Trieste - Définition

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Économie

Le port

Trieste, en tant que ville frontière et ouverte sur la mer, fut durant de nombreuses années une ville d'échanges commerciaux portuaires importants, et un des plus grands ports de la Méditerranée. L'activité portuaire s'est fortement réduite durant l'entre deux guerres mondiales mais reste très présente au niveau de la gare maritime et des différentes installations portuaires du nord et du sud de la ville.

Seule ville de l'empire austro-hongrois ouverte sur la mer Méditerranée, elle constitua l'accès principal de nombreuses marchandises provenant d'outre-mer. Le commerce avec l'orient et l'Afrique a été pendant de nombreux siècle important. Ainsi, Trieste a depuis longtemps constitué une plaque tournante du commerce du thé et du café où transite un tiers des importations du pays. De nos jours, la société de café Illy, fondée à Trieste en 1933 par Francesco Illy, est toujours installée dans la ville.

Transports

Trieste possède deux importantes gares, l'une au nord, la gare centrale accueillant le trafic en provenance de l'Italie et du reste de l'Europe occidentale, l'autre au sud-ouest, la gare du Campo Marzio qui était tournée vers la côte dalmate et l'Europe centrale. Cette dernière gare est aujourd'hui transformée en un musée ferroviaire.

Un tramway, construit en 1902, relie Trieste à Opicina sur une ligne historique constituant le dernier exemple en Europe de traction mixte (électrique dans les parties normales et à crémaillère dans les fortes pentes). Cette ligne est aujourd'hui devenue touristique en montant sur les hauteurs de la ville et offrant un panorama unique sur le golfe.

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Industrie

La ville abrite une cimenterie du groupe Italcementi.

Population et communautés ethniques et religieuses

Habitants recensés


Trieste est une ville à la mentalité plutôt ouverte, de par sa position géographique de frontière et des vicissitudes historiques qui en ont fait le carrefour de nombreuses langues et cultures. En fait, quasiment tous les groupes ethniques et tous les mouvements religieux y disposent d'un lieu de culte spécifique. Dans la ville de Trieste même on compte actuellement à côté des Italiens une centaine de groupes ethniques minoritaires, tant déjà présents à travers l'histoire (Serbes, Slovènes, Roumains, Grecs, Allemands, Croates) que plus récemment installés (Albanais, Chinois, Africains, Sud-Américains).

À travers le vaste territoire communal de Trieste, qui s'étend jusqu'à la frontière avec la Slovénie, on rencontre aussi des faubourgs et des localités du haut-plateau karstique dans lesquels vit une communauté de langue et de culture slovène (5% de la population communale suivant le recensement de 1971), qui dispose de son propre réseau scolaire. Il faut par ailleurs noter que de l'autre côté de la frontière se trouve une communauté italienne istrienne qui maintient des liens avec l'Italie, et plus particulièrement avec Trieste qui a accueilli après la Seconde Guerre mondiale de nombreux réfugiés italiens (profughi, esuli) d'Istrie et de Dalmatie, des régions devenues yougoslaves en 1945.

Avant la Première Guerre mondiale, la communauté de langue allemande dépassait les 10% de la population et celle de langue slovène atteignait les 24,80% (recensement de 1910). La première a ensuite quasiment disparu et la seconde s'est réduite. Actuellement, dans le centre urbain elles ont numériquement été dépassées par d'autres communautés, en particulier les Chinois, les Serbes et les Croates.

Trieste était également au tournant du XXe siècle, une ville ayant de fortes communautés religieuses minoritaires : orthodoxes grecs et serbes, et surtout juive. La communauté juive de Trieste comptait en 1900 entre 5 000 et 7 000 membres, installés là depuis le Moyen-Âge au sein d'un ghetto créé vers 1690 autour du Corte Trauner, et ayant un rôle économique et culturel majeur pour la ville. De 1908 à 1912 fut édifiée une vaste synagogue dans le centre-ville qui reste de nos jours la plus grande d'Europe avec celle de Budapest (selon que l'on considère la surface ou le volume). En 1938, avec la promulgation des lois raciales fascistes, la communauté émigra massivement dans le reste de l'Europe et aux États-Unis. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'extermination de la communauté juive dans les camps d'Europe centrale et surtout dans le seul camp de concentration italien de la Risiera di San Sabba réduisit fortement la population juive de Trieste. De nos jours, la communauté hébraïque de Trieste compte environ 700 personnes.

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