Le seul téléphérique en exploitation en Amérique du Nord est celui de la ville de New York, qui relie Roosevelt Island à Manhattan. Construit en 1976 pour permettre le transport des résidents de l'île vers le centre de la ville, le « Roosevelt Island Tramway » a été mis en place de façon temporaire, dans la perspective de l'ouverture de la station de métro de Roosevelt Island. Lorsqu'en 1989, la jonction du métro entre l'île et le continent fut enfin établie, le téléphérique, déjà trop populaire pour être fermé, continua à être exploité.
Il fut construit par la société suisse Vonroll, est exploité par la « Roosevelt Island Operating Corp » (RIOC). Chaque cabine a une capacité de 125 passagers. L'altitude maximum du téléphérique, lorsqu'il traverse l'East River, est de 76 mètres. La durée du trajet entre Roosevelt Island et Manhattan est inférieure à cinq minutes, et son prix est le même que celui d'un trajet en métro.
Le service de transport par téléphérique a été cependant suspendu, en raison d'un incident mécanique ayant nécessité l'évacuation de tous les passagers : le 18 avril 2006 vers 17h00, deux cabines ont été immobilisées au-dessus du fleuve durant sept heures, avec 69 personnes à bord. L'exploitation a repris le 1er septembre suivant.
Plus de 12 000 taxis sillonnent les rues de New York. Leur couleur jaune, devenue mondialement légendaire, est l'une des composantes de l'identité de la ville. L'origine de cette couleur remonte à 1915, année durant laquelle l'entrepreneur John Daniel Hertz fonde une société de gestion de parc de taxis à Chicago, la Yellow Cab Company, qu'il implante dans les principales villes américaines, dont New York. John D. Hertz fait le choix du jaune pour ses taxis suite à la lecture d'une étude de l'Université de Chicago, avançant que cette couleur serait la plus visible de loin. Une loi votée en 1967 imposera à tous les medallion taxis, nom donné aux taxis agréés, une carrosserie de couleur jaune.
Les taxis sont exploités par des sociétés privées, sous licence de la TLC, la Taxi and Limousine Commission, qui a clairement distingué et réglementé deux types de véhicules :
Les « medallion taxis » tirent leur nom de la plaque officielle, le medallion, délivrée par la TLC et fixée sur le capot du véhicule. Cette plaque officielle peut être achetée soit lors de ventes aux enchères organisées par la ville, soit à un exploitant de taxi qui cesse son activité et qui revend ainsi sa licence. Du fait du prix extrêmement élevé des licences de taxi, qui se négocient aux alentours de 300 000 dollars, voire davantage, celles-ci sont achetées par des sociétés d'investissement, qui les louent ensuite à des chauffeurs.
C'est à Manhattan que l'on trouve la plus forte concentration de yellow cabs mais, s'il est vrai qu'ils sont plus fréquents dans ce secteur, il n'en demeure pas moins qu'ils parcourent les cinq districts (boroughs) de New York. Ils prennent les clients qui les appellent dans la rue ou qui les attendent aux stations de taxis.
Un voyant lumineux sur le toit du taxi indique s'il est libre ou non (certains taxis apposent en outre des panneaux publicitaires sur le toit de leur véhicule). Lorsque l'enseigne lumineuse centrale du taxi est allumée, cela signifie que le taxi est libre. Lorsque celle-ci, ainsi que deux voyants lumineux de chaque côté de l'enseigne, sont allumés, cela signifie que le taxi n'est pas en service. Lorsque tous les indicateurs lumineux sont éteints, c'est que le taxi est en course et occupé. Il existe un voyant lumineux supplémentaire d'alerte à l'arrière gauche du véhicule, au niveau du coffre, que le conducteur peut enclencher de l'intérieur afin d'alerter les forces de police.
Le nombre maximum de passagers d'un taxi est de quatre, mais les enfants de moins de sept ans peuvent voyager sur les genoux d'un adulte si la capacité maximale du taxi est atteinte.
Les téléphones mobiles sont autorisés dans le véhicule, mais toute communication est interdite pendant la course. Un taxi est censé prendre la première personne qui se présente, et ne pas refuser de course dans les limites des cinq districts (boroughs) de New York, des comtés de Westchester et de Nassau, et de l'aéroport international Newark Liberty.
Au mois de juin 2006, le tarif de prise en charge était de 2,5 dollars (de 3 dollars à partir de 20h, et de 3,5 dollars durant les heures de pointes, entre 16 et 20h), auxquels s'ajoute une tarification en fonction de la distance et des temps d'attente du taxi (40 cents par cinquième de mile - soit 321 mètres environ - ou par tranche de 120 secondes d'attente ou de trafic ralenti). Il convient en outre de donner un pourboire au chauffeur d'un montant de 10 à 15% du prix affiché de la course. Les éventuels péages, à la charge du passager, sont ajoutés.
241 millions de personnes ont emprunté le taxi à New York en 1999. Selon les résultats du recensement effectué en 2000 aux États-Unis, sur les 42 000 chauffeurs de taxi new-yorkais, 82% sont d'origine étrangère. 23% sont originaires des Caraïbes (République dominicaine et Haïti) et 20% de l'Asie du Sud (Inde, Pakistan et Bengladesh).