à "côté" de l'entrée, entre le moment de l'entrée et la sortie il ne se sera jamais passé que 28 minutes pour le voyageur, là ou il y aura eut 48 heures d'écoulées. Il arrive donc juste après être parti (28 mn) mais 48 heures plus tard... Ralentir le temps ne veut jamais dire inverser la flèche du temps en relativité...
Si le voyage dans le temps est possible, pourquoi nos descendants, qui doivent certainement maîtriser cette technologie ne nous rendent-ils pas visite? Tout simplement parce que notre boucle temporelle n’existe pas encore. Les entrées et les sorties dans le temps ne pourront se faire que lorsque le futur inventeur fabriquera la "machine à voyager dans le temps".
Maintenant il reste deux grands problèmes à résoudre interdisant logiquement les voyages dans le temps :
Ces actes auraient pour conséquences de changer le futur direct de notre voyageur.
Le concept des trous de ver est très utilisé dans la science-fiction pour autoriser le voyage dans le temps. Dans la série Sliders, un tel passage est appelé par erreur « Pont Einstein-Rosen-Podolski » au lieu de « ponts d’Einstein-Rosen », par confusion avec le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen, qui lui n’a rien à voir avec les trous de ver. Curieusement, le nom est resté chez quelques vulgarisateurs. Podolsky a donc vu son nom associé à un objet particulier de la relativité générale sans avoir travaillé dans ce domaine.
Ou dans le film Contact, on y entend clairement une série de vortex appelée, pont d’Einstein-Rosen.
Dans la série de BD de science-fiction Universal War One, l’auteur, Denis Bajram, place la notion de trou de ver au centre de l’intrigue de son œuvre.
Toute la série Farscape repose sur la découverte et la compréhension des trous de ver (wormholes en VO, vortex en VF), ceux-ci permettant de parcourir de très grandes distances, de voyager dans le temps et dans d’autres dimensions.
Mais c’est surtout dans le film de Science-Fiction Stargate et les séries de Stargate SG-1, Stargate Atlantis et Stargate Universe, que le concept de trou de ver est le plus utilisé. Dans le film ainsi que dans la série, un engin appelé porte des étoiles relie différentes planètes de l’univers, en créant un trou de ver de Reissner-Nordstrøm artificiel, cependant un corps entier comme un homme ne survivrais pas au voyage dans le vortex, il est donc "démolécularisée" par la portes de départ et "remolécularisée" par la porte d'arriver. En temps normal la porte des étoiles ne permet pas de voyager dans le temps, sauf si il y a un dysfonctionnement (le vortex passe prés d'une éruption solaire il est renvoyer vers la porte de départ mais dans une autre époque).
Dans Star Trek: Deep Space Nine, la traduction française utilise vortex pour le terme anglais wormhole mais il s’agit bien d’un trou de ver utilisé pour se téléporter du point à l’autre de la galaxie.
Cette notion est de plus en plus fréquente dans la littérature « Hard SF » (Hard science-fiction) : on peut citer Stephen Baxter (Les vaisseaux du temps, (en) Light of other days) ou John Clute (Appleseed) qui offrent une approche romancée de la théorie. Ce concept se retrouve en particulier dans les romans de type Néo Space Opera.
Le concept des trous de ver fut utilisé dans la série des Metroid Prime pour justifier certains écarts au niveau de la cohérence des déplacements des protagonistes de ce jeu d’action et de tir très futuriste.
Dan Simmons met également en scène l’utilisation de trous de ver dans les événements de Ilium et Olympos, de même que Peter F. Hamilton dans ses romans participant de l’univers de la Confédération (ex : Genèse).
Dans le film Donnie Darko (Richard Kelly, 2001), le thème récurrent est le voyage dans le temps. Le protagoniste (Donald Darko), un adolescent perturbé, peut voir les mouvements des gens à l'avance grâce à des manifestations non-physiques de leur trajectoire dans le futur proche. A la fin du film, on assiste même à un voyage dans le temps d'un réacteur d'avion par un trou de ver.
Dans la série Futurama (into the wild green yonder) saison 6 épisode 4 le parcours de golf miniature se finis par un trou de ver qui ramène la balle au point de départ
Dans le film Interstellar prévu pour un début de tournage en 2011, et réalisé par Steven Spielberg, le sujet principal sera la théorie des trous de ver.