Parfois le passage de l'avion interrompt au contraire la formation ou la continuité des nuages d'altitude, on parle alors de distrail |
Deux cas ce sont présentés depuis l'apparition de l'aviation commerciale :
C'est un des moyens de vérifier l'hypothese que dans les régions à fort trafic aérien (telles que les États-Unis d'Amérique), les traînées de condensation pouvaient avoir un impact visible sur le climat en augmentant l'albédo de la terre : réduction de l'apport solaire diurne ainsi que des déperditions de chaleur nocturne.
Les trois jours d'interdiction de survol des Etats-Unis suite aux attentats du 11 septembre 2001 a permis à Davis Travis (université du Wisconsin) de constater une anomalie de température de plus d'un degré Celsius, de l'amplitude thermique d'une journée (écart entre la température la plus haute, le jour, et la plus basse, la nuit). Les mesures et les modèles ont montré que, sans traînée de condensation, l'amplitude des températures entre le jour et la nuit était d'environ 1 degré plus élevée que lors de la période précédente. Cet écart est significatif. En effet, même si la température varie fortement d'un jour à l'autre, rendant le recueil de données peu significatif, l'amplitude jour/nuit, pour sa part, est un facteur beaucoup moins variable d'un jour à l'autre.
Les répercussions de l'éruption de l'Eyjafjöll en 2010 sur le trafic aérien entraînent une disparition des traînées de condensation dans une bonne partie du ciel européen. En Angleterre, en Allemagne et en France on constate n'avoir pas vu un tel ciel bleu exempt de traînées depuis des années. Le 21 avril un retour à la «normale» est constaté dans le ciel européen.